lundi, octobre 24, 2005

Du surf à Cancun


Dimanche matin, j’ai accompagné l’équipe des moins de 18 ans de l’U.S.V.A. à Mareuil-Caubert où nous pensions qu’elle devait jouer en coupe de la Somme. En fait, nous avions mal lu, c’est le mois prochain et nous nous sommes retrouvés tous seuls sur le terrain de foot. Ce terrain en bordure de la Somme a été inondé complètement l’an dernier.
Le.soir, Claudine et moi avons été à la foire aux huîtres au profit des enfants de Madagascar organisé dans la salle des fêtes de Salouel. Comme nous avions laissé Saxo dans la voiture, en repartant, nous avons cherché un petit coin tranquille pour qu’il puisse y pisser. Nous nous sommes arrêtés au bord de la route sur un petit terre-plein et nous avons progressé entre un champs de betteraves et un terrain vague entre la rocade et la route. Bien qu’il fasse déjà nuit, nous avons pu distinguer tous les détritus qui poussaient dans ce champs à l’abandon. Pots d’échappement, bouts de plastiques, morceaux de joints et de pneus.
Parmi tout ce fatras, une poupée démembrée, au visage ravagé par les coups m’a remis en mémoire un blog visité vendredi au hasard du Web et dont je ne saurais retrouver l’adresse. Dans ces messages que l’on survol sans y attacher de l’importance, une mère qui m’est toujours inconnue, d’enfant malade se demandait si elle pourrait prendre l’avion pour la France avec l’arrivée de la tornade. Où que vous soyez, madame, je pense à vous, victime de l’inconscience collective plus que des débordements de la nature. J’espère que vous avez pu vous envoler vers plus de calme et de sérénité, que vous avez pu éviter les pillages et que votre fils n’a pas subi le même sort que ce jouet oublié dans la tourmente.
J’ai délibérément choisi de ne pas parler de l’actualité dans ce blog mais de mes rencontres, de ces petits riens qui me touchent et influent sur ma vie. Aussi, pourquoi me direz-vous évoquer de lointains inconnus, des faits qui bien que majeurs n’ont pas d’influence directe sur ma vie. Il se trouve que ce matin au bureau, j’ai face à moi deux baskets noires avec des lacets bleu-marines. Tellement bouleversé par cette hantise, à mon retour, j’ai nettoyé mes chaussures l’esprit dérivant au grè des vents de Cancune.


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