samedi, octobre 22, 2005

CREW


C’est le nom d’un shampoing. Attention, ce n’est pas de la pub, c’est uniquement un prétexte à une flopée de souvenir.
Comme le vendredi est jour de poisson, le samedi est en général celui du coiffeur, ou plutôt, de la coiffeuse. J’aime me faire triturer le cuir chevelu par une damoiselle. Ce n’est pas un phantasme puisque c’est devenu une habitude au moins une fois par mois. Toutefois, cela reste platonique, un délicieux moment de détente, d’apaisement et de volupté.
Moyennant un petit supplément (tout plaisir se paye), ma coiffeuse entame un massage du cuir chevelu avec ce shampoing miracle. Il procure au bout d’une minute d’application une sensation de fraîcheur mentholée qui exacerbe et stimule les terminaisons nerveuses. Si l’effet est désagréable pour elle, ses doigts s’engourdissent, pour moi, cela décuple mon plaisir. Et tandis qu’elle exécute de petites pressions glissantes au sein des cheveux qu’il me reste, je ferme les yeux et comme Jean Rochefort dans « le mari de la coiffeuse » ou Gainsbourg dans sa chanson, je retrouve mes souvenir de titi parisien et de plantureuse champoingneuse. Toute la fatigue et le stress s’évacuent par la bonde.


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