La Trouille
Pour une fois que le temps n’est pas à la pluie, je vais passer mon après-midi enfermé dans un musée. Il était initialement prévu que j’emmène quelques personnes âgées visiter le musée de l’Hôtel de Berny, derrière le palais de Justice d’Amiens. Nous n’avions pas prévu sa fermeture pour cinq années de restauration aussi nous sommes nous rabattu sur le beau musée de Picardie que malheureusement nous connaissions tous.
Pour aller d’un musée à l’autre et plus par fainéantise que par éloignement, nous avons profité du service Piéto+, une série de voiturettes électriques qui desservent tout le centre ville piétonnier et qui transportent gratuitement les personnes d’un point à un autre si elles sont « chargées » où qu’elles ont un certain âge. On pourrait penser que la population « profite » de tels moyens de transport et en abuse, mais ce n’est pas le cas. Bizarrement, ce service fonctionne plutôt bien et permet aux personnes peu mobiles de se déplacer en centre ville sans trop de peine tout en limitant la circulation automobile. Bref, il ne nous fallut pas longtemps avant de nous retrouver devant les superbes grilles du musée. Comme Amandine avait raté son bus et était en retard, nous avons profité des quelques tables et chaises mais aussi d’une belle éclaircie pour nous installer auprès des fontaines.
Le musée de Picardie a superbement été restauré et ses collections sont magnifiquement mises en valeur mais comme nous l’avions déjà tous visité lors de sa réouverture, après que la verrière centrale n’ai chu suite aux tempêtes, il y a quelques années. Nous nous sommes plutôt penché sur l’exposition du moment, celle du caricaturiste Clovis Trouille.
Nous ne sommes pas toujours d’accord sur la qualité des œuvres de l’art moderne, surtout avec les personnes d’un certain âge que nous trainons dans les musées. Mais, ces œuvres ont fait l’unanimité. Peut-être pas par leur qualité de réalisation mais assurément sur leur nature.
Ce sont des peintures « égrillardes », des gaudrioles franchouillardes, de coquines et vertes saynètes, de licencieuses et gaillardes grivoiseries, de bien légères et lestes humeurs de ce que l’on nomme communément des gauloiseries. Je n’ai jamais bien su si la langue française nous attribue ces facéties parce qu’elles sont dans notre nature où bien parce qu’il s’agit de notre propre langue(sic). Toujours est-il que je ne connais pas de bon français qui n’apprécie une petite blague coquine lorsqu’elle se présente. Il ne s’agit pas alors de rabaisser la femme ou d’attitude machiste, mais bien de l’une des composantes du jeu de la séduction qui se met en branle, démontrer que l’on peu ,sans perdre la face, mêler l’osé et l’humour. Pouvoir s’en gausser et nous avons bien ri.