jeudi, août 12, 2010

Epagneul tibétain

Il y a des fois, je me demande comment les gens élèvent leurs gosses. Ceux qui ont des chiens me comprendront. C’est à croire qu’ils ont envie d’en faire de vrai mauviettes. Si vous connaissez Enzo, c’est un petit bout qui ne fait même pas ses cinq kilos tout mouillés. Un épagneul tibétain est à peine plus gros qu’un chihuahua même si c’est plus poilu.

Nous étions en train de nous promener sur la place Gambetta lorsque un mec, sans deux sous de bon sens, attrape son fils par l’épaule, le tire à lui pour le protéger du gros monstre dont la gueule pleine de dent n’est même pas capable de mordre dans une balle de tennis. Comment voulez-vous qu’un gamin d’environ cinq ans ne soit pas traumatisé par une telle attitude. Certes les chiens sont des animaux qui peuvent se révélés dangereux mais plutôt que d’apprendre à les craindre, il eu mieux fait de lui enseigner comment les rencontrer.

Un chien est un animal instinctif capable de sentir la peur et la crainte dégagée par le gosse. Or c’est aussi un animal de meute qui lorsqu’il sent la peur, prends lui même peur et c’est alors seulement qu’il peu devenir violent. Donc ce n’est franchement pas rendre service à un gosse que de lui apprendre la peur et même dans une certaine mesure la soumission.

Si l’on ne veut pas avoir de problème avec un chien, il y a un certain nombre de comportements à comprendre et respecter liés au comportement canin.
1 - Tout d’abord donc, un chien qui sent votre peur a obligatoirement peur et la peur peut engendrer de mauvais comportements. C’est l’instinct de la meute, le partage des émotions.
2 - Le rang, comme dans toutes les communautés, il se créé, dans la meute, une hiérarchie qui n’a rien d’immuable. Donc de deux choses l’une, soit on a à faire à un dominant, soit un dominé. Comme au premier abord on ne sait à quel type l’animal on est confronté, il faut se faire passer pour un soumis.

Voilà, ce n’est pas compliqué, lorsque l’on rencontre un chien inconnu, il ne faut pas en avoir peur et lorsque l’on veut le caresser, éviter de lui mettre la main sur la tête. C’est une attitude hautement paternaliste, dominatrice. Mieux vaut tendre la main paume en l’air et caresser le dessous de son museau. Cela lui dit : je n’ai pas peur de tes dents et tu m’est supérieur. Une fois que vous lui avez indiqué votre position dans la meute, il vous dira quelle est la sienne : soit il frottera le dessus de sa tête sur votre main, indiquant par là sa soumission soit il grognera un peu vous disant ainsi de lui ficher la paix.

Dans les deux cas, la difficulté est de ne pas faire sentir sa peur. Surtout lorsque son éducation vous apprends la peur et la crainte. Franchement, ni mon père ni moi n’aurions eu l’idée d’instiller la peur dans un jeune esprit. Comment ensuite lui apprendre la joie de l’aventure et de la découverte si notre enseignement le pousse à se méfier de tout.

C’est franchement pas malin.


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