lundi, décembre 18, 2006

Faust


faust
Originally uploaded by duncan.

Il y a peu, une personne qui se dit de mes amis, me demandait quel plaisir j’avais à « trainer avec des gosses immatures ». J’ai eu la maladresse de lui répondre et il n’a franchement pas apprécié, que la maturité n’est pas une question d’âge et je réalise seulement aujourd’hui combien cette réponse peut être égoïste. Non qu’elle ne reflète la réalité, mais je m’en suit servi comme d’un paravent afin de cacher pour ne pas avoir à la partager, la grandeur et l’aboutissement de ma quête. J’ai pu ainsi, comme un normand occulter tout à la fois la réponse et la question. Mais, ce gym cana n’est pas digne de moi et je crois qu’il me faut vous livrer le secret de la vie éternelle.
Comme Michel Simon, j’ai passé un pacte avec ces petits diables et ce grand andouille, qui quête l’amitié au lieu de la donner ne voit même pas le sourire de Gérard Philipe.
Je troc le parfum d’un soucis, une bouffé d’aigreur, une larme de mélancolie ou une dent de sagesse contre une pincée d’insouciance, une page de joie, un monceau d’émerveillement et un grain de folie. J’y pèle les states fanées de ce lacrymal oignon qu’est devenu mon âme d’enfant. Je ne dois pas être le seul à ravir ainsi l’élixir de jouvence qu’exhale une juvénile découverte.
Il suffit de regarder les machiavéliques portraits de Johnny Depp, ce Dorian moderne tel que les a brossés l’enchanteur Tim Burton en maint occasions. Comment ne pas croire alors que palpite encore en nous le rêve, la magie et sa beauté ? Qu’il suffit de côtoyer un cœur pur dans cette froidure hivernale pour s’imprégner du souffle chaud d’une licorne sauvage ?
Hé oui ! J’en suis fier, je m’en gargarise et m’en délecte de cette friandise, de ce chocolat qui fait fondre mon cœur et réchauffe mes artères.
A ce propos, combien d’entre vous, chers lecteurs, ont frémit à la nouvelle quête du vaillant petit Arthur ?


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