Autoproduction
Aujourd’hui, j’aborderai un sujet peu banal pour un blog comme le miens, en tentant toutefois de ne pas tomber dans des explications techniques trop poussées.
Il s’agit de ce que l’on nomme à tord l’électricité statique. Voici une énergie gratuitement distribuée par les caddies de supermarché et que l’on ne pense pas à exploiter. Mais, avant de se pencher sur la distribution, intéressons nous à la partie production et l’on comprendra pourquoi je trouve le terme « statique » inapproprié.
Comme pour beaucoup d’énergie, elle trouve sa source dans l’échauffement d’une huile. Beaucoup plus commune que la minérale gaz-oil, on trouve dans tous les foyer au moins quelques centilitres d’huile de coude. Il s’agit là d’un exemple facilement mobilisable, mais vous obtiendrez un meilleur résultat avec de la synovie. A défaut, toutes articulations en produisent.
Mécaniquement, le principe est simple. Il s’agit de frotter contre un élément conducteur, un élément de moindre conduction. Bien sûr, je n’entends pas évoquer dans cet exemple, des caresses à celle ou celui qui dirige le caddie, mais le dit chariot dont l’une des roues caoutchouteuses frotte inévitablement contre le montant métallique lors de la poussée. Les électrons superficiels des atomes de l'un sont arrachés et récupérés par les atomes de l'autre. Par exemple, une tige de verre frottée sur un tissu de soie se charge positivement, car ses atomes perdent des électrons au bénéfice de la soie ; si on frotte un ballon de baudruche sur des cheveux secs, on le charge négativement, car il capte des électrons aux cheveux. Bref, pourquoi qualifier de statique ce que l’on doit sans arrêt passer et repasser.
Une fois produite, cette énergie doit être stockée. En dehors des accumulateurs et condensateurs que constituent les chariots, il existent d’autres supraconducteurs comme, les pulls de laine mohair et plus généralement tous les vêtements à base de Rovyl.
Mais quel usage peut t’on faire d’une telle énergie me direz-vous ? Là, je dois avouer ne pas m’être encore penché sur les usages industriels de l’électricité statique toutefois je puis vous éclairer sur l’usage que nous en faisions mon frère et moi même le soir au fond de notre chambre. Dans les années soixante dix, lors du premier choc pétrolier, le moyen idéal pour se chauffer dans nos mansardes, nos chambres de bonne, consistait à avoir recours à l’électricité statique. Notre mère nous dotais pour générateurs de sous vêtements en Rovyl commercialisés par la société Damart. Nous nous en servions dans la journée pour le chauffage et le soir venu, pour l’éclairage… En effet, lorsque vous ôtiez dans le noir vos maillots de corps, l’énergie accumulée était restitué sous forme d’arcs d’étincelles. Quel plaisir, quel jeu que de faire apparaître concrètement l’autoproductions de nos jeunes corps…énergique.