vendredi, mai 30, 2008

Prendre le Bac


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Originally uploaded by francois et fier de l'Être.

En ce moment, à l’approche de celui qui porte si bien son nom de BAC, comme presque chaque années d’ailleurs, nos politiques éprouvent le besoin de balancer un pavé dans la mare. Surement dans le secret espoir d’y imprimer la trace d’une réformette qui portera leur nom. Cette année donc, la polémique porte sur l’usage du redoublement dans le parcourt scolaire.
Comme il n’y a pas de raison que le cancre que j’ai été se prive de donner, en la matière, son avis autant vous livrer mes sentiments sur la question.
J’ai eu l’occasion de redoubler deux fois.
La première, c’était la sixième. J’avais à l’époque de graves lacunes en mathématiques, quelques faiblesses en orthographe(cela n’a pas changé), quand aux autres matières, j’y pratiquais un savant rapport notation/fainéantise afin d’obtenir une moyenne à peu près stable. C’est ce premier redoublement qui me permit de comprendre les principes et rudiments des mathématiques à côté des quels j’étais passé et d’acquérir suffisamment de confiance en mes capacités pour en faire une de mes matières de prédilection. Dans le même temps, la honte que je ressentais face à ce que je considérais comme un échec me poussa à abandonner mes savants calculs pour un travail assidu.
Le cancre s’était mué en premier de la classe. On pourrait penser qu’après une telle expérience, je soit devenu fan du redoublement, mais c’est sans compter sur le second échec. A force de tenir le haut du classement, on en vient à mépriser les professeurs et leurs enseignements de matières que l’on croit acquises et l’on se repose sur celles où l’on éprouve de naturelles facilités afin d’assurer sa moyenne. Malheureusement, il arrive un moment ou l’on décroche et c’est ainsi que l’on rate son BAC, que l’on se retrouve le bec dans l’eau, une année de plus à se morfondre sur les bancs de la terminale, à refaire un programme pour lequel on n’éprouve pas plus d’intérêt.
C’est donc tout à la fois un bien comme un mal. Ce qui m’entraine à suggérer une réforme moi aussi, ma petite révolution du système éducatif. Je propose que l’on adopte le principe en vogue dans certains pays de l’Océanie, où l’on dissocie les parcours en fonction de l’élève et des matières. Ainsi, chacun peut être en telle classe dans une matière et d’un niveau au dessus ou en dessous dans telle autre. Les redoublements y sont donc effectués à la carte. Cela favorise l’épanouissement dans telle ou telle matière selon les goûts et les capacités de chacun, tout en garantissant un minimum de connaissances dans les autres. Cela dédramatise aussi le redoublement tout en valorisant la progression individuelle.
De toutes façons, je me doute bien que ce type de réforme ne passerait pas du jour au lendemain, mais en attendant, j’aurai participé au débat.


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