jeudi, janvier 17, 2008

Un euro

A en croire ma radio, le grand sujet du jour porterai sur l’utilité ou non de procéder à la distribution de billets de un euro. Il semblerait que certain voient dans la monnaie papier plus de sacro-sainte valeur que dans les trébuchantes pièces. Dans le même temps, on entends Pierre-Édouard Leclerc défendre notre pouvoir d’achat depuis les rayons de ses supermarchés d’où il extrait les produits dont il estime le prix de vente trop élevé. Comme si c’était au commerçant de déterminer le rapport qualité-prix d’un article et non plus à l’acheteur. Mais bien évidemment, sous prétexte de nous protéger de nous même, on choisi pour nous ceux dont la marge arrière est la plus intéressante pour le vendeur. Je vous rappelle au passage ce qu’est une marge arrière : Une bonification en fonction des quantité vendus. En gros une ristourne qui ne profite pas à celui qui a payé.
Il n’y a pas de mystère, notre pouvoir d’achat ne peut augmenter que de deux façon possible :
Par la diminution de nos dépense ou par l’augmentation de nos ressources. Le pouvoir en place n’ayant que peu de moyen d’action sur le montant de nos dépenses, cherche par tous moyens à augmenter nos ressources. Ses moyens étant des plus faible, le partit pris est de fouiller dans nos poche et d’en extraire les RTT et autres temps de travail épargné, sachant qu’ainsi il lui en coûte peu puisque l’heure de boulot d’aujourd’hui est sans commune mesure avec ce qu’elle vaudra demain. On nous propose ainsi de nous dépouiller nous même de notre épargne et même parfois d’en réduire le nombre en nous la rachetant à 50% de sa valeur comme dans les hôpitaux.
Pourtant, le problème ne viens pas de nos ressources, elles correspondent à notre capacité de travail. Le problème se situe bien au niveau du cout de nos dépenses puisque l’on voit les entreprises commerciales réaliser des bénéfices et quels bénéfices sur notre dos. Je prendrais un exemple simple : J’ai voulu acheter, hier, une simple boite de biscotte. Une boite de près de 100 biscottes si possible. Il y avait dans les rayons de mon supermarché habituel trois marques. L’une renommée : 102 de heudebert, l’autre, renommée aussi, mais pas pour la même raison 100 biscottes N°1 et enfin la dernière de marque Casino et d’une contenance de 100 biscottes elle aussi. La première était vendue à 2 euros 92, la seconde à deux euros de moins et la troisième à un euro d’écart. Honnêtement, pensez vous que les coûts de production justifie un tel écart, du simple au double ? Pensez-vous que deux malheureuses biscottes de plus valent les deux euros de différence ? Certains et moi le premier vous dirons que ces deux euros se justifient en raison de la différence de qualité. Mais je dit cela sans vraiment y croire et lorsque j’estime mon pouvoir d’achat en danger, je baisse de gamme.

Ainsi donc, la différence entre deux paquets de biscottes serait égale à deux billet de un euro, et l'on veut nous faire croire que si les prix sont si élevés c'est essentiellement du à la forte valeur de notre monnaie. N'est-il pas étrange qu'en certains pays que l'on dit sous-développés ces deux euros puissent sauver des vies alors que dans notre soit disant petit paradis, ils n'ont même pas le pouvoir de rassasier celles et ceux qui y meurent encore de faim.

J'en veux énormément à Coluche, l'abbé Pierre et autres dont les actions de solidarité en devenant pérènes ont déresponsabilisé l'Etat de toutes luttes contre l'exclusion. Il n'est pas rare aujourd'hui d'entendre nos politiques dire "certaines associations sont là pour cela" alors que c'est ce pourquoi on les paye si grassement.


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