Le point d'étape à mi-mandat de Gilles Demailly
Je me suis paluché le point d'étape à mi-mandat de Gilles Demailly intitulé : 2008/2011 Un projet en marche. Comme d'habitude, la critique est plus facile que l'exercice, aussi tâchons d'être constructif.
La forme
C'est un petit livret carré d'une vingtaine de centimètres et épais d'une quarantaine de pages en quadrichromie, un papier glacé de fort grammage (Pas trop écologique tout cela). Chaque page est ornée d'une large photographie et d'au moins un dessin rappelant le sujet traité mais sans servir de signalétique. Cette fonction revient à de grands aplats de couleurs vives.
Cela laisse peu de place au texte mais aère un discours présenté sur trois colonnes.
Le style
Monsieur le maire a voulu faire l'économie d'un bon rédacteur et cela s'en ressent. Bien que n'étant pas un spécialiste en la matière, des fautes d'orthographe j'en aie vu au moins deux par page. Malgré tout, le message passe avec force et répétitions au point que l'on se demandera s’il y a eu relecture. Malheureusement, certaines corrections incomprises font douter de son efficacité : page 7, "pour sur le devenir de la ville, réfléchissent ...",non seulement le verbe est conjugué mais le sujet c'est "le conseil". L'ensemble est hétérogène avec des thèmes clairs et chiffres à l'appui tandis que d'autres ne sont que circonlocutions et vœux pieux. Il ne m'étonnera pas que la rédaction provienne de plusieurs mains.
Le fond
- Le mot du maire : il a l'honnêteté de ne pas se prendre pour Superman et remercie ceux qui l'aide à maintenir le cap de "la démocratie, la solidarité et l'écologie".
- La démocratie, la solidarité et l'écologie(justement) : cela commence par le constat que les changements ne sont pas toujours perceptibles et les mesures préventives et pas trop quantifiables. Puis viens la démocratie avec les conseils d'habitants, les ateliers participatifs, le conseil des seniors, les balades urbaines et les visites des élus. Rien sur l'implication des associations bien que ce soit par ce canal que j'ai reçu ce livret.
- On passe à la gestion de la ville. Exit la solidarité et l'écologie même si on en retrouve certaines vocations dans d'autres thèmes. Après un rappel du contexte et de la crise, un peu d'autosatisfaction avec une comparaison aux villes de même gabarit suivi d'une hausse de la fiscalité de la métropole équivalente en pourcentage à l'économie réalisée sur le budget de fonctionnement de la ville. Là, je ne suis pas sur que ce soit le message que l'on a voulu faire passer. D'autant que l'on annonce ensuite des budgets d'investissement multipliés par 2,5 et 5. Le paragraphe suivant par contre porte sur la chasse aux gaspillages avec en exemple les 500 000 euros d'économie sur l'éclairage public. On voit que le maire ignore la grogne des jeunes et leur famille qui les vendredi et dimanche soir doivent traverser dans le noir complet le parc St Pierre avec leur valise à roulettes entre la gare et leur domicile. Éteindre certains bâtiments publics comme les kiosques à musiques ou même la mairie raccourcirait d'un bon kilomètre le trajet des étudiantes qui transitent maintenant par les rues d'un centre suréclairé. Suit un paragraphe sur le recours équilibré à l'emprunt où tout grec rappellerait qu'un emprunt est surtout toxique au prêteur. Puis il est question de la refonte de la tarification des services suivit du projet de reprise de la restauration scolaire avant de revenir sur la tarification des services par la gratuité des bibliothèques.
- Des logements de qualité :
Cela commence par un constat sur le manque de logements sociaux et l'annonce d'un vaste plan de réhabilitations. Un rappel des principaux objectifs dans lesquels la construction de logements neufs ne figure pas suivit de ce qui a bougé, le plan d'urbanisme, l'aide à l'accession à la propriété, un service public de la chaleur et surtout une hausse des investissements dans le quartier d'Etouvie.
Bon, comme vous pouvez le voir, je ne suis pas allé au bout de la critique. Tout est du même accabit, alors, lisez-le si vous en avez envie, le miens, il est parti au recyclage.