Demi tour
On peut légitimement s’interroger sur l’opportunité d’une telle manœuvre. Au moment où je me questionne sur le sens et l’utilité de ce blog, où je faisait le malheureux constat qu’il avait tendance à tourner à l’autopromotion et que je ne visais plus guère que ma propre satisfaction, l’œil plein de gloriole rivé de plus en plus sur les statistiques de consultation et de moins en moins sur la qualité de mes rapports épistolaires. J’ai été l’objet d’anonymes attaques remettant en cause le sens de mon pseudo et l’égocentrisme de ma démarche. De plus même si son propos n’est en rien critique, au contraire, le dernier commentaire de Tanette m’a donné le sentiment de me faire « mousser » sur la mort de cette pauvre bête. Je sais malheureusement qu’il y a en cela une part de vérité et de fait, je n’en suis plus très fier. Tout ceci n’a fait que renforcer ma détermination à réaliser cette manœuvre d’évitement. J’ai beau savoir que ce n’est pas le but premier de cette réalisation, je ne peux m’empêcher de tirer de vos visites satisfaction et plaisir.
Dans un cas comme celui-ci, je me suis dit que mieux valait faire une pause plutôt que de commettre l’irrémédiable ou que cela en perturbe mon sommeil. Comme toujours, en cas de petite déprime, j’ai trouvé le réconfort de mes proches afin de choisir parmi les options qui s’offrent à moi. Arrêter, le détruire, le cacher, continuer, changer la forme, le fond, mon pseudo, le sous-titre…les possibilités sont nombreuses. Claudine qui est fort discrète n’est pas une adepte des blogs, mais elle comprend mon besoin d’écrire, d’exprimer et d’ordonner mes sentiments. Elle préférerait toutefois que j’en limite le partage à un cercle plus ou moins restreint, à même de me comprendre sans y porter de jugement. Matthieu m’a lui convaincu de la légitimité d’une fierté ressentie en dehors de tout cadre compétitif. Je dois, selon lui, même si mon blog est lu encensé ou critiqué, tâcher de m’efforcer, non de convaincre, d’imposer ou de fidéliser mais rester moi-même, continuer d’exposer mes ressentis dans le style et le jeux d’écriture que je me suis choisi. Limiter les polémiques au sujet , ignorer ou effacer les propos blessants qui ne visent qu’à détruire ou blesser en interdisant les commentaires anonymes. Selon eux, je ne pourrais m’astreindre à la modestie puisqu’elle n’est pas vraiment dans mon caractère.
Après trois jours de réflexion, c’est la solution que j’ai retenue. Si je choisi de ne pas m’avancer masqué, que mes interlocuteurs en fassent autant.
