Je déménage !
Ce n’est pas la première fois et ce ne sera pas la dernière qu’un jeune chefaillon croit asseoir son autorité en déclenchant dans nos locaux un grand jeu de chaises musicales. Je n’ai même pas eu encore le temps de ranger tous mes dossiers depuis le dernier changement de bureau qu’il me faut commencer à tout rempaqueter et ce juste avant mon départ en vacances. Dans un certain sens, ce n’est pas que cela me gène, bien au contraire, cela me procure un peu de mouvement ce qui me change de la monotonie du quotidien.
Je ne fais pas partie de ces matérialistes qui croient bon de devoir mesurer leur bureau en long en large et en travers afin de s’assurer que le volume de leur nouveau lieu de travail soit en conformité avec ce que leur égo leur souffle être leur suffisance.
La seule chose qui me dérange dans cette opération, c’est qu’elle se déroule avec les deniers du contribuable et qu’inévitablement elle s’accompagne de l’expression plus ou moins douteuse des goûts de chacun. Ce qui revient à dire que nous sommes sous le coup d’une réfection quasis totale de la moitié des peintures et papiers peints de l’étage. Il semblerait en effet que certains, si se n’est la totalité, de mes collègues sont si sensibles aux teintes pourtant passe partout de la gamme « bureau de fonctionnaires » qu’il leur faille attendre d’avoir imposé leur choix jusque dans l’épaisseur de la moquette afin d’en prendre possession. A travers les cloisons, me parviennent les odeurs de colles et d’enduits. Qu’à cela ne tienne, je vais donc devoir quitter ce bureau couleur crème investit en novembre 2006 pour rejoindre de l’autre côté du couloir le même bureau que j’ai quitté il y a maintenant plus de deux ans après avoir transité par celui-ci.
Et à vue d’œil, ce retour au sources me permet de gagner quelques mètres carrés que de toutes façons je n’aurais pas le temps d’employer avant l’arrivé d’un nouveau « chef » en plus, j’en ai de moins en moins besoin puisque la quasis totalité des informations qui me sont nécessaire proviennent du réseau via mon micro-ordinateur et qu’à chacun de mes déplacements, je sème une partie de ma documentation papier devenue obsolète. Un coin de table et une bonne chaise suffisent à mon bonheur, alors eux qu’ont t’ils besoin pour nous regarder travailler ?