Le petit oiseau va sortir.
-« Non, le pigeon, c’est moi. Avec un grand bec comme celui-ci, et une robe plutôt couleur de terre, c’est une tourterelle. Il suffit qu’il y a peu l’on m’ai fait remarquer que je me suis servi d’une caille blanche au lieu et place d’une colombe dans un photomontage. Je sais que je ne suis pas très doué quand aux animaux à plumes, mais tu es aussi nulle que moi dans ce domaine. »
-« Oui, mais que va t’on en faire ? On ne peut pas la laisser là, Bandit va lui sauter dessus et même s’il préfère les sardines, il est capable de la croquer. »
-« C’est dingue, à croire que toute la gente animale s’est passée le mot. J’imagine déjà les oiseaux au nid : Si tu as le moindre problème, tu vas tout de suite chez François et Claudine, ils se démerdront pour vous tirer de là. Oui, maman !
Après l’écureuil blessé et le hérisson perdu sur le boulevard du général Leclerc, nous voici avec un bébé tourterelle qui commence tout juste à apprendre à voler perdu dans le jardin. »
-« Oui, mais qu’en fait-on ? »
-« Va chercher une boite à chaussures, on fait quelques trous dedans pour qu’elle respire et on va la porter au vétérinaire. »
-« Tu n’as pas peur qu’il lui torde le cou, après tout, l’écureuil est mort ? Trouves une autre solution. »
…
-« Je vais demander à Jacques M., après tout, il a déjà une tourterelle, une de plus ou de moins, cela ne fera pas une grande différence, en plus lorsqu’elle sera sevrée et qu’elle volera de ses propres ailles, il pourra la relâcher à Compiègne. »
-« Bonne idée, téléphone à sa mère, il est chez elle. Tiens, je n’ai trouvé que la boite de mes TBS, mais cela devrait aller. »
…
-« Jacques n’en veux pas d’autre, mais il accepte de la mettre dans la cage du serin que Monique va nous prêter, et de nous donner quelques conseils. »
-« Tant mieux, je n’aurais pas su la toucher, les plumes me font toujours une drôle d’impression. »
-« Jacques nous conseille de lui donner à boire de l’eau et à manger un peu de chapelure et du jaune d’œuf cuit. C’est du cannibalisme. »
-« Oui, mais qu’en fait-on maintenant ? »
-« L’idéal, ce serait de trouver quelqu’un qui aurait un peu le même type de comportement que nous. »
-« J’ai une idée, ma sœur Dominique. »
-« Tu veux qu’on aille lâcher la pauvre bête dans son jardin ? »
-« Mais non andouille ! Elle a déjà une tourterelle qu’elle a recueillie toute petite, elle m’a même dit avoir du la gaver deux fois par jour jusqu’à ce qu’elle soit assez grande pour manger toute seule. Je l’appelle. »
…
-« Pas de problèmes, elle nous attends. Hé tu sais quoi ? Sa tourterelle, s’en est une que nous lui avions déjà porté il y a des années. »
-« Allez, en voiture Simone. »