vendredi, juin 20, 2008

Coeur de nymphea

Cela fait longtemps que j’aime la photographie même si j’ai fait un break durant des décennies. J’y étais venu durant mes années d’internat pendant ma cinquième et ma quatrième soit il y a plus de trente trois ans. Un de nos surveillant avait entrepris de constituer dans les sous-sol de l’école un petit laboratoire où nous pouvions développer nous même nos clichés. Les ateliers photos qu’il y animait étaient un bon moyen d’échapper au train train quotidien. Comme en plus, les séances de prise de vues nous permettaient de sortir des hauts murs de l’établissement pour aller sur les bords de Marne, ou aux floralies et même une fois à un rallye automobile, nous étions nombreux à souhaiter y participer. Il y avait toutefois une condition indispensable en sus de l’autorisation parentale, nous devions posséder notre propre appareil. Ors en 1975, il était bien rare que l’on confie à un gamin de quinze ans autre chose qu’un instamatique. Mais, mon père m’avait remis pour l’occasion son vieux canon. Un gros engin mécanique, digne d’un musée de l’époque mais qui faisait de magnifiques photos à qui savait régler manuellement la focale. Je me souvient qu’il était enserré dans une magnifique sacoche de cuir qui compensait son poids par sa faculté à recueillir un énorme flash et ses cinq ampoules. J’évitais de m’en servir car non seulement il fallait en déployer la large corole mais, en plus, à l’époque ces cinq ampoules coutaient le prix d’une pellicule. Mieux valait alors être sur de sa composition, surtout que les retouches étaient manuelles.
C’était les débuts de la couleur mais nous ne pouvions développer dans cet atelier qu’en monochrome, noir et blanc ou éventuellement en sépia.
Maintenant que l’argentique a cédé sa place au numérique, la problématique est toute autre. Si à l’époque la prise de vue était prééminente, avec les moyens de post production actuels, c’est dans le traitement et les retouche que ce font les plus beaux clichés.
Même si je n’atteindrait jamais la perfection de ce que l’on peut voir sur le net, j’ai conscience de ma propre progression ce qui renforce mon plaisir.


eXTReMe Tracker