Olympia
Il n’y a rien tant, qu’un oiseau de nuit tel que moi apprécie, que de mêler au plaisir d’une conduite sportive celui d’un enivrant soprano léger. Fendre en plein phares les rideaux diurnes sur une voie expresse désertée alors que m’enveloppe le timbre touchant de pureté d’une voix riche d’émotion. Parfois, sur le bord de la rocade s’élève un réverbère ponctué d’ un contre-si bémol suraigu venant briser la longue glisse où s’avalent les kilomètres. La virtuosité du chant laissant deviner la réserve de puissance contenue derrière le champignon. Tandis que la flèche cour sur l’asphalte, l’émail et la brillance de l’instrument roule un contre-sol transcendant l’intelligence du texte dans un athlétique effort. J’emmène ainsi autour de minuit, Natalie Dessay, l’étoile d’Ariane à Naxos au royaume des ombres légères de la reine de la nuit. Ne mélangeons pas tout, ma miss vient de m’offrir sa dernière petite merveille, le miracle d’une voix de Natalie Dessay, un double CD Virgin Classic où on la retrouve dans les principaux rôles de son repertoire : Delibes, Offenbach, Meyerbeer, Massenet, Mozart, Haendel, Strauss R&J, Rachmaninov, Alabiev, Stravinsky, Gounod, Chabrier, Donizetti et Bernstein.
