Le petit moulin de Chateauneuf
Nous avons pris une petite semaine pour nous ressourcer, loin des contingences du quotidien pour retrouver nos racines. Nous ne sommes pas des adeptes du bronzage inerte sur le sable ni même d’ailleurs en cabine. C’est pourquoi nous avons profité de la richesse du patrimoine vendéen plus que de la douceur et de la beauté de ses plages.
Notre première excursion nous a mené, le mardi, au pied du petit moulin qui se dresse sur les hauteurs de Châteauneuf depuis plus de trois siècles. Il n’a jamais cessé de moudre depuis. C’est une petite affaire qui est dans les mains de la famille Vrignaud dont le dernier descendant, Michel s’efforce de produire de la farine de froment, de blé, de blé noir et même de la farine de millet dont les vendéens font une sorte de gâteau de semoule pas mauvais paraît’ il. Tandis que Michel nous livrait les secrets de la force du vent prisonnière de ce piège de bois, nous faisant observer tout un tas de machineries et d’engrenages en bois(ils chauffent moins qu’en métal), dans le cliquetis des grains tombants sur la meule dormante avant d’être broyé par l’autre, sa femme nous faisait gouter des crêpes de blé aux saveurs toutes particulières. Annette sa femme nous expliquât en quoi une mouture à l’ancienne, en conservant le germe, nous donne une farine plus riche, où il n’est nul besoin de conservateurs et d’antiparasites. Nous nous sommes ensuite baladé dans l’énigmatique passage du vent qui avec le jardin céréalier et la ronde des graines ceinture l’édifice. Nous y avons passé un délicieux après-midi, avec un couple très sympa.