Flickr
Julie m’a suggéré de vous entretenir un peu de mon expérience sous Flickr. En fait, c’est une fois encore par elle que j’ai atterri là-bas. Vous avez tous du envier comme moi la qualité et la quantité impressionnante de photos qu’elle peut mettre à la disposition de nos esprits curieux.
Au début, je pensais qu’il ne s’agissait que d’un outil autour duquel gravitaient tous les mordus de la photographie, une sorte de forum spécialisé animé par quelques gourous professionnels de l’objectif et manipulateurs de couleurs. Un truc de spécialistes au vocabulaire pointu et à la critique acerbe, bref, pas du tout le genre d’endroit et de gens que j’affectionne. C’était même pire que tout ce que je pensais puisque telles les heures les plus sombres de Babel, les échanges s’y poursuivaient de fil en fil mais aussi de langues en langues, dans tous les alphabets. Plus que tout, le menu était en anglais ! Heureusement, depuis, cela s’est bien traduit.
Toutefois, il faut le dire, l’outil correspondait à mes besoins du moment. En effet, Blogger était dans une mauvaise passe (changement de version) et la transmission d’image par ce canal était la plus part du temps totalement aléatoire. J’en suis même venu à envisager de changer d’hébergeur, c’est vous dire. Tandis que sous Flickr, la transmission, sans être instantanée se passait plutôt bien que ce soit depuis la page d’accueil comme par l’intermédiaire du Uploader que je charge de dizaine de million d’octets le soir avant d’aller promener le chien et qui se débrouille tout seul comme un grand. Une fois la photographie dans mon « pool », il me suffit de cliquer pour qu’elle devienne l’agreement de mes dires. Comme en plus à cette époque, j’étais sujet à des attaques virales qui m’ont fait perdre la totalité de mes clichés non-sauvegardés, j’étais fort content de trouver un lieu abrité pouvant accueillir les photos reportages de mes activités associatives, le tout pour un coût somme toute bien inferieur à mes dépenses en CD et DVD. Mais petit à petit, un peu comme sur un blog, j’ai vu fleurir quelques commentaires sympathiques puis j’y ai retrouvé d’autres connaissances avec lesquels nous avons échangés des conseils et des encouragements, j’y ai félicité quelques personnes douées d’un sens de l’esthétisme qui me correspondait et me suis joint à des groupes. Tout d’abord, des groupes de partage autour d’un centre d’intérêt commun : les chiens, les chats, les châteaux , les portraits ou les fleurs. J’y ai même créé mon propre groupe chargé de recueillir des photos de la Flore de France et un autre sur la notion d’infini dans un cadre restreint. Puis des groupes d’apprentissage des techniques photographiques, d’autres de jeux, de manipulation d’images, d’évaluation, de collaboration et enfin associatif. J’y ai retrouvé la sensation de la production artistique qui m’animait lorsque j’étais jeune et participait à l’atelier photo du pensionnat au point de devenir moi aussi l’un de ces mordus que je critiquait tant.