mardi, août 22, 2006

L'égout et les couleurs

Après le boulot, hier au soir, j’ai pris Titine et Saxo, comme d’habitude, pour m’évader et déstresser lors de mon heure de promenade quotidienne. Mais l’effet s’est avéré nul. La pluie m’obligeant à rouler la fenêtre fermée, j’eu beau au retour recevoir l’aide du petit sapin jaune qui pendouille au rétroviseur, pas moyen de s’abstraire de l’odeur de poisson crevé dans laquelle le beau saxo a trouvé le moyen de se rouler. Il empestait la marée pas fraiche. J’eu beau le frotter à l’aide de la serviette prévue à cet effet, rien n’y fit, sauf peut-être les cônes d’encens senteur pin de Dine qui imprégnèrent notre repas.
Du coup, nous avons décidé de sortir en semaine. Pas moyen de faire l’unanimité, alors pour respecter les choix de chacun, la famille s’éclate. Dine devant le seul truc qui l’intéresse à la TV (elle est devenue accro à Grey’s académie). Tandis que tous les trois, nous filons au cinoche. Là encore, pas d’unanimité, il y a peu de nouveautés en fin de semaine. Le fiston choisi de regarder un navet américain bien franchouillard, Little Man, avec l’édition du soir du monde sous le bras( ?). Isabelle choisi de m’accompagner à une comédie plus discrète et légèrement teintée de romantisme : « J’invente rien », Un film français de Michel Leclerc avec Kad Merad, Elsa Zylberstein, Claude Brasseur, Patrick Chesnais et Liliane Rovère. Un truc complètement décalé correspondant bien à l’univers que Michel Leclerc nous avait fait présentir dans « Un ticket pour l’espace ». On ne peut que s’attacher à ces personnages hors normes qui évoluent dans une société qui n’est pas faite pour eux. Elsa Zylberstein qui joueait la moche faisant divan dans « l’homme est une femme comme les autres » incarne avec beaucoup de justesse une belle et sensible pas si ingénue que cela, et cela lui va bien. Quand à Kad Merad, il campe un personnage caricatural taillé sur mesure : un « branleur » dépressif et égocentrique, littéraire complètement déjanté et inadapté à la vie active, victime de surcroît de petites manies frisant le cas pathologique. L’histoire, elle est toute bête. Ils s’aiment mais sentent l’un comme l’autre qu’ils doivent évoluer. Comment faire, sans perdre le particularisme de leur caractère qu’ils aiment ? Vous trouverez la solution dans les salles obscures ou en DVD dans quelque temps.
Attention à la critique : C’est un bon film, plaisant et un bon momment de détente, mais il ne me laissera pas un souvenir impérissable. En tous cas, c’est surement mieux que la pitrerie choisie par Mat.


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