lundi, octobre 31, 2005

Sud occupation

J’ai toujours eu que je sache une passion pour les jeux de logique. Je pense que c’est ce qui a motivé ma carrière dans l’informatique puisque cela m’a permis très tôt de découvrir les arcanes de la logique appliqué. Gloire en soit rendu à Mohammed Ibn Musa Abu Djefar Al-Khwarizmi, cela a commencé par de l’algorithmie simple comme la dichotomie, pour finir par la récursivité et sa tour d’Hannoy. Tout cela pour dire que ce qui m’importe ce n’est pas la solution d’un problème mais les moyens mis en œuvre pour le résoudre d’élégante façon.
Mais vous l’aurez deviné le sujet de ce fil porte sur le nouveau jeu qui a fait fureur cet été, le Sudoku. Comme beaucoup, je m’y suis essayé. Quelle déception ! Ce jeu a ses propres limitations. La présence d’un grand nombre de chiffres rend la grille plus facile et dans ce cas, cinq petites minutes suffisent pour la trouver et la compléter. Si au contraire, le nombre de chiffres est plus restreint, c’est le nombre de grilles possibles qui augmente et là encore, la solution est simple. Je me suis payé le luxe d’acquérir un manuel soit disant du niveau « master ». C’est de la petite bibine.

dimanche, octobre 30, 2005

Migration

Hier au soir, en me promenant, j’ai croisé un Hêtre bien étrange. A première vue, un de ces arbres comme il y en a beaucoup en ville. Mais alors que les autres attendent sagement la venue des frimas de l’automne qui tarde à venir, celui-ci criait à la lune. On aurait pu croire qu’avant de tomber chaque feuille souhait s’exprimer. Touchant son tronc, je sentis son frémissement, pourtant je vous assure, il faisait doux et il n’y avait pas de vent. Chacune de ses feuille continuaient de trembler en hurlant. J’y ai posé les deux mains, autant pour le réchauffer que pour le rassurer lui expliquant doucement qu’il est naturel de virer au mordoré, qu’il faut se renouveler, que le printemps viendrait. Il ne m’a pas cru. S’agitant de plus en plus dans la nuit, vint de son excitation l’apogée et au lieu de tomber, chaque feuille c’est envolée. Serrant ce tronc abandonné, je sus que sa vie s’en était allée.

samedi, octobre 29, 2005

Au supermarket

Aujourd’hui, je revêts au supermarché ma casquette de Trésorier.
Je me dis, magnifique, et je fonce sur la foire à 5 euro. Malheureusement, elle ne me propose que des ustensiles de cuisine du même style que ceux dont coyote fais usage, séparateurs d’œuf et entonnoir à confitures. Vous avouerez qu’il y à de quoi être dégoûté (je ne parle pas de ses confitures). Il me semble qu’outre atlantique, de tels ustensiles sont moins cher. Un « Dollarama », c’est équivalent à nos foire à un euro, j’imagine. Alors, 4 euro pour le voyage, c’est un peu cher payé.
O joie, parmi le chaland, je vois une série de CD des classiques de la variété française a un euro. Vous avouerez, on ne sait plus dans quel monde on vit. 25 chansons de Georges Brassens coûtent 5 fois moins cher que des bouts de plastique qui rendent les doigts collants. Direction, les DVD pas cher.
En fait de pas cher, la moyenne tourne autour des 15 euro, il y en a à tous les prix. Les moins chers, à un euro pièce sont même des doubles DVD. Ils ont du voyager en charter, ou alors les Américains nous les refilent pour s’en débarrasser. Rien de plus radical qu’une série B bien Gore pour tuer vos ennemis.
Je progresse dans le rayon. Génial, les deux premiers épisodes de 24 sont à 9 euro(8.99 mais j’arrondi). Pour l’avoir vu la série n’est pas mal. Malheureusement, ne sont disponibles que les deux premiers épisodes, les autres sont dans des coffrets et les Américains ne sachant compter, à 49,90 les 6, pour le même prix, vous avez tous les gendarmes et De Funes en prime.
Que d’économies, je ressort sans achats.

vendredi, octobre 28, 2005

Un coup de pompe

Il faut nous dire Adieu,
Vieille et vaillante amie.
Ce soir tu quittes ces lieux
Sans avoir battu l’ennemie.

A la mare où ton corps baignait,
Je compris que ton cœur saignait.
Vaincue comme le grand Achille,
D’un petit coup fatal dans la cheville,
De ce sale voile entortillé,
Comme un suaire lié.

Pourtant, jadis tu en libéras,
Du moins je crois le savoir,
Car ma grand-mère le narra,
Les femmes du lavoir.

La récompense en fut,
Qu’a la tâche tu mourus,
Quelques boutons oubliés
Dans tes entrailles males soignées.

On comprendra que par dépit,
Une vaine colère me pris,
Et bien mal venue,
Au flanc tu reçu.

Un coup de pompe.

Blog de Blonde

Si vous voullez qu'elle ai plus de mémoire, ajouter des barettes

jeudi, octobre 27, 2005

colector

Une amie me faisait remarquer récemment que si j’y dévoilais des pans entiers de ma vie, mon blog ne reflétait pas ma personnalité. Pour des raisons techniques ou par pudeur, allez savoir. J’y apparais soit disant comme un footeux gourmand, vautré dans son fauteuil, imbu de bière, bon vivant mais un peu pépé (pépé pas pépée)
J’ai donc décidé aujourd’hui de vous parler de ce qui fait maintenant mon originalité, c’est à dire de ma collection.
Très tôt, il faut bien l’avouer, je me suis rendu compte que j’avais l’âme d’un collectionneur. Cela débuta comme beaucoup d’enfant de mon âge par les boutons. Mais étant jeune, je me lassais assez vite et abandonnais avec beaucoup de mal, cette acnéique collection peu après l’âge de la puberté.
C’est un peu malgré moi, qu’à cette même époque je me mis à emmagasiner les échecs. Pas les pièces, cela m’est venu beaucoup plus tard. J’ai commencé à collectionner les échecs sans le vouloir vraiment, je recherchais plutôt à l’époque les bons coups et j’y ai même décroché à quelques occasions de belles gifles. Je me souviens d’ailleurs, d’une amie qui n’avait pas souhaité faire partie de ma collection(Heureusement, il y en avait quelques unes). Elle m’avait dit alors que les réussites étaient trop rares pour qu’on les collectionne. Mieux valait s’attacher à des articles plus courant en y recherchant l’originalité (C’est pas la même amie qu’au début pour ceux qui ont du mal à suivre).
Je me suis donc attaché, en bon français, à collectionner les étiquettes de nos chers grands crus et les sous brocs de bière. Je peux vous dire si vous vous y essayez qu’une telle collection, si elle apporte de grisantes satisfactions a toutefois un inconvénient majeur. Pour pouvoir décoller les étiquettes et les dessous, il faut au préalable les boire, et il paraît qu’il y a une limite à la quantité que je pouvais alors ingérer. J’ai donc changé de collection.
Je crois que c’est au sortir de mon coma que j’ai naturellement évolué vers une collection d’étiquettes de nos fromages français. Malheureusement, le goût de certains ne laissait pas à désirer.
Je me tournais alors vers la frangipane et ses fèves et du faire face à l’impondérable. Tout d’abord, la collection de fèves est assez saisonnière, ce qui entraîne une certaine frénésie temporaire qui finie par devenir rebutante suivie d’une inactivité au goût d’insatisfaction. Ensuite, c’est un problème de taille, de tour de taille.
A l’issue de cette expérience, j’ai définitivement décidé d’abandonner les collections de produits de bouche. Un serment que j’ai rompu plus tard, mais, vous le verrez en son temps.
Je me penchais alors sur les livres et ouvrages littéraires, malheureusement, mon inculture était plus vaste que mes bibliothèques et mon garage. En plus, ils supportaient mal la vie au grand air.
Il s’en suivi une période de découragement pendant laquelle je collectionnais d’autres produits spirituels comme les cafards, les râteaux, les bleus bref, rien qui ne m’apporte de grandes satisfactions.

J’enchaînais sur la période plutôt sanglante de la faune et fut confronté à un incroyable dilemme : Me concentre sur une variété ou collectionner un peu de tout. Pour avoir testé ces deux méthodes, je peux vous dire que dans l’une vous n’obtenez qu’une famélique collection car les chats sont omnivores. Ils mangent les oiseaux, les souris, les hamsters, et même les poissons rouges mais se font bouffer par les chiens. Tandis que dans l’autre, vous n’avez même pas fini de classer nommer, trier et dater votre collection que déjà elle s’est enrichie d’au moins une demi-douzaine de membres, vous obtenez une collection qui se transforme en surproduction envahissante et bruyante.
Mais cette période ne fut pas sans intérêt puisqu’elle me permit de réaliser que les êtres vivants se collectionne que par un ou éventuellement par deux, mais du même sexe. J’en gardais un goût pour les ancêtres et la généalogie, mais la croissance était trop faible et Claudine pas d’accord. J’en retins les arbres et vint la période pourrie de la flore. J’avais une collection plutôt rachitique de bonzaï, douloureuse de champignons et d’allergiques fleures
Ce fut à ce moment que je lorgnais sur des produits plus enrichissants, ce fut ma période numismate jusqu’au jour ou je pris conscience que je dévalisai ma propre collection pour l’enrichir.
Après, vint une période catastrophique, où je collectionnais conjointement les rails de chemin de fer et les plaques de noms de rue. Les incidents ferroviaires de et routiers de me firent comprendre ma responsabilité.
Il y eu la lourde période des enclumes, des quartz et fossiles puis vint le flottement des ancres marines qui me firent toucher le fond du problème et je pris la décision tout en restant dans les produits manufacturés d’opter pour des objets de moins grande taille et plus facile à porter.
Il s’ensuivi une période plus conventionnelle de piquant pin’s, des porte-clefs et boutons de porte qui me mire hors de chez moi.
Bref, toutes ces errances pour aboutir à un objet mignon, ne nécessitent pas autant d’entretient que les orchidées (je peux le dire pour les avoir essayées), beaucoup moins éphémères que mes papillons, aussi enrichissant que ma collection de Oui-Oui, tout en étant aussi utile et usuel que les plaques d’égout( le produit de bouche).
Il s’agit tout simplement du jeton de caddie. Mais attention, je vous parle des jetons collector, pas de ces pales imitations en plastique que l’on croise au détour des supermarchés qui ne sont même pas trouées la plus part du temps. Tandis que le véritable jeton de caddie, ce palet à la brillance toute métallique est lui doté d’un petit orifice qui en permet le classement, l’accrochage, le triage et le sériage. Il a généralement l’une ou l’autre de ses deux faces estampillées quand ce ne sont pas les deux à la fois. Ils doivent comme l’oblitération de ces philatélistes timbrés avoir été au moins une fois utilisés.
Vous me direz quel intérêt, quelle valeur peut-il y avoir à une telle collection ? Je vous répondrai qu’il n’est pas un seul exemplaire de ma collection que je ne puisse si le désir m’en prenais échanger comme un euro au minimum. Je vous dirais aussi, que jamais au grand jamais un seul de mes petits trésors n’est tombé en panne ou ne m’a fait défaut.
Vous me direz quelle beauté, quel aspect décoratif peut-il y avoir à une telle collection ? Je vous répondrai que grâce à son petit orifice, il décore élégamment tous les sapins de Noël, demandez donc à Paco Rabanne.
Comme d’habitude, vous vous imaginez canular et plaisanterie, fariboles et billevesées(J’ai aussi collectionné les mensonges). Mais je vous assure que non, il y a en ce domaine un étonnant marché. D’ailleurs ma dernière trouvaille est un palet émis par la commune d’Auffray à l’occasion de l’année 2000, il est d’autant plus rare qu’il est double faces. Il va de ce pas rejoindre mes tiroirs qui regorgent de cette monnaie de singe.

mercredi, octobre 26, 2005

Ma vie, mon Œuvre

Lorsque la vie me quittera, j’aspire à avoir encore la satisfaction de laisser derrière moi une œuvre à l’originalité incontestable. Une œuvre qui a bouleversé ma vie tant sa conception, sa réalisation et son peaufinage m’ont procuré peines, satisfactions et plaisirs.
Il m’a fallu quelques années pour la créer. J’ai commencé par astiquer et polir mon outil, puis, je suis parti en quête de par le vaste monde afin d’y trouver les matériaux adéquats. Après quelques années d’errances infructueuses et des essais stériles, j’ai fini par trouver la terre fine, chaude, humide et légèrement acide qui en constituerai le corps.
Si l’idée avait germé depuis longtemps en moi, la conception par elle-même ne m’a pas laissé un souvenir impérissable, j’ai du m’y reprendre à plusieurs fois, ne pensant même, ne pas réussir à tous les coups. Par contre sa naissance entre mes mains fut un de mes plus beaux souvenirs.
C’est à partir de ce travail initial que la phase la plus importante de sa création a commencé. Il m’a fallu l’élever entre mes doigts par des pressions douces ou fortes afin de la modeler selon mes désirs sans toutefois sans toutefois la déformer. Laver, étendre, étirer, rajouter des matières sans briser l’équilibre fragile de l’ensemble. L’aérer afin que les matériaux respirent et jouent. Alterner en douceur le chaud et le froid afin d’en durcir l’extérieur sans que le cœur en pâtisse. Lui appliquer les couleurs qui lui manquai par petites touches, des oranges acides, des verts pomme, des roses tendres, des carmins sanglants, des bleus azurs, des terres de sienne. Recouvrir, le tout, d’une couche de verni souple mais solide afin d’éviter les cassures, les griffures et les salissures.
Ce fut un travail de longue haleine, et aujourd’hui encore, bien que plus rarement, je ne puis m’empêcher, d’en modifier l’aspect par une petite touche, une piqûre ou une pression infime.
Je sais que d’autres ont, comme moi, entrepris ce travail grandiose de génération, mais aucun, dans aucune branche, j’en suis sûr, n’a pu aboutir à ce jour.
Si vous êtes septiques et ne me croyez pas, rendez-vous compte par vous même de ce qui constitue à mes yeux mon chef d’œuvre.

mardi, octobre 25, 2005

Zx

J’ai oublié de vous parler d’un autre membre de la famille, qui est entrée dans notre foyer depuis trois ans. C’est Matthieu, mon fiston qui nous l’a présenté et il n’y a pas encore deux ans que j’ai la permission de sortir avec elle.
Avant de faire sa connaissance, il faut bien l’avouer, je sortais peu. Bien sur, étant jeune j’avais comme tout un chacun l’esprit ouvert vers de vastes horizons, mais la maternité puis le travail ont restreint mes aspirations à notre entourage. Le dicton : « Comme on fait sont lit, on se couche » se vérifiant, je ne quittais pas notre cercle d’amis amiénois. Ors depuis qu’elle est avec moi, il faut bien l’avouer, nous avons tendance à partir en virée pour un rien. Tout est prétexte à sorties et ballades. Grâce à elle, nous allons au devant des gens et n’attendons plus timidement dans notre coin. Je ne me rendais pas compte à l’époque combien cela pouvait manquer à ma vie.
De plus, j’ai un sentiment de puissance et d’orgueil bien masculin lorsque nous sommes ensemble. Je ne peux m’empêcher de penser que les inconnus nous voyant cheminer m’envient de posséder sa beauté et de maîtriser sa force sauvage. Bien évidemment, ce n’est pas une belle jeunette, à mon âge et avec mon inexpérience je ne peux espérer plus belle. Elle a comme on dit bien roulé sa bosse et quelques kilomètres au compteur, mais s’est une ancienne sportive avec de beaux restes.
Claudine n’est pas jalouse de tant d’amour et de dévotion, il faut dire qu’elle en profite un peu, quand couchée en son sein, elle s’y endort tendrement bercée.
Vu la conjoncture actuelle, elle n’est pas trop gourmande, c’est une 1.9 Diesel.

lundi, octobre 24, 2005

Du surf à Cancun


Dimanche matin, j’ai accompagné l’équipe des moins de 18 ans de l’U.S.V.A. à Mareuil-Caubert où nous pensions qu’elle devait jouer en coupe de la Somme. En fait, nous avions mal lu, c’est le mois prochain et nous nous sommes retrouvés tous seuls sur le terrain de foot. Ce terrain en bordure de la Somme a été inondé complètement l’an dernier.
Le.soir, Claudine et moi avons été à la foire aux huîtres au profit des enfants de Madagascar organisé dans la salle des fêtes de Salouel. Comme nous avions laissé Saxo dans la voiture, en repartant, nous avons cherché un petit coin tranquille pour qu’il puisse y pisser. Nous nous sommes arrêtés au bord de la route sur un petit terre-plein et nous avons progressé entre un champs de betteraves et un terrain vague entre la rocade et la route. Bien qu’il fasse déjà nuit, nous avons pu distinguer tous les détritus qui poussaient dans ce champs à l’abandon. Pots d’échappement, bouts de plastiques, morceaux de joints et de pneus.
Parmi tout ce fatras, une poupée démembrée, au visage ravagé par les coups m’a remis en mémoire un blog visité vendredi au hasard du Web et dont je ne saurais retrouver l’adresse. Dans ces messages que l’on survol sans y attacher de l’importance, une mère qui m’est toujours inconnue, d’enfant malade se demandait si elle pourrait prendre l’avion pour la France avec l’arrivée de la tornade. Où que vous soyez, madame, je pense à vous, victime de l’inconscience collective plus que des débordements de la nature. J’espère que vous avez pu vous envoler vers plus de calme et de sérénité, que vous avez pu éviter les pillages et que votre fils n’a pas subi le même sort que ce jouet oublié dans la tourmente.
J’ai délibérément choisi de ne pas parler de l’actualité dans ce blog mais de mes rencontres, de ces petits riens qui me touchent et influent sur ma vie. Aussi, pourquoi me direz-vous évoquer de lointains inconnus, des faits qui bien que majeurs n’ont pas d’influence directe sur ma vie. Il se trouve que ce matin au bureau, j’ai face à moi deux baskets noires avec des lacets bleu-marines. Tellement bouleversé par cette hantise, à mon retour, j’ai nettoyé mes chaussures l’esprit dérivant au grè des vents de Cancune.

dimanche, octobre 23, 2005

Renoncules, mon cul !

« Ce n’est pas ton domaine », « tu n’as pas le temps », « Tu n’es pas fin pour ce genre de chose »…
De grâce, n’en jetez plus ! Pour planter quelques bulbes, retourner le gazon et préparer pour l’hiver mon jardin, j’ai bien compris. Il est préférable de faire appel à un professionnel. Trouver de par ce monde un expert es plantes pour se charger de mes dix petits mètres carrés. Si possible pas cher, car renseignement pris, pour qu’un pro daigne prendre en charge le chantier, il me faut aligner 450 euros ! Vous imaginez, si j’avais un are entier. Actuellement, j’ai juste de quoi me payer une jardinière (je voudrais bien, sic !). Il faut dire qu’à l’achat, les bulbes, ce n’est déjà pas donné, il va bientôt me falloir un vigil à plein temps pour veiller sur mon jardinet, et si en plus Saxo s’amuse à planquer ses os dans mon nouveau coffre fort.
J’ai bien tenté de me rabattre sur un centre d’aide par le travail. Je pensais que leurs faiblesses ne sont pas incompatibles avec la mise en terre, c’est bien le cas. Toutefois, ils semblent avoir des problèmes de déplacement, il leur faut six mois de délais pour venir préparer mon lopin. Il faut dire qu’ils se déplacent à trois d’un coup, un surveillant et deux tâcherons, c’est pire que l’administration. J’espère qu’ils ont quelques notion d’aïkido. Je leur souhaite bien du plaisir à trois dans dix mètres carrés avec leurs manches de pelle.
Il paraît que c’est la faute d’Hitler et du général De Gaulle. L’un à cause du baby-boom, l’autre pour sa politique scolaire. On ne trouve plus de main d’œuvre qualifiée et lors que l’on en trouve, elle est, ha, chère.
Mieux vaut faire appel, m’a t’on dit, à un ouvrier polonais ou à un noir noir, mais à Amiens, cela ne court pas les rues. Il me faut dégotter un de ces Papys boomer dopés à la DHEA.
Que ne ferait-on pas pour faire fleurir un sourire à sa miss ?

samedi, octobre 22, 2005

CREW


C’est le nom d’un shampoing. Attention, ce n’est pas de la pub, c’est uniquement un prétexte à une flopée de souvenir.
Comme le vendredi est jour de poisson, le samedi est en général celui du coiffeur, ou plutôt, de la coiffeuse. J’aime me faire triturer le cuir chevelu par une damoiselle. Ce n’est pas un phantasme puisque c’est devenu une habitude au moins une fois par mois. Toutefois, cela reste platonique, un délicieux moment de détente, d’apaisement et de volupté.
Moyennant un petit supplément (tout plaisir se paye), ma coiffeuse entame un massage du cuir chevelu avec ce shampoing miracle. Il procure au bout d’une minute d’application une sensation de fraîcheur mentholée qui exacerbe et stimule les terminaisons nerveuses. Si l’effet est désagréable pour elle, ses doigts s’engourdissent, pour moi, cela décuple mon plaisir. Et tandis qu’elle exécute de petites pressions glissantes au sein des cheveux qu’il me reste, je ferme les yeux et comme Jean Rochefort dans « le mari de la coiffeuse » ou Gainsbourg dans sa chanson, je retrouve mes souvenir de titi parisien et de plantureuse champoingneuse. Toute la fatigue et le stress s’évacuent par la bonde.

vendredi, octobre 21, 2005

La chasse au canard


Claudine (encore elle, décidément) m’affuble d’un petit nom « Mon petit Canard » lorsqu’elle veut me demander quelque chose. Lorsqu’elle parle de moi à un tiers, elle dit « Le Bon » mais lorsqu’elle m’en veux, « Mon petit Connard ». Elle ne le dit pas avec méchanceté, c’est limite, un mot doux. Elle met juste l’accent sur un de mes défauts. C’est exact, je le confesse, par moment, j’en suis un vrai. Elle ne le dirait jamais devant Pierre, Paul ou Jacques. Là, je me poserais des questions : « Cornard » ? C’est juste un petit truc entre nous pour amener la suite de la conversation.
Je le préfère de loin à mon ancien surnom, celui que j’ai reçu il y a bien longtemps, en pension, « Blaireau ». Il faut dire que de nos jours, il y aurait une connotation négative à le porter. Je le trouve même mieux que le « Petit bébé » d’Isabelle à Matthieu. C’est un peu trop maternel à mon goût.
De mon côté, je dis « Dine » à un tiers, « Minette » lorsque je me sens gourmand et « Ma puce » si je veux être vexant. Toutes les femmes sont obsédées par leur poids et j’aime les femmes rondes.
On peut se demander pourquoi sortir tout le bestiaire et les gagaterie pour désigner quelqu’un qui fut nommément identifié dès sa naissance. Pourquoi éprouve t’on le besoin de rebaptiser nos proches alors même que dans certains cas, c’est nous qui lui avons attribué le prénom officiel( Je dis « Mat » et non « Matthieu ») ?
Si l’on s’en tient à la définition du dictionnaire, il s’agit d’une épithète que l’on ajoute au nom pour marquer ses actions ou ses qualités, bonnes ou mauvaises. Je conçois donc que l’on m’ait doté du « Blaireau » (Je me rasais à l’ancienne, blaireau et bol), j’accepte le « Connard », je redoute le « Cornard », mais d’où viens le « Canard » ?
On dirait que je cancane ?

NB : Bien que résidant dans la Somme le pays de la chasse, je la hais, mais comme j’aime le pâté de canard d’Amiens…

jeudi, octobre 20, 2005

Don de soi


Don de sang
Originally uploaded by Mr. dale.
Hier, je suis allé donner mon sang. Cela aurait pu être un mensonge, car je ne devais pas tout donner, uniquement le plasma. Mais d’après ce que j’ai compris, par mesure de prudence les donneurs, ayant des prédispositions allergiques, se voient refusé le don partiel. C’est tout ou rien afin d’éviter que la restitution d’une partie des composants du sang ne déclenche une allergie aux micro-particulles qui peuvent être présentes au sein du kit de collecte. J’ai rendez-vous une fois par mois. Cela ne fait pas mal, même si, la piqûre, à mon âge, me fait toujours aussi peur( on peu être un mâle et la craindre) . Comme d’habitude, je me suis choisi une cassette pour, tranquillement installé dans leur chaise longue hyper confortable, attendre que cela ce passe. Malheureusement, un don de sang total est tellement rapide que cela n’a servi à rien. Arrivé à 9h15 et ressorti à 10h, après les explications du toubib et un solide petit déjeuné. J’ai eu juste le temps d’apercevoir Denis Dhont qui est un donneur régulier lui aussi. Bref, je n’ai fait que passer en y déposant une poche.
Avouez, magnifique comme acte de bravoure, ce n’est rien en soi. Je ne me porte pas plus mal, je ne suis pas plus malade qu’un autre, au contraire, j’ai même la sensation que ce renouvellement constant de mon sang me nettoie un peu de l’intérieur(Aucune base médicale à cette affirmation, juste une sensation.). C’est beaucoup moins douloureux que les impôts et comme il en faut, mieux vaut le donner que l’acheter.
Je suis O-, et vous ?

mercredi, octobre 19, 2005

Web shopping


Horreur, en remplissant un peu mieux mon profil, je me suis rendu compte que j’étais sur ce site le seul à apprécier à sa juste valeur cette comédie à caractère sociale qu’est le film de Percy Adlon intitulé : « Rosalie goes shopping » ou « Rosalie fait ses courses » pour les francophones. Pourtant ce petit bijou a été à la sélection officiel du .festival de Canne en 1989.
La pulpeuse Marianne Saegebrecht y est encore meilleure que dans Bagdad Café ou la guerre des Roses, c’est pas peu dire. Vous l’aurez deviné, j’aime les femmes rondes...
Quant au regretté Brad Davis, il a toujours su choisir des films à la hauteur de son talent.
Si vous avez l’occasion de voir ce film, sachez que j’adore…

mardi, octobre 18, 2005

Coureur de fonds


Comme chaque année, la course recommence. Il me faut courir après les subventions, les annonceurs et les sponsors. Le problème n’étant pas de les rattraper mais de les trouver. Diriger un petit club de football à caractère social comme l'Union Sportive Victorine Autier est loin d’être évident. La paperasserie et la débrouille sont les deux qualités que l’on nous réclame.
Et toujours le même dilemme, jusqu'à combien un sponsor ou un annonceur est près à payer pour mettre son calicot sur le devant de notre maillot ?
J’ai sept équipes, hormis l’équipe première, les autres n’ont pas des résultats très brillants.C’est pour cela que je ferais très court aujourd’hui.

lundi, octobre 17, 2005

Indice d’octal

Cette science de l’information me réserve toujours des surprises. Je viens d’acheter une de ces imprimantes « modernes »qui remplissent tout un tas de fonctions et qui bientôt nous porteront le café. Cette baguette magique sert aussi de scanner, de photocopieur, de fax et peut même imprimer directement les photos. Mais attention, oubli commercial, elle ne peut fonctionner sans Internet Explorer 5.5 ou plus. Mon petit nets cape 7, tu peux aller te rhabiller. Attention, l’emballage précise bien quelques restrictions( Pentium2, 128Mo de RAM, Win98 minimum). Mais ? Win98 ne contient qu’IE4. Je prend une autre de mes baguettes magiques pour appeler la Hot line. Et là, ça chauffe. Après une demi-heure de nom d’oiseaux cette Honorable Personne(HP) conclue : « Votre micro est trop vieux ». Le point final est dit.
Quelle surenchère, la puissance et la dureté de ces petits assemblages sera donc sans limite ?
L’informatique de nos jours est devenue une industrie. A l’époque, nous épluchions chaque programme à la main pour en tirer la quintessence de la perfection. Il n’y avait pas un octet qui ne fut pesé ou de trop, non par mesure d’économie mais parce qu’ils comblaient si aisément nos vinyles à huit pouces.
Où sont donc passées nos riantes et grosses machines, devra t’on se contenter de ces étiques et tristes compressions ?
On savait s’amuser auparavant. Les disques n’étaient pas aussi durs. Je regrette les airs entraînants scandés par nos joyeuses imprimantes à impacts, leurs confettis dansants dans la climatisation. Je me souviens de la salle de bal de la SCSI, avec les bandes d’enrouleurs qui tournaient dans un sens puis dans l’autre sur leurs tubes, leurs grands yeux fixés sur la bande à Caroll et ses accordéons. Et ces merveilleuses et romantiques lettres qu’elles nous écrivaient, décrivant artistiquement le portait d’une jolie femme ou d’un cheval.
Je jouais en ce temps là ma carrière aux cartes près du piano, misant mes bits avec soin et ne comptant que sur ma mémoire. C’est là que pour la première fois je l’ai embrassée et depuis nous ne nous sommes plus quitté.
C’était le temps béni de la rengaine.

dimanche, octobre 16, 2005

C'est l'hiver

Je viens de trouver dans un livre acheté à l'occasion, une carte postale qui a servi de marque ta page. Elle représente des arbres que l'on devine sous le givre et la neige. Au dos, très distinctement écrit, un poème issu des fleurs du mal :

"Sous une lumière blafarde
Court, danse et se tord sans raison
La vie, impudente et criarde.
Aussi, sitôt qu’à l’horizon

La nuit voluptueuse monte,
Apaisant tout, même la faim,
Effaçant tout, même la honte,
Le poète se dit : « Enfin ! »

Mon esprit, comme mes vertèbres,
Invoque ardemment le repos ;
Le cœur plein de songes funèbres,

Je vais me coucher sur le dos
Et me rouler dans vos rideaux,
Ô rafraîchissantes ténèbres ! "

Celui ou celle qui l'a noté pour s'en souvenir l'a oublié là.
A t'il aussi oublié de mourrir ?

samedi, octobre 15, 2005

L'art d'être

Il est des êtres que l’on ne connaît qu’au travers d’une autre personne, par « oui dire » en quelque sorte. Leur consistance est liée à l’art de raconter et décrire leur vie. Je connais une telle personne. Il s’agit d’une petite fille, un peu ronde, qui s’angoisse à juste titre sur ce que nous faisons subir au monde. Je l’aime beaucoup et aujourd’hui je pense à elle.

vendredi, octobre 14, 2005

Eugénie NETENS

J’ai déjà évoqué son souvenir dans un précédent message. Elle était plus connue sous le nom de Sœur Marie du Calvaire de la congrégation de Notre-dame des 7 douleurs.
En dehors de ses déboires avec sa congrégation, elle nous a laissé un douloureux souvenir. Sa perte fut pour nous deux un déchirement long à cicatriser. Maintenant encore, malgré les années passées, nous évoquons encore son souvenir comme une déesse païenne, en nous tournant vers sa photo qui siège sur le buffet pour la prendre à témoin.
Elle aspirait à la perfection mais ne pouvait l’atteindre tant elle craignait en cela de céder au pêché d’orgueil. Exactement comme un chat qui se mord la queue, ce sentiment la minait.
Je ne peux résister au plaisir de donner un extrait des écrits issus de son journal intime que nous avons conservé comme une relique car nous n’avions pas le cœur à l’époque de nous en débarrasser et encore moins de le lire. Ce n’est que des années plus tard en rangeant mon garage que je suis tombé sur ce petit cahier à spirale jauni couvert de ses pâtes de mouches.
C’est extrait d’une page du 5 juin 1962 donne une idée de la souffrance que peut causer cet état :
« Je suis encore l’être défait, attristé parce qu’il tient encore à lui-même. Je voudrais vous aimer mon Dieu et non pas moi. ».


C’est une flamme aujourd’hui éteinte.

jeudi, octobre 13, 2005

C'est cadeau

J’ai trouvé un chouette cadeau pour la puce.
Après avoir visité tout un tas de site spécialisés dans les anniversaires de mariage, qui me proposaient presque tous du Béryl, comme si une pierre restée si longtemps statique et emprisonnée dans une gangue pouvait symboliser notre union. Même précieuses, Claudine a toujours refusé tous ces symboles de l’emprisonnement de la femme que constituent les chaînes, bracelets et colliers. Même les bagues représentent pour elle l’enfermement. Le seul bijou que je lui ai vu porté c’est l’alliance et encore, ce n’est même pas la notre puisque ni elle ni moi ne la portons, c’est celle de Sœur Marie du Calvaire, plus comme souvenir que comme attachement à un dieu.
Son alliance, c’est moi qui l’aie perdue en jouant au foot. Il faut dire que je l’avait trouvée sur le rebord du lavabo et pour éviter de devoir démonter le siphon, j’ai cru malin de la mettre à mon petit doigt d’où elle a sans doute glissé. Par représailles, elle m’a piqué la mienne et depuis nous nous en passons.
Donc, pour en revenir à ce cadeau, je lui ai pris des places de concert pour le spectacle de Hugues Aufray au cirque le 25 novembre. Cela nous rappellera les colonies de vacances( elle a été mono dans le temps). J’ai longtemps hésité car l’an passé c’était Renaud ou Lama, je ne me renouvelle pas tellement. J’aurais bien aimé l’emmener partager ma passion pour Juliette à l’Olympia, mais elle ne l’aime pas. Je dirais qu’il y a là un relent de jalousie…

Et la foi dans tout cela ?

La quête de la licorne rose et les plats de nouilles, nos mauvais résultats sportifs dus au ramadan me poussent à m’interroger.
Elevé dans le giron chrétien maternel plutôt que dans la protestation paternelle, je ne me suis jamais senti attiré par les bondieuseries. Bien au contraire, mes parents n’ont-ils jamais su où passait l’argent de la quête dominicale confiée aux bons soins de la surveillance fraternelle ? Ces travailleurs des jours de repos le chargeaient de perpétuer les traditions familiales. De quatre ans mon aîné, Jean-michel, conscient de ses responsabilités m’enseignait la meilleure façon de rentabiliser mon argent. Ces quelques centimes suffisaient à l’époque pour l’achat d’un cigare à la cannelle chacun que nous fumions religieusement pendant cet office dans le square attenant.
De cette éducation religieuse issue des meilleures écoles privées catholiques des neuvième et dixième arrondissements de Paris je n’ai pas retenu grand chose. Omis l’art de descendre et monter un escalier en conservant les pieds bien parallèles. Il est vrai qu’à l’époque j’étais plutôt titi cancre.
Vers 17 ans, toujours aussi curieux, j’ai eu ma période « Bagavadgita », et la lecture de ces saintes écritures m’a convaincu que la religion pouvait être pratique pour marteler les âmes. Entre les personnages hauts en couleur et une histoire un peu confuse, j’y devinai un moyen de forger des êtres solides mais aussi d’écraser les faibles.
Devenu adulte et voyageur, il m’est arrivé, en manque de lecture, de tomber sur ces livres que les mormons sèment dans les hôtels à l’attention de ceux qui s’y ennuient. Je vous préviens, l’ouvrage n’est pas destiné à changer votre état d’esprit. Il ressemble à un de ces blogs ou les commentaires sont plus intéressants que le fil mais portent sur un sujet qui vous dépasse. Je n’ai pas adhéré, il se peut que ce soit du à l’austérité de leur cravate ou des discussions unilatérales.
Lorsque Claudine a recueilli Sœur Marie Du Calvaire, une religieuse en rupture avec sa congrégation de Notre Dame des 7 Douleurs, ma conviction religieuse s’est imposée. L’attitude de ces pieuses femmes étant si peu conforme à leurs préceptes et celle de ma puce si angélique. Bref, je répondrais à Eugène que l’enfer c’est bien les autres, mais le paradis aussi. Plutôt que de se demander qui est dieu s’il existe, mieux vaut chercher la primauté de l’éternelle question de la poule et son œuf : Qui fut le premier Dieu ou l’Homme ? Sachant que la réponse est connue : 42.

mercredi, octobre 12, 2005

Ma petiote,

Je me suis aperçu de ma lâcheté. Parler de Saxo m’évitais d’aborder des sujets qui me tiennent véritablement à cœur. Toujours cette hésitation lorsqu’il faut dévoiler une part de ce qui est vraiment personnel ; La crainte d’un jugement dont je pensais me foutre totalement. Alors, je me relance…


Claudine, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est « mon bien » le plus cher. Lorsque je dis mon bien, je veux dire un trésor que je cultive et auquel je m’agrippe sans pouvoir la lâcher depuis plus de vingt trois années.


Je me souviens encore des mauvaises langues qui ne voyaient d’elle que son masque de garçon manqué, jean et blouson noir. Elles ne peuvent comme moi conserver le souvenir de ma Miss dans sa jupe de lin fendue à mi-cuisse, de ses bas, voiles fins et doux sous ma main, de ce corsage en soie vierge beige et bleue sur ses seins, de ce parfum frais et fleuri qui s’accorde si bien à son caractère, son goût et sa peau...


J’ai du m’interrompre. Si mes footeux voyaient leur président braire comme une madeleine sur ses souvenirs, lui le plus heureux des hommes. Qui dimanche fêtera son anniversaire de mariage dans ce foyer harmonieux qu’elle a si bien su fabriquer !


Qui a dit qu’une femme est toutes les femmes ? Celui là l’a connue.


Eh merde ! Quel objet, quel symbole vais-je lui offrir qui puisse représenter tout ce qu’elle m’a apporté ? Rien n’est assez vaste.


Je me rappelle encore cet homme qui lors de notre mariage nous avait offert un livre intitulé « notre vie » et dont toutes les pages étaient vierges, combien ce présent m’avait semblé insignifiant auprès de la magnificence des autres. Il ne lui avait suffit que d’une phrase pour transformer cet objet : « Je vous offre vos joies et vos peines ». Il s’est perdu le long de notre chemin, mais nous n’avons pas oublié que c’est à nous de l’écrire.


C’est un cadeau comme celui-ci qu’il me faudrait.
Elle m’en propose avec discrétion, mais j’en ai marre de l’électroménager, elle aussi d’ailleurs, je la connais assez.


Il me reste moins d’une semaine. Quel dilemme !

mardi, octobre 11, 2005

Actualités du Paradis

Chaque fois que le temps le permet, je clos une journée de boulot par un plaisir solitaire bien innocent. Je quitte Claudine sans remords pour enmener mon petit Saxo à quelques kilomètres de là : Aux étangs d'Argoeuvres.



Saxo est un petit cavalier King Charles blemed. Il n'est pas tout à fait conforme aux standards établis, mais correspond en tout point à la définition d'un beau petit chien. C'est une âme noble, un peu trouillard face à ses congénéres mais si sensible, attentionné et affectueux qu'on lui pardone tout, même son insatiable gourmandise. Il a toute confiance en moi et me vénére à un tel point que je ne saurais lui faire le moindre mal, au contraire.


Les étangs d'Argoeuvres sont une série de plan d'eau séparés par de fines bandes de terre d'environ un à deux métres de large. Ils sont supplantés de ces horribles lignes électriques à haute tension. C'est un refuge de pêcheurs et de cavaliers, hippiques ceux là mais aussi un réservoir de la faune locale, canards et autres volatiles. Quelques tables y sont installées pour les promeneurs du dimanche. Mais, en semaine et à la tombée de la nuit, les seules rencontres que vous risquez d'y faire sont innofensives et sauvages.


Ces promenades à deux sont devenues une drogue dont il va falloir me passer avec l'arrivée de l'hiver. Mais hier encore, dans la pénombre, je voyais danser son petit panache blanc, devant moi, dans un silence relatif où ne pointaient de les cris des poules d'eau et le lointain ressac des voitures. Ce petit être aux aguets furetant de ci de là, près à me protéger par ses abois de toutes intrusions dans ces instants de méditations. A l'éclairage de la seulle lune reflétée, je distinguais ses attentifs déplacements, une dizaine de métres devant, mais pret à un prompt retour en cas de perturbation.

J'ai presque tout le temps eu des chiens ou des chats, mais aucun d'eux ne symbolise aussi bien que lui la promenade. Et, en ce lieu, c'est une traversée du paradis.

Une petite seconde

Comment axer un tel moyen d'expression ? C'est la question qui a envahi mon lundi soir.
Commnet faire ressentir les émotions qui transparaissaient dans les différentes pages que j'ai lues ?
Avais-je vraiement envie d'en faire autant?

Pour qui mes doigts courraient-ils sur le clavier ?

A l'issue de la promenade journalière, il m'est apparu que le seul destinataire qui m'importe c'est moi, et le contenu doit être mon reflet à ma propre attention. Ce n'est pas narcissique, c'est juste un moyen de faire le point sur ce qui m'importe, ce dont je souhaite garder le souvenir. La trace du temps qui passe couchée sur l'écran et la mémoire plus sûre d'une machine. J'ai vu, il n'y a pas longtemps le film "l'effet papillon" et je me sens comme ce héros, perdu devant les carences de l'amnésie. On occulte tellement de chose pour faire de la place à d'autres souvenirs qui sur l'instant semblent prioritaires mais demain, on les regrettera. Alors ma décision est prise. J'écrirai sur tout et rien, sur ces instants insignifiants que l'on oublie et sur ces gens que l'on cottoye sans profondeur pour les oublier et sur ceux qui marquent.

lundi, octobre 10, 2005

Une première...

J'aime lire, tout et rien. Je n'en retiens pas toujours grand chose mais qu'importe. Un instant c'est passé et il m'a entrainé loin de ce clavier, touchant et tâtant un ou une inconnue perdue dans cette marée de mots. Loin des étiquettes, des standards, j'y ai trouvé une nouvelle âme nudiste voillée derrière cet écran et pourtant si pleine et vivante.
Je t'imagines en fonction de mes propres connaissances, comblant les blancs de bas stéréotypes. Es-tu plus riche que ma pâle imagination ? Sûrement, car sous cette gangue que les messages polissent se révélle l'autre et ce faisant me dévoile.


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