jeudi, août 03, 2006

Aubépine



Si cela continue, je vais finir aussi sucré et mou qu’une guimauve. Je pensais après l’eau de rose avoir le droit à un bon thriller ou à la rigueur un polar, mais j’ai eu le droit aux trois à la fois. Il s’agit cette fois d’une rose sauvage et particulière, une eau-bépine dirais-je. Je comprends qu’il ai reçu l’oscar du meilleur film étranger, c’est amplement mérité.
Hier au soir, tandis que les enfants(sic) tentaient de décrocher vainement une place pour le hit du moment (Pirates des caraïbes 2), nous avons opté la miss et moi pour « mon nom est Tsotsie ».
Alors qu’ils se rabattaient sur le film que nous avions vu la veille par manque de places, nous nous sommes retrouvés un peu mal à l’aise devant l’étalage plutôt cru de la pauvreté et de la violence régnant dans la banlieue de Johannesburg. Nous y avons ressenti la douleur de la prise de conscience du héro de la perte de sa propre considération et avec lui, suivi ses tentatives maladroites pour retrouver cette décence perdue. Nous avons été bouleversé par le heurt du détachement protecteur de Tsotsie contre les bons sentiments issus de ses rencontres avec des êtres aussi démunis que lui mais qui avaient su conserver dans cet environnement hostile le respect d’eux même.
Sous la lumière plutôt exotique et révélatrice de la caméra du metteur en scène nous avons vu et compris, en partie, la violence des sentiments mis en jeu et sommes ressortis de la salle vidés mais satisfait d’une fin que je ne chercherait pas à vous raconter de peur de bouder votre plaisir.
C’est un bon film, qui contrairement à celui de la veille conservera sa place dans nos esprits. On ne peut l’avoir vu et n’en conserver une trace en soi. Je vous le recommande.
Nous sommes allés ensuite avec les jeunes boire un coup au Nelson Pub sur la Somme dans le quartier Saint-leu pour achever de digérer son contenu devant un chocolat liégeois . De quoi finir en beauté, une journée satisfaisante à tous points de vu et en redémarrer une autre dans le même état d’esprit. Bref, après le tour de Saxo, je me suis encore couché très tard, ou tôt selon le point de vu (3h du mat). Comme en plus, ce matin, j’ai toute la comptabilité du voyage à Naours à enregistrer, autant vous dire que je suis un peu dans le gaz.


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