jeudi, novembre 30, 2006

Un mars et cela repart

Comme, j'avais besoin d'un petit remontant. Je me suis replongé dans les dessins d'enfant et les petits mots que mon fiston m'a offert pour "décorer mon bureau". Cela a un effet terrible sur mon moral en général.
Je me suis dis l'autre jour en postant cette photo :
zebre
que vous ne pourriez comprendre ce que cela avait de drôle pour nous, ce montage si vous n'en connaissiez pas les tenants et les aboutissants. Comme par ailleur, je crains de perdre un jours ces trèsors que j'ai collecté durant toute la jeunesse de mon petit (grand maintenant) bébé, j'ai joué du scanner et constitué un set sur flick avec une présentation(slideshow) spécial dessins d'enfant.
Le rêve de mon petit fiston : Offrir un zébre à son père.

P.S.: Vous remarquerez que depuis l'époque, j'ai bien grossi.

mardi, novembre 28, 2006

La fête

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Originally uploaded by francois et fier de l'Être.

Le dernier message que Julie m'a envoyé concerne notre groupe Flickr !Etudes! dont le thème du mois de décembre porte sur la fête et avec ce douloureux événement qui a chamboulé notre quotidien et nos habitudes, j’ai oublié d’en évoquer une autre qui survenue en parallèle et dont je me fais une joie tant elle est porteuse d’espoir. Je veux parler de l’ouverture du marché de Noël d’Amiens, non pour son côté mercantile mais pour l’action et l’investissement des jeunes de l’association et d’une grande partie de la population amiénoise. Cette majorité silencieuse dont les actions humanitaires parlent pour eux. Cette année encore et pour la quarante quatrième année consécutive, nous nous sommes donnés pour challenge de ne pas laisser une personne âgée isolée le soir du réveillon de Noël. Nous entreprenons une fois encore d’organiser la plus grande fête qui soit ce soir là en France. Le moi durant, nos quêteurs arpenteront les rues de notre capitale régionale, rappelant les préceptes de la générosité en agitant leurs troncs bleus-marine. Déjà, nous avons distribué chez prés de trois cents commerçants nos tirelires et nos affiches. Nous entamons le mois de l’avant avec la même fébrilité que celles et ceux qui mettent les petits plats dans les grands à l’occasion de cette fête familiale. Car nous aurons la plus grande des familles ce soir là. Plus de cinq cents convives et de cent à cent cinquante maîtres de maison, une cinquantaine de chauffeurs et le plus grand et plus beau cadeau qui soit, le plaisir de partager le pain ensemble. Le seul qui nous importe en fin de compte.
La preuve vivante de la joie que l’on y ressent, on la rencontre chaque jour lorsque d’anciens bénévoles nous présentent leur enfants afin de leur faire découvrir, leur enseigner et vivre avec eux le plaisir du partage.

lundi, novembre 27, 2006

Dernière feuille

La chute des feuilles

De la dépouille de nos bois
L'automne avait jonché la terre ;
Le bocage était sans mystère,
Le rossignol était sans voix.
Triste, et mourant à son aurore,
Un jeune malade, à pas lents,
Parcourait une fois encore
Le bois cher à ses premiers ans :
" Bois que j'aime ! adieu... je succombe.
Ton deuil m'avertit de mon sort ;
Et dans chaque feuille qui tombe
Je vois un présage de mort.
Fatal oracle d'Epidaure,
Tu m'as dit : " Les feuilles des bois
"A tes yeux jauniront encore ;
"Mais c'est pour la dernière fois.
"L'éternel cyprès se balance ;
"Déjà sur ta tête en silence
"Il incline ses longs rameaux :
"Ta jeunesse sera flétrie
"Avant l'herbe de la prairie,
"Avant le pampre des coteaux. "
Et je meurs ! De leur froide haleine
M'ont touché les sombres autans ;
Et j'ai vu, comme une ombre vaine,
S'évanouir mon beau printemps.
Tombe, tombe, feuille éphémère !
Couvre, hélas ! ce triste chemin ;
Cache au désespoir de ma mère
La place où je serai demain.
Mais si mon amante voilée
Au détour de la sombre allée
Venait pleurer quand le jour fuit,
Eveille par un léger bruit
Mon ombre un instant consolée. "
Il dit, s'éloigne... et, sans retour...
La dernière feuille qui tombe
A signalé son dernier jour.
Sous le chêne on creusa sa tombe...
Mais son aimante ne vint pas
Visiter la pierre isolée ;
Et le pâtre de la vallée
Troubla seul du bruit de ses pas
Le silence du mausolée.

C.H. Millevoye

Conseil


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Originally uploaded by francois et fier de l'Être.

Mon père m’a donné et j’en ai fait bon usage, je pense, un conseil que je vous offre à présent. Il n’est pas un seul jour depuis plus de vingt quatre années ou je ne loue son bon sens et sa véracité. Il m’a dit : « Avant de te lier à une femme, observe bien sa mère car dans vingt ans, tu l’auras épousée. ».
Elle était simple, franche et accueillante. Je me suis senti adopté tout de suite. Elle n’a pas porté de jugement face à mes propres excentricités de l’époque. Elle ne fut pas de celles et ceux qui voyaient dans nos différences un échec assuré de notre couple et si mes choix n’eurent pas tous l’heure de lui plaire, elle se garda de nous les dénier. Au contraire, elle tenta dans la mesure de ses moyens de nous aider à chaque fois, nous apportant l’aide que l’on peut attendre d’une mère aimante.
Elle avait l’intelligence instinctive de ceux qui ont vu et vécu les douleurs et les contraintes de la guerre, des privations, de la pauvreté et de la faim sans perdre leur honorabilité et son propre respect. Devenue veuve, très tôt, trop tôt, avec cinq enfants à élever, elle a toujours assumé ses responsabilités avec force et courage. Ce sont toutes ces qualités qu’elle a su transmettre à sa fille et que le monde vient de perdre pour partie et Dieu sait que par moment, il en manque vraiment.
Lorsque le curé qui va officier mercredi m’a demandé si je croyais en Dieu, je lui ai répondu sans conviction aucune que je l’espérai, car franchement, j’espère, j’espère qu’il sait ce qu’il fait.

Mémé


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Originally uploaded by francois et fier de l'Être.

A des âmes envolées
Ces âmes que tu rappelles,
Mon coeur, ne reviennent pas.
Pourquoi donc s'obstinent-elles,
Hélas ! à rester là-bas ?

Dans les sphères éclatantes,
Dans l'azur et les rayons,
Sont-elles donc plus contentes
Qu'avec nous qui les aimions ?

Nous avions sous les tonnelles
Une maison près Saint-Leu.
Comme les fleurs étaient belles !
Comme le ciel était bleu !

Parmi les feuilles tombées,
Nous courions au bois vermeil ;
Nous cherchions des scarabées
Sur les vieux murs au soleil ;

On riait de ce bon rire
Qu'Éden jadis entendit,
Ayant toujours à se dire
Ce qu'on s'était déjà dit ;

Je contais la Mère l'Oie ;
On était heureux, Dieu sait !
On poussait des cris de joie
Pour un oiseau qui passait.

Victor HUGO

samedi, novembre 25, 2006

On dirait un chrysanthème


On dirait un chrisanthème

Lorsque j’avais douze ou treize ans, j’ai croisé pour la première fois la grande faucheuse qui sous les traits d’une mauvaise cartomancienne m’a prédit « Toi, tu mourras jeune ». Pour un jeune esprit impressionnable, une telle déclaration change pas mal le point de vue sur la vie qui lui reste.
La seconde fois, ce fut durant mes vacances chez ma grand-mère. Elle avait emportée l’une de ses sœurs, une grand-tante que je connaissais peu. Elle n’avait laissé qu’un mannequin de cire jaunâtre dont la large famille vantait à la veillée dans sa chambre les vastes qualités mais dans sa cuisine les nombreux défauts. J’en ai appris plus sur celle que l’on m’avait forcé à embrasser que durant tout son vivant.
La troisième fois fut un vrai choc. Je pris conscience du déchirement que cause la perte d’un être quel qu’il soit avec la disparition d’un pan entier de ma jeunesse. J’avais seize ans et mon héros, mon frère, venait de disparaître dans un accident de moto. Ce fut si soudain, que je me retrouvait comme en apnée, incapable de respirer, de pleurer ou de vivre. Il avait déjà quitté la cellule familiale mais sans s’en éloigner tandis que là, un gouffre béant restait qui ne pouvait se refermer. C’est à ce moment que je parvint à la conclusion qu’en cas de décès, il ne faut pas pleurer les morts, mais les vivants qui restent.

Sur Flickr j'ai associé ce cliché à un beau poème d'un auteur inconnu :

Si j’essaye de cacher mon âme,
Sous les assauts de mes mains,
C’est que je ne suis qu’une lame,
Et que de mon âme je n’ai rien…
Si j’essaye de masquer mes yeux,
En faisant clore tes paupières,
C’est que dedans brillent aucuns feux,
Que des pensées froides j’espèrent…
Je suis vide de toi,
Dans mon cœur,
Je n’t’aime pas,
Je suis vide,
sans voix,
Même le corps,
N’y est pas…
Et quand dans nos désirs intenses,
Je laisse échapper un je t’aime,
J’aimerais seulement qu’il panse,
L’aspect de mon corps chrysanthème.
Et quand dans nos plaisirs je fonds,
Dans l’étreinte d’un doux frisson,
Je ne t’aime pas,
je sens le froid,
Je n’ai pas le droit d’etre à moi…
Je suis vide de toi,
Dans mon cœur,
Je n’t’aime pas,
Je suis vide, sans voix,
Même le corps,
N’y est pas…
Je suis vide, sans moi,
Dans mon corps,
Je n’t’aime pas,
Je suis vide, et toi ?
Même le cœur…
… N’y est pas…

vendredi, novembre 24, 2006

zebre

zebre
zebre
Originally uploaded by francois et fier de l'Être.

Ca y est, j'ai temporairement changé de bureau. Mais un drôle de zébre y a laissé des affaires

Reine, mais vous dormez !


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Originally uploaded by francois et fier de l'Être.

Bel hautbois dormant, quittez se vain songe que vous poursuivez et pour un instant encore, serrez la main de cette fille qui vous ressemble. Ne voyez-vous pas combien elle se tend depuis le chemin de hallage par dessus ce torrent de larme ?
Avec trois lettres qui tentent elles aussi d’oblitérer une petite mort. Un accident qui sans emporter un être cher, le rend désormais inaccessible. Une vascularité transformée en vacuité insoutenable et cette demeure jadis accueillante où brillait des feux de gaîté est désertée. On a beau savoir que le temps ne s’écoule qu’en un seul et unique sens, que l’âge aidant, toutes choses doivent avoir une fin, on ne peux se résoudre et accepter cette impuissance que l’on ressent face à ces foyers éteins qui s’en vont en flammèches. On ne peut que mettre toute l’animale chaleur de ses bras à la disposition des flambeaux qui en sont issu, tenter par se soutien de combattre la froidure qui les assaillent. Il vous faut vivre aussi, le visage collé aux braises, guettant l’hypothétique reprise, cherchant dans les cendres l’apparition des joies et des peines, la souffrance prisonnière, la moindre bribe d’une présence. Cela vous glace d’autant que vous en sentez jusqu’aux tréfonds de vous la vanité.

jeudi, novembre 23, 2006

Consolent


Console Pit
Originally uploaded by coo1hands.

Lorsque je n’ennuie (Hé ! oui, il n’arrive de m’être ennuyeux), qu’il n’y a pas dans la poche interne de mon blouson un seul livre de poche, que j’ai oublié mon œil de verre photographique, que je suis seul dans mon monde, je prends cette merveille de technologie concentrée que ma Miss m’a offerte, mon téléphone portable. Je le transforme en console de jeux. Fi du président, du trésorier et de tous les autres masques, armé de mon joujou, je retourne en mon enfance. Je cours, saute, bondi et frappe. Je parcours les niveaux à la recherche des trésors cachés qui m’ouvriront les portes d’un monde nouveau. Les arcanes n’ont plus de secrets pour moi depuis que j’ai découvert l’étrange plomberie des frères Mario, la douceur et la candeur de la princesse Zelda, le vol du dragon Spiro ou la noble quête du prince de perse. J’arpente des délires labyrinthiques de techniciens rêveurs de virtuels.
Pour l’avoir moi même pensé, je sais que certains peuvent juger ou croire à l’inutilité d’une telle occupation. Pourtant, n’est-ce pas faire pénétrer un peu de rêve et de magie, un côté ludique, dans nos vieux problèmes de remplissage de baignoire ? De tels jeux ne camouflent-ils pas une même volonté de parfaire une certaine vivacité d’esprit ? Ne cachent-ils pas comme dans les simulations des « Sims », une reconstruction des rapports sociaux ? Certes, certains jeux peuvent abrutir, mais doit-on en faire une généralité ?
Je crois que comme en toutes choses, il faut modération.

mercredi, novembre 22, 2006

Les animaux des mers et des rivières


Poisson d'avril
Originally uploaded by kittymax.

Un vendredi soir, assis au (1), j’ai cru apercevoir une (2) vêtue d’une robe de couleur (3). Avec son grand décolleté, on pouvait deviner la (4) de son soutien-gorge. Elle me regardait avec des yeux de (5) frits.

J’engageait la conversation, mais elle était muette comme une (6). Au bout de quelques minutes, elle me demanda de quitter ce rade. Je partis en marchant en (7). Elle m’enmenna dans son appartement. A peine arrivés, on se déshabilla et elle s’exclama : « Vu l’odeur, (8) nos chaussettes ». Je vis alors ses seins qu’elle a (9).

Nous nous sommes allongés sur le (10) et au bas de son (11), j’entrevis sa (12). Je devins rouge comme une (13), c’est alors que je sortis ma (14) dilatée, surplombant (15)-pettes bien gonflées. J’ai donc décidé de lui farcir la (16) malheureusement, elle l’avait bien (17).

Mais où l’histoire se corse, c’est au petit matin, elle m’annonca le prix, d’un drôle de (18). Comme je me refusais à payer, elle appela son (19) et celui-ci m’ordonna : « Paie ta dette ou je t’en (20) ! » sans avoir un sou, je m’enfuyais en la traitant de vieille (21).

La morale de cette soirée : Quand tu rencontres une (22) méfie-toi, il peut y avoir (23) sous roches.

mardi, novembre 21, 2006

Le prestige



Il ne s’agit pas là de revenir sur un naufrage qui a déjà fait couler beaucoup d’encre, bien au contraire, je vais vous parler de ce beau film de Christopher Nolan que nous avons été voir ce week-end. Les enfants qui y sont allé de leur côté sont du même avis que moi. Cette adaptation du roman de science fiction de Christopher Priest semble « réaliste ». Il faut dire qu’il s’inscrit dans la ligné de ce renouveau de la S.F. qui consiste non plus à positionner des situations dans de lointains avenirs mais à faire machine arrière dans l’époque victorienne où comme c’est le cas dans le début du siècle dernier. L’histoire se sert de la rivalité entre deux illusionnistes pour y montrer la construction d’un tour de prestidigitation. Construite comme un thriller, elle déborde de l’histoire policière pour nous faire toucher du doigt les sacrifices consentis pour le maintient du secret qui transforme un banal tour en une grande illusion. La maitrise de Michael Caine n’est plus à démontrer et il tiens son rôle pivot d’arbitre entre les deux magiciens avec brio. Il y fait aussi office de narrateur. Quand à Christian Bale et Hugh Jackman, ils incarnent avec beaucoup de sincérité ces illusionnistes dont on ne peut dire s’ils sont les bons ou les méchants tant la surenchère de secrets confine à l’obsession.
C’est un bon film, bien construit et fort bien joué qui vous entrainent dans les coulisses de ces cours des miracles pendant plus de deux heures sans que vous n’en voyez le temps passer.

lundi, novembre 20, 2006

Le poinçonneur des Lilas


Tranché
Originally uploaded by francois et fier de l'Être.

Faire et défaire n’est pas la meilleur façon d’avancer, mais si ce n’est pas là une spécialité française, elle semble bien devoir être amiénoise. Pendant plus de six mois une cicatrice due à la transformation des conduites d’eau en plomb remplacée par une sorte de tuyaux d’arrosage en plastique rigide marquait le trottoir en face de chez moi. A peine est elle rebouchée en recevant une couche de macadam flambant neuve que déjà, l’entreprise suivante réalise qu’elle doit en faire de même. Nous passons notre temps à enjamber les cavités que ces taupes en mal de rénovations nous percent. Cette fois ci, c’est le gaz, et avant l’eau c’était la fibre optique. N’aurait-il pas été judicieux qu’elles se concertent, n’y aurions nous pas fait des économiques d’échelles ? C’est à croire que ces dirigeants comme notre édile municipale aime la sonorité des marteaux piqueurs dans les fosses d’orchestre. Personnellement, je ne l’apprécie pas surtout sous mon balcon.

samedi, novembre 18, 2006

La confiance


Panza de paianjen
Originally uploaded by pgpdesign.

Je viens de réaliser que j’ai toujours été un bon confident. Peut-être pas le meilleur, pas parfait, loin s’en faut, mais bon. Pour cela, il n’est pas besoin d’argumenter ou de convaincre. Il suffit de ne pas être sourd.
Il est inutile de s’attacher au sens des paroles, on n’en saisit simplement le flot à pleine mains. On écarte doucement les doigts et l’on restitue l’élément solide qui y reste. Il ne faut pas se l’accaparer, ni le pétrir de ses propres convictions. Juste le tendre pour qu’il subisse à nouveau un lavage. Il faut le faire jusqu’à ce qu’il soit repris, débarrassé de sa fange et si l’on a du bol, de sa gangue.
Ne croyez pas que cela soit un rôle ingrat. On n’est éclaboussé et salit que si l’on tente de se l’approprier. Par contre, lorsqu’il est tendu simplement, avec déférence, on se retrouve crédité du don que l’on a reçu aussi précieux soit-il. Vos mains, vos yeux, votre âme et maintenant votre blog se souviendrons de l’éclat de ce trésor et vous saurez le retrouver chez celui qui vous l’a confié. Bien sur, ce n’est pas votre œuvre, mais elle vous aura touchée.
Bon, fi du sérieux mesdames, il règne sur cette toile tant de ces perles de rosée que c’est à croire que vous aimez « les jeunes filles à marier »* ** ***.

*« Une jeune fille à marier » est employée ici comme une expression machiste que j’adore et qui désigne une toile d’araignée pendu au plafond à l’intérieur d’une maison sous-entendant que la personne qui y vit à « d’autres chat à fouetter » que de faire le ménage comme une bonne épouse.

**J'imagine déjà vos réactions, mais il n'y a pas si longtemps l'on m'a fait la surprise de dire qu'elle n'est pas machiste, bien au contraire, puisqu'elle voudrait signifier que le manche du balai de monsieur n'est pas passé partout.

*** Interprétez là comme vous voudrez.

vendredi, novembre 17, 2006

The love for culture


The love for culture
Originally uploaded by paky.

Il y a quelques jours, j’évoquais Nadia, et j’espères qu’elle me pardonnera de parler encore de nos fredaines adolescentes, mais, j’imagine qu’il y a maintenant prescription. A l’époque, j’étais un de ces élèves qui hésite entre le rôle du cancre et celui de premier de la classe dont chacun louait les possibilités sans que cela ne se reflète au niveau du carnet de notes. Elle, s’était l’inaccessible fille du couple de concierges de la pension sensée mater mon esprit rebelle. Elle constituait aussi, avec les deux filles du directeur, le tiers de l’effectif féminin accessible à ce collège de garçons. La stricte discipline ne s’appliquait pas uniquement dans le port de l’uniforme dont je conserve encore la cravate bleue et rouge en souvenir. Chaque note inférieure à la moyenne entrainait systématiquement une heure de colle par point en moins. Avec une moyenne de deux en allemand, j’y passais mon samedi comme mon dimanche quand ce n’était pas les petites vacances scolaires. De par mon statut d’interne, je me retrouvait bien souvent le seul résident de l’établissement et plutôt que d’y épuiser le corps professoral, on me confiait aux bons soins du couple de gardiens. Nous avions alors Nadia et moi la totalité de ce labyrinthique collège et sa pension comme terrain de jeux et il faut bien l’avouer, ces heures de colle là n’avaient plus rien de rébarbatives. Il me suffisait de jouer sur la règle des coefficients pour atteindre mon double objectif : la moyenne générale et un maximum d’heures de colle. De ce fait, j’avais un statuts un peu bâtard de bon élève à qui l’on peut faire toute confiance et celui de malchanceux perpétuellement collé et dont on ne sait que faire. Aussi, on m’accordait quelques dérogations à la discipline comme le droit de sortir le dimanche après-midi en galante compagnie plutôt que de me laisser seul dans l’établissement désert. Notre chaperon nommée d’office contre son gré était la fille ainé du directeur qui profitait de ces instants pour rejoindre son propre prétendant après nous avoir fait la leçon, nous avions ainsi toutes latitudes pour expérimenter en toute tranquillité. Croyez-moi, à cette époque, pour des jeunes citadins, de telles occasions étaient suffisamment rares pour que nous n’en profitions pas. Je n’étais pourtant pas ce que l’on qualifierait de « beau gosse » ; Petit, chétif et binoclard, j’avais pour seul atout que l’on m’accordait « le bon Dieu sans confession » et j’étais suffisamment malin pour le prendre et en tirer avantage.
Je n’avais nul besoin de vanter mes exploits, il suffisait qu’elle traverse la cour pour me glisser discrètement sous le figuier, un timbre, son buvard ou un mot doux pour que l’imagination de toute la pension m’en glorifie.
La mémoire nous joue d’étranges tours. Je me souviens encore du visage de son père lorsqu’il s’efforçait de me faire prendre goût aux mots croisés qu’en grand cruciverbiste il affectionnait, son visage penché sur moi alors que je m’interrogeait sur ses réactions s’il l’apprenait. Mais, il ne me reste d’elle que des sensations tactiles ou olfactives délétères. Des maillots de bain collants, un pull duveteux, une peau grenue de froid ou lisse et chaude, l’odeur de la javel ou celle du cèdre de ses cheveux.
Je ne peux vous dire comment cette histoire se termine. Nos jeux avait perdu de leur innocence. En avait-elle honte ? Fut-elle déçue ? Un autre a t’il pris ma place ? Mes notes s’améliorèrent, nos regards s’évitaient. Ce n’est pas la vie qui nous a séparée, mais un sentiment de culpabilité. Nous étions trop jeunes.

jeudi, novembre 16, 2006

Le gauche et la Bomba.

Quand je pense que je me flatte de pouvoir maitriser et organiser des situations aussi conflictuelles que celles que je peux rencontrer dans mes diverses activités, et que je me retrouve en fin de compte avec Julie à la Bomba ! Ce troquet où il n’est pas possible de discuter tranquillement cinq minutes sans que l’on nous fasse sentir qu’il faut encore consommer. J’enrage
Ceci mis à part, cette femme est un délice sans fard. Elle n’a rien d’une vieille qui en impose par le respect du à son âge. Ses yeux pétillent d’un mélange de malice et d’humanité amusée tandis que son accent chante l’intelligence de ses propos.
Comment ai-je pu être assez con pour m’imaginer perdre quoi que ce soit à cette rencontre ? L’image que j’en devinais au travers de mes lectures s’est enrichie de son franc sourire.
Prenez le temps vous aussi de faire ou parfaire sa connaissance. Comme dit la publicité, elle le vaut bien.
J’ai hâte maintenant que je me sens beaucoup plus à l’aise de lui faire visiter le marché de Noël, de voir le soleil et la neige sur ma ville au travers de ses yeux.

P.S.:Qu'il est loin le temps de la première.

mercredi, novembre 15, 2006

Où comment le petit singe est devenu gros bêta


One Little Monkey 0795
Originally uploaded by casch52.

J’avais repéré chez la nouvelle et verte béo un classement et un archivage des post beaucoup plus pratique pour ma défaillante mémoire qui n’arrive plus à retrouver où je classe mes souvenirs parmis ces 600 et quelques messages. Certes, le moteur de recherche est efficient, mais mes circonvolutions se révélaient peu pratiques dans les requêtes, de plus les réponses à mes énigmes sont perdus dans les commentaires. C’est pourquoi, je bavais devant, sans oser me lancer dans cette aventure qui avait coupé béo de ma toile pendant quelques jours et provoqué la perte de tant de jolis poèmes chez la muse. Mais, c’était sans compter sans le savoir faire de l’équipe de développement de blogger.
J’ai commencé par créer comme d’habitude un blog fictif, une coquille creuse que vous avez peut-être croisé : essais. Je l’ai crée à l’identique en y copiant le code HTML modifié de mon bof !! ici présent. Ce code, par mesure de sécurité, je l’ai aussi copié dans un fichier texte simple.
Puis, j’ai franchi le pas. Après m’être déconnecté de Blogger, je m’y suis reconnecté en choisissant l’option « Connectez-vous à la nouvelle version bêta de blogger ». Il m’a demandé de fournir l’adresse de la messagerie qui reçoit les commentaires et messages avec l’ancien mot de passe de mon identifiant.
Je me suis retrouvé devant un tableau de bord légèrement différent, mais sans aucune amélioration notable. Mon blog n’avait en rien changé. J’ai donc entrepris de transformer la coquille vide pour en faire un nouveau papillon.
La grosse différence, c’est la transformation du langage utilisé pour décrire la page en remplacement du HTML. Et, miracle, j’ai vu devant moi une page écrite en XML. Si vous avez l’habitude de passer me voir de temps à autre, vous devez savoir que j’adore ce langage qui fabrique des langages. J’ai donc transformé le modèle de Bof !! en le migrant de HTM vers XML (Sélectionner un nouveau modèle) puis je l’ai modifier en y ajoutant des modules de type HTML dans lesquels je déposais les morceaux de codes spécifiques à l’ancien site à coup de copier-coller. Il ne me reste plus qu’à transformer les lettres accentuées en unicode et tester toutes les autres nouveautés, comme le classement par mots clef par exemple.
Ce qu’il vous faut savoir sur le XML est assez simple :
C’est un langage composé de balises. Chaque balise ouverte doit être fermée, cette règle simpliste est la règle de base si vous devez modifier le modèle. Ont peut simplifier l’écriture en ouvrant et fermant la balise en une fois. <> le signe de la division se place alors à la fin de la balise ouvrante.
La seconde règle est la suivante : Les minuscules et les majuscules sont capitales. La balise <> ne peut être fermée par la balise < / a >.
Mais, bon tout ceci est technique. Sachez que vous pouvez placer des modules HTML (
Des widget qui ont un identifiant 'HTML4', un titre 'Licences', un type 'HTML' et dont le contenu est en fait stocké dans une base de donnée. La machine recherche dans cette base de donnée et transmet en fait à votre poste le mode de construction de la page puis les informations. La page est construite par votre propre ordinateur. C’est magique.

mardi, novembre 14, 2006

Mangas

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Il ne s'agit pas de la bibliothéque municipale. C'est uniquement la collection de mangas de Thomas dont nous avons fêté l'anniversaire il y a peu.
Impressionnant, non!

Franchir le pas

Aie! they will see you!

Je suis aussi nerveux qu’une pucelle à son mariage. Je me suis pourtant forgé depuis mes premiers rendez-vous une solide réputation de stoïque qui constitue une formidable défense, un remède contre le tremblement du genou. Il n’en reste pas moins que je me retrouve aussi anxieux que lorsque prenant sur moi, j’ai invité Nadia à la piscine municipale. Il n’est pourtant pas question d’étreintes furtives à demi-vêtu au détour d’un couloir ou d’humides caresses. Mais je retrouve cette même sensation, cette volonté de plaire et la peur de décevoir. Il se trouve que depuis plus d’un an que j’effeuille la moindre de mes pensées à son regard comme elle le fait si bien au miens, et j’ai eu le temps de m’en faire une image, une représentation qui est obligatoirement entachée de ce que mon imagination y a mis pour combler les lacunes. Il est logique d’en conclure que de sont côté elle en fait autant.
C’est la confrontation de cet idéal avec la réalité que je redoute, même s’il me semble improbable d’avoir pu me fourvoyer au point de craindre son jugement, si jamais elle devait en porter. Je ne sais même pas dans quelle mesure, ce n’est pas le miens qui me fait peur, tant il risque d’entrainer la disparition de cet idéal que j’ai construit.
J’ai envi de franchir ce pas supplémentaire tout en redoutant un peu les éventuelles modifications que cela pourrait entraîner dans la nature de nos relations actuelles même si je devine que l’instant est venu.
C’est en cela que je retrouve le souvenir de cette première confrontation au sexe opposé et c’est pour cela, en mémoire de ces étreintes qui m’ont ouvert bien des horizons, que je sais que je franchirai ce pas. Je lui suis gréé d’avoir su comprendre mes atermoiements, et l’organisation progressive qu’elle a mis en place. Je me fais une joie, demain soir , en toute innocence, de rencontrer mon mentor, Julie.
:-)
P.S.: Vous aurrez remarqué que je suis passé sous la version béta, sans toutefois en prendre toutes les fonctionnalités encore. Mais cela ne saurait tarder. En attendant, je ne peux plus poster directement avec Flickr comme auparavant. C'est la raison pour laquelle, les photos seront centrées quelques temps.


Effeuillons la marguerite!

Effeuillons la marguerite

Dans les pays ayant une certaine aisance comme le notre, l'automne correspont au plein emploi pour nos effeuilleurs d'arbre.

Vous n'imaginiez tout de même pas que nous allions nous fier à quelques phénoménes naturels comme les vents!

Allez croire cela !

lundi, novembre 13, 2006

Émotif, con !


Céline
Originally uploaded by francois et fier de l'Être.

Je me suis trouvé témoin, il y a peu d’un échange qui a failli tourner au pugilat, que dis-je, au vinaigre, à la rupture d’une relation amicale. Son origine, un simple commentaire, deux mots qui quelques soit le contexte peuvent être interprétés comme une marque d’intérêt ou une violente critique : « et alors ! » qui fut, suivi de quelques remarques acerbes de part et autre. Fort heureusement, un tiers médiateur, non, plutôt modérateur, attira notre attention sur la carence principale de notre mode de communication. En effet, contrairement à une discussion en vis à vis, aussi clairs et pertinents soient-elles, nos conversations à coup de petites phrases décousues manquent de leur contexte émotionnel qui par un sourire, une moue, une attitude ou simplement un ton, apporte au regard de l’autre tous les non-dits de notre clavier.
Il nous expliquât que ces petits plus qui peuvent transformer le sens d’une anodine remarque font l’objet d’un langage, d’une ponctuation conventionnelle qui va beaucoup plus loin que nos habituels points d’interrogation ou d’exclamation. Nous pouvons donc ainsi par quelques signes universellement reconnus, intuitifs, exprimer les sentiments que dessinent notre visage et faire passer les émotions de base qui l’animent. Les habitués de la toile auront bien sûr reconnus la référence aux smileys, émoticons et autres Kao Maaku. Pour les néophytes comme je l’étais avant l’apprentissage de ces nouvelles langues, je crois nécessaire de lister et définir clairement la grammaire et l’orthographe même si comme toutes langues vivantes, ils sont amenés à évoluer.
Les exemples que je présente ici sont les fruits de mes errances et n’attendent que votre contribution pour s’enrichir ou se préciser.
la terminologie :
En fait, il ne s’agit que de deux langues, l’une d’origine nippone, le Kao Maaku et l’autre d’origine anglophone le smiley appelé aussi binette, trombine…et émoticon à ne pas confondre avec émoticône, une autre langue qui lui a succédée qui si elle met l’accent sur plus de précision quand à la description de l’émotion est moins pratique à utiliser.
L’écriture :
Les orientaux déchiffrant les émotions dans le regard et les textes de haut en bas, alors que les occidentaux on tendance à fixer le leur sur la bouche et à lire de gauche à droite, le mode d’écriture (ce qui différencie un patois d’une langue) est différent mais le but ultime reste le même, à savoir la représentation graphique d’une émotion du visage. La rigidité du clavier impose donc deux types de représentation, l’une debout pour le Kao Maaku et l’autre penchée pour les smileys. La figure de base qui représente l’absence d’émotion dans ces deux langue étant respectivement (°_°) et :- se décline ensuite selon les humeurs que l’on souhaite exprimer comme par exemple (^_^) ou :-) pour le sourire.
Comme dans beaucoup de langue parlée, il est possible de se trouver confronté à des raccourcis comme °_° ou :
La grammaire :
Il n’y a qu’une seule règle de grammaire ce qui simplifie grandement les chose : Les émoticons font référence à ce qui les précède. Ainsi si votre message est le suivant : Oui ;-) cela signifiera que la réponse est oui avec un sourire et un clin d’œil de connivence.
Le vocabulaire :
Le vocabulaire est beaucoup plus riche qu’il n’y paraît mais devient peut à peut conventionnel :
:-) ou :) visage souriant
:-( ou :( visage navré.
;-) ;) connivence, sourire en coin, légèrement égrillard
:-o ou :ola surprise et l’étonnement
:-O ou :O les cris, la rage
:-§ un état mi-figue, mi-raisin
<-( des pleurs et une tristesse profonde :-D un rire toutes dents dehors :-@ se tordre de rire :-e déception :-< cheveux =" :-)" ou ="^.^=" 3="=" 8="D">

/!\ symbolisant le panneau routier danger
Et
Lol le rire

Exercice : Représenter un adolescent à casquette plutot furax.

dimanche, novembre 12, 2006

zen


zen
Originally uploaded by francois et fier de l'Être.

Durant ce week-end très chargé, j'ai eu la surprise de voir que l'une de mes photos de la série "Mes nuits sont plus belles que vos jours" a rencontrée un succés auquel je ne m'attendais pas.
Comment la trouvez-vous, vous qui me connaissez, trouvez-vous qu'elle me correspond bien. Ce petit arbre qui se refléte au fond entre les deux iles.

vendredi, novembre 10, 2006

Tu veux ma photo?


Tu veux ma photo?
Originally uploaded by Cecile-c.

Régulièrement, ce doit être un sujet bateau, je vais chercher dans le compteur « Extreme Traking » les origines de votre venu en ces lieux. Et si habituellement, je suis fasciné par l’inadéquation entre les requêtes du public et mes délires verbeux, il se glisse parfois quelques perles me confirmant l’état de santé psychique du surfeur moyen.
A celui qui s’interroge ainsi : « on vient de trouver une personne morte dans une automobile » je dis : Je n’y suis pour rien, le dernier de mes cadavres repose dans le container à verre.
Je ne sais absolument pas « comment faire partir une griffe sur du carrelages ».
Si ces deux exemples sont assez simples, ce n’est pas toujours le cas. Bien souvent, ceux qui m’arrivent sont « complexes » pour ne pas dire « complexés », leur timidité leur impose des questions de un ou deux mots qui ne permettent pas de définir l’objet de leur recherche : « Deauville Noël », « réchauffement lait », « Jeanne Hachette », « Justice scale », « La vieille bourse » en sont quelques exemple. Bien souvent, celles ci mettent en exergue mes écarts de langage ainsi je devine que mon jurons préféré c’est « chier ou fait chier ». Et biensûr, les habituels obsédés de la zigounette dont je passerai sous silence les désidératas pour éviter d’en racoler d’autres.
Ce qui m’a convaincu de faire ce post aujourd’hui, de reprendre un flambeau déjà bien consumé, c’est ce que je perçoit comme un appel à l’aide, une requête qui respire la sincérité et le désir de progresser : « je sius une éléve mulle en francais je veux apprendre le francais ».

P.S.: Mea culpa, mea maxima culpa (Ne cherche pas, c'est du latin.). Je suis infâme par momment.

jeudi, novembre 09, 2006

A sec...



Originally uploaded by The Rappaz Horror Picture Show.

Aujourd’hui, j’ai préparé les fiches de paye de mes salariés du club de football.
Au début, cela me semblait bien compliqué, le taux de ceci, les risques de cela…Puis avec le chèque emploi associatif, cela c’est arrangé. Il me suffit de déclarer le montant que je souhaite leur donner ou le montant de leur salaire brut.
Je m’en vais donner un petit conseil aux futurs employeurs qui tentent de résorber à moindre coût les problèmes engendrés par le chômage et je pense que Mr Breton ferait bien de s’en inspirer. Au lieu d’indiquer au programme qui régis les chèques emplois associatifs le montant que vous voulez donner à votre salarié, faite comme moi : Déclarez le montant de leur salaire brut, et offrez leur généreusement le montant du smic horaire brut soit 8 et des brouettes d’euros de l’heure et surprise, une fois ôté les cotisation sécurité sociale, l’assurance chômage, les Assédic, l’AGS(ne me demandez pas ce que c’est), la retraite complémentaire obligatoire, l’ARRCO, l’AGFF sur la tranche 1, le même sur la tranche 2(je ne savais même pas qu’il y avait deux tranches), UGRR(AG2R, ça c’est la retraite complémentaire), la CSG déductible, la CSG CRDS non déductible, vous vous rendrez compte qu’il s’en faut de très peu que ce soit vos salariés qui vous payent pour travailler. Bref, il leur reste ce que je leur donnerais au noir si j’étais du genre à bafouer la loi. La seule différence dans tout cela, c’est que je leur faits suffisamment cotiser pour leur retraite pour qu’ils n’aient pas plus tard à payer pour ne rien faire.
Chienne de vie.

mercredi, novembre 08, 2006

On poireaute


Leeks
Originally uploaded by Jean Ruaud.

Il vat falloir vous y faire, quand on contraint un François à la viande grillée et au jus de légume, il se met à rêver de langoustes mayonnaises, poêlée d’escargots, omelette aux morilles, beignets de cuisses de grenouilles, de chapons rôtis, cassoulets au confit d’oie et autres tripoux ou tripailles. L’eau qui lui vient à la bouche le pousserait à noyer ce blog sous des gargantuesques tonnes de recettes.
Comme il faut savoir raison garder, qu’il est bon toutefois de céder à ses pulsions sans excès, j’en ai choisi une, de saison, peu onéreuse et pas trop difficile à réaliser. Il s’agit de la spécialité de la Miss dont chacun s’accorde à chanter les louanges surtout les pétomanes : La flamiche picarde. Pas l’ersatz de supermarché, ni la falote tarte aux poireaux servie aux touristes, mais l’âme et le suc de la France profonde. Je ne m’appesantirais pas sur la conception de la pâte brisée puisque cette partie de la recette est à la portée de toutes cuisinières et qu’elle ne diffère en rien (en plus la mienne ressort toujours collante ou limite sablée).
Penchons nous plutôt sur le matériel, mais avant, afin de ne pas sombrer sur l’écueil déjà soulevé des différence de mesures, reportez vous à la table de passage généreusement mis à notre disposition par d’autres et munissez vous d’une tourtière de trente deux centimètres de diamètre. Si vous n’en avez pas, prenez une règle( celle de trois fera l’affaire puisque toutes les proportions sont relatives au diamètre et à la hauteur de la tourtière). Il vous faudra aussi une cocotte d’une capacité de 5 à 10 litres, comme la mienne. Une touillante de bois (cuillère) dont le manche doit avoir une longueur suffisante pour pouvoir touiller sans se brûler la mixture au fond de la cocotte. Je précise pour les cocottes blondes. Enfin, un de ces trucs ronds qui servent habituellement à fracasser le crâne des maris et accessoirement étaler la pâte. Si comme moi, vous avez banni ce type d’engin de la cuisine de votre femme, prenez de la pâte toute prête et déjà étalé, c’est moins casse-tête. Bon, il faudra éventuellement d’autres accessoires, comme un grand saladier, mais vous verrez bien au fur et à mesure des besoins.
Fort heureusement, les ingrédients sont moins nombreux : Il vous faut trois bons kilogrammes de poireaux, mais pas n’importe lesquels, de bon gros pleureurs biens blancs du bulbe. C’est en général assez difficile de s’en procurer car comme le blanc correspond à la partie qui se trouve sous la terre, ils sont dure à arracher. C’est comme pour les 250 grammes de petits , tout petits lardons. Combien ai-je du en euthanasier à coup de couteau pour qu’ils soient très maigres. En effet, la graisse est inutile sur le lard puisqu’on la rajoute sous forme de crème fraiche épaisse et bien grasse pour la moitié (45%), il la faut bien épaisse, mais pas trop lourde, environ 175 grammes. Un peu de noix de muscade râpée pas entière, de sel et de poivre. Il faudra aussi trois œufs pour lier l’ensemble.
Pour commencer, on déracine les poireaux, on leur ôte la terre et coupe les racines et la base du bulbe. Puis, on les diminue en ne laissant qu’un quart environ de vert. En fait, plus on laissera de vert sur le poireaux, plus la flamiche sera « relevée ». On les fends en quatre dans le sens de la longueur puis on tronçonne le tout de façon à obtenir l’équivalent de petits timbres poste que l’on met à tremper dans de l’eau vinaigrée afin de tuer les parasites. Lorsqu’ils y sont tous passés, on les égouttent bien pour ensuite les faire suer dans la grande cocotte. On les fait fondre à feu très doux pendant près d’une heure en remuant de temps à autre avec la touillante à long manche. Il ne faut pas qu’ils aient le temps de s’attacher. A mi-cuisson, on ajoute les lardons, le sel et le poivre selon son goût. Pendant ce temps, dans le grand saladier, on fouette la crème fraiche, les œufs et la noix de muscade( râpée, quelques grains seulement. Je précise pour les …). Il faut y aller et se montrer sadique jusqu’à ce que les œufs ne puissent être distingués de la crème, sans pour autant faire du beurre. Si il nous reste un peu de temps, on étale la pâte brisée au fond de la tourtière et sur les bords. On la perce rageusement de quelques coups de fourchette et s’il nous reste encore un peu de temps, on patiente.
Lorsque les poireaux sont fondus, on les verse dans la crème, dans le saladier et non le contraire. Et l’on touille énergiquement de façon à ne plus voir la crème dans le mélange. Puis, on verse le mélange sur la pâte dans la tourtière et l’on enfourne au thermostat 7 (220 degrès) trois bons quart d’heure à mi-hauteur. Lorsque le dessus commence à prendre une teinte marron, on le protège à l’aide d’une feuille d’aluminium.
Mince, j’ai bavé sur le reste du texte que j’avais écrit. Enfin, vous trouverez bien comment elle se mange et quoi boire avec.
Veinards.

lundi, novembre 06, 2006

Pierrot

En me promenant hier au soir, le nez levé vers la face grêlée de la dame blanche qui s’effeuillait de voiles cotonneux, je réfléchissais à l’un de mes nombreux travers que l’âge à tendance à effacer. J’étais affreusement septique (pas comme la fosse du même nom). Le scepticisme est né peu de temps après moi, de la découverte par l’expérimentation qu’il était impossible à Pierrot de décrocher pour sa belle ce globe blafard. En effet, comment avec une échelle d’une dizaine de barreaux avait il pu réaliser l’exploit ? J’avais bien vu mon père juché debout sur un grand escabeau de sept marches et n’étais pas suffisamment idiot au point de ne pouvoir constater qu’il est nécessaire pour s’élever dans la vie de disposer d’un point d’appui. Ors, si l’échelle reposait sur les flancs rebondis du visage lunaire, comment pouvait-il le décrocher sans se casser la gueule ? Même en admettant qu’entre le premier dessin et la planche suivante, il ait eu le temps de guérir de ses blessures sur quoi prenait il appui pour remonter là haut et raccrocher le lumignon dont sa belle avait croqué un bon morceau, un quartier. C’est à ce moment que je réalisais que non seulement ce qui est écrits dans la littérature enfantine n’est pas toujours vrai mais qu’aussi aimant soit-ils, il y avait toujours quelqu’un pour tenter d’enseigner ou de transmettre ces contre-vérités pour ne pas dire des mensonges.
Quelques années plus tard, mon professeur de philosophie, comme d’ailleurs celui de mathématiques en rajoutait une couche. Selon eux, avec un levier et un bon point d’appui, ils pouvaient soulever le monde. Comme si cela pouvait ce faire ! Ils ne savaient même pas mentir sans se vendre, en effet, des années durant, ils s’étaient efforcer de faire entrer dans mon petit crâne que la terre tournait autour du soleil, qu’elle flottait dans un truc sans haut ni bas, qu’elle n’avait pas de poids à proprement parler, qu’elle était sphérique et non ronde, enfin tout un tas de fariboles dans le même genre. Avez vous déjà tenté de soulever avec un levier quelque chose qui bouge, tourne, mouvant et léger ? Hein ! Pourtant, je pensais ces pédagogues beaucoup plus avertis des choses de la vie que mes propres parents et à même de les expliquer sans mentir ni me servir l’éternel : Tu comprendras lorsque tu seras plus grand.
C’est la raison pour laquelle, j’ai toujours douté de tous faits tenus pour acquits.
A quoi, me direz-vous peut servir un post tel celui-ci. Comme je me doute que vous n’avez pas envie de jouer aux boulles ou au baseball avec nos corps planétaires, ni même goûter à la lune, j’n’ai lâché ce morceau que pour attirer votre attention à ne point parvenir à de hâtives et catégoriques conclusions basées sur des prémices douteuses. Il est parfois nécessaire pour atteindre le but fixé par nos lunatiques rêveries de disposer d’un solide point d’appui, tandis que nos terre à terres aspirations peuvent s’en passer même si cela semble nécessaire.

vendredi, novembre 03, 2006

J’ai eu une illumination.


Deauville noel 2005
Originally uploaded by doolittle1989.

Cette révélation m’est venue telle une glorieuse bénédiction papale célébrant la nativité en voyant, ébaubie un digne représentant de la municipalité amiénoise enfiler des perles de verre sur un cordon verdâtre qui traversait de part en part la chaussée.
Comme je sens que Ritadaphné va encore râler et dire que je suis parfois difficilement compréhensible à la première lecture, je vais traduire au fur et à mesure : « J’ai eu une idée en voyant un employé de mairie visser des ampoules sur une décoration de noël au milieu de la rue. »
Bref, il m’est venue à l’esprit qu’à la lointaine perspective de l’Avant, on s’activait déjà à extraire des gardiennages municipaux les ors et enluminures alors que le temps d’une conception n’était point encore écoulé.
« Ca ne faisait pas neufs mois qu’on les avait enlevé et on les sortait un peu tôt »
Certes, l’installation d’un des plus grands marchés hivernaux par un groupement de commerçant amiénois peut prendre un certain temps qui justifierait que l’on s’attèle une lune au préalable à ce problème mais l’on aura du mal à me faire accroire qu’un tel délai soit nécessaire au montage comme au remisage.
« Je ne pense pas qu’il faille un mois pour les installer et les désinstaller »
Il est tout de même regrettable qu’en cette période où l’ensemble de la classe politique est unanimement derrière Albert Arnold Gore Junior pour soutenir son point de vue exposé si brillement dans cette expression du septième art intitulé : « An inconvenient Truth » (Une vérité qui dérange (et que je vous invite à le voir)), on en soit encore à s’ébaudir face à la lueur répétitive d’un luminion de 30 watts.
« pour un mois de gaspillage et de réchauffement climatique. ».
Pourtant, un petit effort dans la compréhension du problème semblait avoir été fait l’an dernier lorsque l’on vit des frises chatoyantes orner les plus hautes branches des arbres du parc. Réalisées dans des plastiques semi-transparents aux couleurs nacrées, ces pendeloques se faisaient fort de retourner à son émetteur la luminosité dont il la dotait, quelle vienne de l’éclairage urbain comme des feux de croisement ou de position des passantes automobiles.
« Les trucs réfléchissants la lumière étaient plus économiques ».
Je ne pense pas qu’il soit très raisonnable d’oublier que ces mirifiques réjouissances hivernales n’ont autre buts, en se servant du fils de l’homme, que d’encenser cette faculté animale universellement partagée à se reproduire et la parentalité qui en découle symbolisée par un vieillard bonhomme.
« Faut pas croire au père Noël »
Or quelque soit l’évocation et le plaisir que l’on peut en tirer, on ne saurait oublier que rien en ce bas monde n’est inépuisable et que les ressources ainsi dilapidées dans la froidure des soirs de décembre sont autant de retiré à la manne que nous souhaitons léguer à notre engeance.
« en fin de compte c’est les futurs contribuables qui paient »
Serait-ce trop demander à ces mercantiles donateurs que d’exiger de nos édiles communaux que ces parements et festoiements soient le reflet de nos économes générations et que soient mises en adéquation les austères préoccupations du moment avec les obsolètes et dispendieuses coutumes.
« et ils sont déjà plus très riches. »

Post-scriptum : Faut-il que l’on en vienne à faire appel à la désobéissance civique pour que cette simple requête, se souhait si légitime puisse espérer être en cette période électoraliste un jour entendu ?
« P.S : Petons les ampoules. »

jeudi, novembre 02, 2006

Je vends la mèche


Je lâche ici un petit secret. C’est en catimini que nous avons profité la Miss et moi du premier novembre et de son jour férié pour aller nous cacher dans une salle obscure afin d’y épier les secrets de famille inavouables du docteur Beck. Malgré le romantisme qui s’y dégageait, il ne nous a pas été possible de nous bécoter comme les premiers étudiants venus. En effet, scotchés dans nos fauteuils par les doutes et les interrogations lié au suspens, nous n’avions d’yeux que pour la toile où s’agitaient tant de bons acteurs. Vous comprendrez que par jalousie, je ne souhaite pas que vous puissiez faire ce qu’il ne nous a pas été loisible de faire et qu’en conséquence, je m’abstienne de vous révéler les tenants et les aboutissants de cette magnifique histoire. Je ne peux que vous souhaiter de passer un aussi bon moment que nous, main dans la main. Comme deux collégiens ? Mais non, la miss tremblait pour le sort d’un François Cluzet plus vrai que nature et moi, je frémissait aux délicieuses courbes d’une Kristin Scott Thomas inaccessible. Mais, ça ne le dites à personne.

mercredi, novembre 01, 2006

Podologue


Podologue
Originally uploaded by francois et fier de l'Être.

A force d’avoir constamment quelqu’un pour me marcher sur les pieds, il fini par arriver un moment où l’on crie « stop » et l’où l’on se précipite chez le pédicure ou le podologue. Et là, c’est un instant de bonheur total que de confier ses arpions à des doigts habiles qui vous raclent les couches déposées par tous ceux qui vous font marcher. Ils vous massent les plantes, détachent les cuticules. Lorsque vous sortez de ces séances, vous avez l’impression de flotter, vous marchez sur un nuage. On n’a jamais trop d’égards envers ceux qui nous supportent à longueur de journée.


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