ECRITURE
L’écriture reste malgré tout un plaisir solitaire. Quelque soit les humeurs que l’on y évacue, je ne pense pas qu’on le fasse plus pour autrui que pour soi. Il m’est une contrainte de rédiger un mode d’emploi pour une application que j’ai crée alors que les mots me coulent littéralement pour ces billets.
J’ai souvenir d’avoir suivi une formation pompeusement intitulée « écrire pour être lu et compris ». On y insistait sur la construction de phrases courtes du type sujet-verbe-complément mais aussi sur l’usage d’un vocabulaire simple et dénué de toute connotation technique. Inutile de vous dire combien il m’est pénible de ne pouvoir retranscrire en circonvolutions élégantes toute l’habileté et l’imagination que cache tel ou tel programme pour n’en décrire que grossièrement les fonctionnalités des interfaces hommes-machines. Noyer sa créativité dans des structures préétablies et sous un vocabulaire simpliste à tel point que la documentation en finisse par être plus lourde que la programmation me semble si peu naturelle. C’est pourtant une étape cruciale dans la vie d’une application. C’est sur sa simplicité d’utilisation et ses fonctionnalités qu’elle sera jugée mais c’est en fonction de sa documentation qu’elle sera utilisée et donc utile. C’est la raison pour laquelle, bien que sa fabrication me rebute, je la considère comme un mal nécessaire et cherche ici à évacuer ma mauvaise humeur.
