lundi, juin 19, 2006

l'abus de soleil est dangereux pour la santé !

La loi c’est la loi!
Vous connaissez tous j’imagine la loi de l’emmerdement maximum. Eh ! bien voici trois jours que je marche à fond dedans.
Cela a commencé vendredi soir, alors que nous avions bien défini mercredi les tâches et rôles de chacun pour ce week-end très chargé (deux tournois de football le même jour.). En effet, l’éducateur chargé de l’équipe des benjamins qui devait les conduire avec notre vénérable camion au tournoi de Villers-Betonneux (une dizaine de kilomètres) m’annonce que la maladie de sa sœur ne lui permettra pas d’être sur Amiens ce week-end. On a beau dire et beau faire, lorsque l’on est trop gentil avec son personnel voici comme il vous récompense. Qu’à cela ne tienne, son salaire subira une ponction proportionnelle mais en attendant, je me retrouvais sans personne pour les accompagner à moins de déshabiller Paul pour habiller Jean. Je prends donc sur moi d’organiser ainsi notre tournoi que l’un des seniors de l’une de mes équipes(le premier chauffeur présent) fera vite fait l’aller-retour en compagnie de l’un des autres éducateurs qui eux n’ont pas le permis. Malheureusement, le dimanche matin, arrivé sur le stade Urbain Wallet où nous étions sensés mettre tout en place pour accueillir les douze équipes que nous avions invitées, pas un seul des trois autres éducateurs n’est présent. Pire, pas un seul de mes dirigeants n’y est non plus alors que seuls deux s’étaient excusés. Bref, je me retrouve tout seul.
Le rendez-vous était fixé à 9 heures notre tournoi débutait à 10 et celui des benjamins à 9h30. Pas un de mes joueurs n’est encore présent. Seule une des équipes invitées, arrivée en avance est là et fort heureusement toute disposées à me filler un coup de main. Merci l’Olympique de Belloy sur Somme.
Bien évidemment, personne ne me répond au téléphone. Fort heureusement, alors que je commençais à bouillir au propre comme au figuré (il faisait très chaud dimanche), la maman d’un des benjamins consent à faire l’aller-retour avec le camion à condition que l’éducateur passe les vitesses car habituée à une direction assistée, elle a fort à faire avec le volant. Soulagé d’un poids, je commence à mettre en place notre tournoi au fur et à mesure de l’arrivé des différentes équipes. Elles ne seront en fin de compte que 8, puisque seule la moitié de mon équipe première est présente.
C’est là que je me rends compte que l’équipe qui a l’an passée gagné le tournoi et a de ce fait eu le droit d’emporter pendant un an le trophée fait partie des absentes et donc que nous aurons un tournoi sans récompense. D’autant que l’éducateur qui a les clefs du coffre à récompense fait lui aussi partie des absents. Enfin, selon ses dires il arrivera vers 13heures. La presse qui ne devait arriver qu’à 11h30 se pointe dès 10h, ce n’est pas grave, car elle repart plus tôt du coup, sans rencontrer les officiels qui eux sont à l’heure, enfin un des deux qui sont venus, les autres ont pris soin de m’appeler pour s’excuser, commémoration du 18 juin les obligeant. Un peu déçu, après quelques poignées de main, il s’en va. Ouf, mon message de paix et de joie dans le sport est bien passé auprès des politiques, mes sponsors comme de la presse régionale friande de bagarre et de difficulté dans les banlieues.
Malheureusement, à 13 heures, je suis toujours seul. Un des dirigeants qui c’est pointé la gueule enfarinée à 12h a été réquisitionné pour emmener les sandwichs et boissons des benjamins n’a pas souhaité réapparaître.
Bon, dans l’ensemble cela tourne rond. Mais c’est de courte durée, vers 16 heures, l’équipe de Mante la jolie, qui elle aussi voulait redorer son blason, part en vrille ou en sucette comme on dit et se met à faire le coup de poing contre celle de Pierre Rollin, une toute nouvelle équipe qui « promet ». En moins de cinq minutes, le ton est monté, « très courageux », ils commencent à vouloir se servir des barrières métalliques pour frapper les hommes à terre. Les noms d’oiseaux font comme les crampons métalliques, ils volent.
Mais force reste à la loi, m’abritant derrière le règlement et quelques joueurs bien carrés, j’use et abuse de ce petit truc rigollot qui est suspendu à mon coup au bout d’un laynard que l’on nomme un sifflet. Le tournoi reprend avec deux équipes en moins puisque ce point clairement définit provoque systématiquement l’élimination des deux protagonistes. Pas de discutions possibles, c’est plus simple. Du coup le tournoi se termine plus tôt que prévu, contentant tous les aficionados qui pourront assister au match nul France-corée.
Et je pourrais enfin prendre un bon bain glacée qui me fera oublier la chaleur d’autant plus insupportable que je n’avais pas les barnums pour m’y abriter.
Vous voyez, ce n’est pas simple de diriger un petit club de quartier.

P.S. : J’ai le nez qui pèle on dirait que je viens de me taper un canon.


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