Réchauffement
Allez donc savoir si la notoriété de notre nouveau prix Nobel de la paix est parvenue jusqu’aux oreilles de la gente animale ou tout au moins jusqu’à celles par ailleurs fort longues de Cléa. Toujours est-il que cette dernière, profitant du rhume qui abat sa maitresse, a trouvée le moyen d’avaler le thermomètre.
En soit, ce n’est pas une grosse perte, son coût en était depuis longtemps amorti et son usage plutôt…chiant. Malheureusement, pour fiable qu’il en fut, nous aurions beaucoup de mal à en lire la graduation. De plus on comprends que ce type d’engin soit devenu obsolète lorsque l’on sait qu’il contient une dose létale de mercure. A se demander comment des générations de mères attentives ont pu épargner leur fiévreuse progéniture.
Heureusement pour nous, la température canine étant plus haute que l’humaine, elle en a croqué le bon bout et nous avons pu récupérer la majeur partie du métal liquide. Malheureusement, les débris de verre s’accordent mal d’un système digestif fut-il canin. C’est pourquoi sur les conseils avisés de notre trop souvent sollicité vétérinaire, nous avons entrepris de gaver l’animal du plat traditionnel régional dont vous trouverez la recette sur ce blog : La flamiche picarde.
Il semblerait en effet que le poireau cuit ait la faculté d’enrober les petits morceaux de verre évitant ainsi de désagréables perforations. Assertion qu’il nous faudra vérifier ces jours prochains.
Il est à craindre toutefois que l’usage immodéré de ce bulbe ne provoque comme l’a si bien signalé monsieur Gore, un dégazage susceptible de trouer la couche d’ozone.