lundi, avril 20, 2009

Condoms

Depuis l’apparition du SIDA, il serait criminel qu’un ou une jeune ignore le sens et l’usage du préservatif mais, de mon temps, les jeunes de ma génération ne parlaient de contraception que sous le manteau et en termes fleuris.

Bien qu’ayant été élevé dans une famille où l’on avait conscience qu’il est des sujets dont il vaut mieux parler avant qu’ils ne vous tombent dessus, l’on considérait que la contraception était une affaire de femme desquels les jeunes garçons devaient se retirer avant qu’il ne soit trop tard.

Un jeune naïf comme je l’étais, surtout lorsqu’il est doté d’un frère ainé ayant tendance à abuser de cette innocence, ne voyait dans la « capote » que l’une de ces grosses toiles noires dépliant son accordéon pour recouvrir et protéger de jolies « décapotables ».

Franchement si le terme préservatif était d’usage à l’époque, il ne m’arrivait pas aux oreilles. Par contre, la « capote anglaise » enflammait, elle, nos imaginations. C’était il faut dire l’époque des ouvrages et films libertaires comme « A nous les petites anglaises » mêlant à la fois le libertinage et un zeste de romantisme qui faisait des filles de la perfide Albion des expertes en la matière.

Donc, à cette époque, et ne vous en gaussez pas, il était un jeune petit parisien pour lequel des bribes de conversation et un frère ainé malicieux avait persuadé que ces mystérieuses « capotes anglaises » correspondaient à ces carrés de plastiques, plissées en accordéon et munis de ficelles, que les femmes d’un certain âge revêtaient pour protéger leur mise en plie de la pluie.

Et ce pauvre petit se demandait comment il allait pouvoir s’en servir.


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