Clientèle
L'autre jour, notre médecin de famille m'a prescrit une radio et une échographie suite à une gêne persistante au niveau de la pointe du deltoïde gauche. Pour des raisons de commodité, j'ai pris "rendez-vous" au cabinet Belfort sur le boulevard du même nom. A cinq minutes de mon travail, j'espérai ressortir du cabinet une petite heure plus tard.
Malheureusement, cet établissement a une notion plutôt élastique du sens du mot "rendez-vous". Leur technique consistant à fixer deux types de "rendez-vous", ceux du matin et ceux de l'après-midi... Bref, vous n'êtes pris en considération que dans l'ordre de votre arrivé après l'heure de votre rendez-vous. Cela encore, c'est supportable, j'ai toujours dans la poche de quoi patienter puisqu'il semble bien que cela devienne une fâcheuse habitude dans bon nombre de cabinets médicaux.
Quand vint la fin de cette attente, une femme, sans doute une manipulatrice, elle ne s'est pas présentée et a même oublié le moindre "bonjour", m'a conduit à une cabine de déshabillage. La mégère m'a alors demandé : "Déshabillez-vous et retirez vos chaussures." Légèrement surpris, et après cette longue attente, je me suis permis de faire remarquer : « C'est à l'épaule que vous devez faire une radio ! ». Elle m'expliqua, aimablement d'ailleurs, que je devais ôter ma chemise pour la radio et enlever mes chaussures pour monter sur l'appareil.
Là, sans me manipuler, elle me demande de me coller à la paroi de l'appareil, me tourner à gauche, à droite et enfin, d'incliner la tête. Voulant sans doute faire un peu d'esprit, j'ai dis : « C'est à l'épaule que vous devez faire une radio ! ». Le ton était léger et badin, propre à une plaisanterie que je pensais fine. Mais sa réponse me laissa sans voix : « Je sais ce que j'ai à faire. Taisez-vous ou cela va mal finir. ».
Jamais je n'aurai pensé que l'on puisse ainsi proférer des menaces à l'encontre de sa propre clientèle. Vous comprendrez donc qu'il soit des plus normal que je change désormais de cabinet médical. Malheureusement, ce groupement de praticien semble avoir des ramification dans toute la ville.
Enfin, j'ai trouvé un cabinet qui ne soit pas lié à ce groupement de praticien et j'y emmène Claudine cet après-midi. Du coup, ils ont perdu deux client et non des moindre lorsque l'on sait que la miss à des radios de contrôle tous les quatre matin pour son problème de dos.