Mon dimanche
Non, je ne vais pas vous parler des résultats footballistiques de mon club, d’autant plus qu’avec le temps de chien que l’on a eu tout le week-end, le match a été arrêté, ni de la ballade canine vu la même raison. Encore moins de la quête dominicale de l’association quoiqu’elle se soit révélée hautement mémorable : On s’est gelé le cul tout l’après-midi pour la modique somme de 1euro et 97 centimes, tout en subissant les diatribes d’un illuminé qui s’imagine que la moitié des amiénois payent l’impôt sur la fortune, que les conseillers municipaux de sa commune perçoivent 4000 francs par mois(610 euros), que nous nous servons directement dans les troncs pour faire bombance(à 2 euros la bombance, on aurait le droit à un demi sandwich par personne).
Non, je vais vous parler aujourd’hui du « Dimanche », le magazine bimensuel de l’église catholique de la Somme. J’en ai reçu deux en cadeau après avoir rencontré Monseigneur l’évêque à l’issue de la messe que Claudine a fait dire pour marquer l’anniversaire du décès de sa mère. Soit dit en passant, c’est quelqu’un de très simple qui j’imagine doit se trouver perpétuellement gêné par ce titre un peu désuet « Monseigneur ».
Bon, à 37 euros les 22 numéros ou 2e20 l’exemplaire, ce n’est pas excessif si l’on se sent concerné par le sujet. Personnellement, j’ai une religion ou une foi plus axé sur l’être humain et ses capacités à imaginer et réaliser l’enfer ou le paradis. J’aime et je me sent naturellement touché par la communion spirituelle que dégage une messe, même si traditionnellement, je m’y endors. Par contre, je déteste le tralala et la pompe. De plus pour l’avoir personnellement vécu, je sait combien on peut se sentir trahi lorsque sous le trait angélique se cachent de capitaux pêchés. D’autant plus lorsqu’ils sont l’apanage de ceux ou celles qui se croient investi du devoir d’évangélisation. Certes, la faiblesse est humaine, mais le pardon reste divin. Enfin, bref revenons à ce dimanche.
A la une, un grand sujet mis en exergue et trois petits issus de l’une des 10 rubriques que sont :
- « L’actualité en bref » : Un petit quart de colonne pour un petit sujet relatif à l’actualité purement paroissiale. Celle-ci n’est pas livrée brute de décoffrage mais le contexte y est explicité. Tant mieux car sinon, je n’y aurai rien compris vu le faible investissement dans la communauté paroissiale qui me caractérise.
- « La chronique… » : Une petite colonne dont la qualité est liée à l’auteur et je dois avouer avoir beaucoup aimé « La méditation devant le polissoir » de Monsieur Pierre Bonduelle. L’œcuménisme d’un tel sujet ne peut que me contenter.
- « Vers la maison du pére » : Cette rubrique ressemble à un portrait, non d’une personne mais de son cheminement intellectuel vers la foi. Il peut être intéressant mais honnétement, je n’ai pas accroché.
- « Dossier » : J’aime bien Patrick Derville, c’est un gars sympathique et beaucoup moins compliqué que ce qu’il y écris. Quatre pages où je n’ai trouvé que des interrogations et aucune réponse. Même le sujet en est une. J’espérai que cette succession, ce casse tête me fournirait au moins un semblant de direction où trouver mes propres réponses à ces interrogations, et bien non.
- « Portrait en action » : Ah ! Voilà une rubrique qu’elle est bien ! J’adore rencontrer même de façon épistolaire des gens au parcourt intéressant. Le style simple et direct de Colette Boulangé doit y être pour quelque chose aussi.
- « Zoom sur » : Il s’agit là d’un vrai zoom sur un des éléments de la vie communautaire. Une sorte de mode d’emploi de l’église. Justement, le sujet du mois de novembre portait sur les intentions de messe. A quoi elles servent et comment les demander, ce genre de chose quoi. Je pensais avoir bien compris l’abbé Jean-Louis Brunel mais visiblement cela ne devais pas être le cas puisque ma pauvre belle mère ne fut pas cité dans les intentions de prière au grand désarrois de la puce qui me faisait confiance pour organiser cela. Je me suis pourtant selon moi montré généreux.
- « Rencontre » : Il s’agit d’une sorte de liste des mouvements et des sous-ensembles de la communauté, qui présente ce qui fait leur spécificité et les moyens de les rencontrer ou de participer. Cela semble assez technique.
- « Vie du diocèse » : Comme c’est étrange. Je pensais trouver dans cette rubrique une nouvelle liste des actions ou ce genre de chose mais cela ressemble plus à un portrait d’un groupement ou d’un des sous-ensembles précédemment listés. J’en ai beaucoup appris sur la Jeunesse Ouvrière Chrétienne. Très sympa.
- « Sélection » : C’est dans l’ensemble une sélection plutôt hétéroclite ou « le Créationnisme… » voisine « Venez crions de joie ! ». Cette sélection ne correspond visiblement pas à mes choix mais j’imagine qu’elle doit correspondre à ceux de quelqu’un.
- « Agenda » : C’est un agenda.
Enfin, voici donc le nouvel ouvrage du diocèse qui au moins par cette nouvelle publication, montre aux amiénois sa volonté de bouger.