mardi, mars 27, 2007

Mwagspalir


Salutuvabien?Atureçumntexto?Pkecaabuguédanmngroupdenvoi6nopetufrlécourse?MwajpourépavnirSuidslJirécherchélécléAnifdumoimarsamdiproch1alasalstonoréRdv13hreunion18hpourTdansantpak.A+
Voilà, comprenne qui pourra, et comme je n’ai pas répondu, j’ai le droit à une redite :

JecpasittlemondeareculemesajJlerenvoi.

C’est pas du javanais, c’est du « SMS ». C’est un langage inventé pour économiser de la place et dire un maximum de chose dans un minimum de lettre. Maintenant que l’on m’a expliqué, je vais tenter de le faire à mon tour.
A la base de cette langue, il y a les nouveaux moyens de communication et la vie trépidante que l’on veux nous faire mener. Un SMS est sensé être un message court caractérisé par sa petite taille (70 à 160 caractères). Que vous en utilisiez un seul ou que vous les utilisiez tous, c’est le même prix en conséquence, les jeunes gens pleins d’idées mais ayant peu de ressources, ont inventé le « langage SMS » ou l’art de faire tenir un message complexe dans le plus petit nombre de lettres. Afin de réduire le temps de rédaction et de réponse au maximum, les utilisateurs fréquents ont adopté un jargon, une sorte d'argot écrit composé d'abréviations et fonctionnant beaucoup sur les analogies sonores (archiphonèmes), ainsi que sur des dessins de type émoticon (smiley). Cet argot est similaire à celui des messageries instantanées (chat) si ce n'est que les textes en sont bien plus courts et très abrégés.
C’est difficilement compréhensible par des personnes en dehors du contexte.
Voyons donc la traduction du message de Loïc :
Salutuvabien? En dehors des fautes d’orthographe que je suis tout aussi capable de faire, on peut remarquer une chose évidente : On ne s’embarrasse pas à faire d’espace entre les mots. Second détail : Le ton interrogatif est donné par le point d’interrogation en fin de ce qui semble constituer une phrase. Quand au reste du message, c’est très clair et correspond à la valeur phonétique d’un : « Salut, tu vas bien ? ». L’économie n’est que de 4 espaces, un signe de ponctuation et deux lettres(7 sur 20).
atureçumntexto? Là, c’est un peu plus dur. En effet, la phonétique ne s’applique plus tout à fait. Même ton interrogatif, d’où le « As tu reçu » qui se traduit facilement. Comme lap hrase finie par « texto » on est en droit de supputer un « As-tu reçu ….texto ? » et l’on devine dans les deux lettres restante : mn un « Mon » (14/21).
Pkecaabuguédanmngroupdenvoi6nopetufrlécourse? Alors là, cela semble difficilement compréhensible et pourtant en appliquant toujours la phonétique de type monosyllabique cela nous donne : P que ca a bogué dans mon groupe d’envoi six no peut tu faire les courses ? et par extrapolation : Parce que cela a bogué dans mon groupe d’envoi, sinon, peut-tu faire les courses ?
MwajpourépavnirSuidslJirécherchélécléAnifdumoimarsamdiproch1alasalstonoréRdv13hreunion18hpourTdansantpak. On remarque que les phrases sont de plus en plus longue et le style de plus en plus hermétique. Mais si l’on présuppose que chaque majuscules commence une nouvelle phrase affirmative, on peut enfin traduire la totalité du message.


Salut, tu vas bien ? As-tu reçu mon texto ? Parce que cela a bogué dans mon groupe d’envoi. Sinon, peut-tu faire les courses ?Moi, je ne pourrais pas venir. Je suis désolé. J’irais chercher les clefs. Les anniversaires du mois de mars ont lieux samedi prochain à la salle Saint Honoré. Nous avons rendez-vous à 13 heures. Une réunion aura lieu à 18 heures pour préparer le thé dansant de Pâques. A plus tard.


Le taux de compression du message avoisine les 50%, sans perte de compréhension. C’est admirable, je dirais même magnifique.
Que donne le second message ?


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