jeudi, juin 12, 2008

Night Shyamalan un drôle de phénomène

Monsieur M. Night Shyamalan est à l’origine de ce que l’on considère comme des purs chefs d’œuvre du septième art moderne. Depuis son 3ème film, Sixième Sens, puis Incassable, Signes, et Le Village, il nous habitue à des production de hautes qualités jouant de nos sentiments et de notre corde sensible comme d’un trombone, pinçant par ci, grinçant par là aux moments où l’on s’y attend le moins. Certes sa Jeune fille de l'eau, fut un four retentissant mais l’on pardonne aisément lorsque l’on aime. Malheureusement, même si ce cinéaste persiste dans la veine fantastique, avec la sortie de Phénomènes, il semble qu’il se soit dirigé dans les mêmes impasses malgré, une fois encore, un casting de luxe.

Notamment Mark Wahlberg qui enchaine film sur film avec le même succès depuis une dizaine d’année : Basketball diaries, Fear, Les Truands, Boogie nights, Big hit, Le Corrupteur, The Yards, le très bon remake de La Planète des singes ou encore Les Rois du désert, En pleine tempête, La Vérité sur Charlie, Braquage à l'italienne, J'adore Huckabees, Quatre frères, Infiltrés et enfin La Nuit nous appartient l’an dernier. Il interprète ici un jeune professeur de science plus concerné par la fragilité de son mariage que par l’issue des événements qui l’entoure. Il y est comme acteur, parfait comme à son habitude.
Zooey Deschanel est bien loin de son précédent film de science-fiction, le déjanté H2G2 : le guide du voyageur galactique sorti en 2005 ou même du film fantastique Elfe dans lequel cette excellente musicienne présentait ses talents de chanteuse. Ses grands yeux à l’iris si bleu sont ici sous employés, on n’a du mal à partager ses frayeurs.
On notera sur la dernière image de la dernière scène, la parisienne présence du français Cyrille Thouvenin(Sueurs, la confusion des genres).

Ce n’est pas non plus en imitant Alfred Hitchcock et en faisant une apparition même sous la forme d’une voix dans chacun de ses films que l’on en acquiert le génie. Car en effet, toute la responsabilité de cet échec ne repose que sur les épaules de ce metteur en scène qui n’a pas su nous faire frémir et partager leur angoisse aussi bien que par le passé.

A la base, le scénario semble prometteur avec, surgi de nulle part, un phénomène qui frappe sans discernement. Il n'y a aucun signe avant-coureur. En quelques minutes, des dizaines, des centaines de gens meurent dans des circonstances étranges, terrifiantes, totalement incompréhensibles. Qu'est-ce qui provoque ce bouleversement radical et soudain du comportement humain ? Est-ce une nouvelle forme d'attaque terroriste, une expérience qui a mal tourné, une arme toxique diabolique, un virus qui a échappé à tout contrôle ? Et comment cette menace se propage-t-elle ? Par l'air, par l'eau, ou autrement ? Elliot Moore, professeur de sciences dans un lycée de Philadelphie, compte d'abord échapper à ce phénomène aussi mystérieux que mortel. Avec sa femme, Alma, ils fuient en compagnie d'un ami, professeur de mathématiques, et de sa fille de huit ans. Très vite, il devient évident que personne n'est plus en sécurité nulle part. Il n'y a aucun moyen d'échapper à ce phénomène. Pour avoir une mince chance de survivre, Elliot et les siens doivent à tout prix comprendre la véritable nature du phénomène, et découvrir ce qui a déchaîné cette force qui menace l'avenir même de l'espèce humaine...

La bande annonce était aussi suffisamment inquiétante et l’affiche mystérieuse pour que l’on s’y précipite dès le premier jour. Ce que j’ai fait hélas.

Quelques scènes inutiles et gore en sus et vous avez le film de M. Night Shyamalan, toute l’action aurait pu être résumé dans cette bande annonce.

Après l’avoir vu, je comprends beaucoup mieux les raisons pour lesquels certains critiques de la presse écrite ou parlé n’ont pu le visionner avant sa sortie. Ce n’était pas pour déflorer le sujet mais plutôt pour éviter que le publique ne le boude dès son premier jour de sortie.


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