dimanche, juillet 08, 2007

Comme vache qui pisse

Il ne se passe pas deux jours sans qu’il ne se mette à pleuvoir. A l’eau toutes idées de Pique-nique aux champs. La grenouille noyée dans le bocal se moque bien de nos aspirations de sécheresse. Comme ne plus Claudine doit remplacer une de ses collègues, je traine au lit jusqu’à onze heures avant d’aller promener le chien. Flûte, c’est l’anniversaire d’Annick, rien de prévu, je fonce en catastrophe chez le fleuriste du coin qui fort heureusement nous trouve un pied d’agapanthe. C’est une plante australe spectaculaire par sa hampe florale de plus d'un mètre qui jaillit d’une toute petite touffe et fleurit en juillet. Elle se termine par une inflorescence en boule de plus de 20 cm de diamètre aux multiples fleurs bleues. C’est une plante annuelle assez résistante qui ne craint que le gel. Dans l’ensemble je lui trouve un air assez « racé ». La difficulté va consisté à n’en pas briser la hampe lors de l’introduction dans la voiture. En effet, nous décidons après un rapide apéro, de partir à Flunch pour le diner. Claudine retournant travailler à 14 heures. Pendant que la miss bosse, je continue de tourner les pouces de mon toutou le long des étangs d’Argoeuvres et toujours sous la pluie. Les enfants ont décidés de tourner les leurs dans les nouveaux transats qu’ils se sont acheté à l’abri de l’arrière cuisine(non pas l’achat, le bullage uniquement). Entre eux, Cléa commence à prendre ses marques et les chaussures qui trainent aussi d’ailleurs(soit dit en passant, il ne m’étonnerait pas qu’elle dirige bientôt toute la maisonnée).
Un jour de pluie aussi triste qu’un jour sans pain. Nous finissons par décider de l’achever dans la noirceur d’une salle obscure et pour contenter tout le monde omis le petit bout de cul qui bouffe les savates nous optons pour le nouveau Bruce Willis. Cela me fait tout drôle de dire « le nouveau Bruce Willis », tant il me semble qu’il s’agit là de deux termes antinomiques. Même si il encaisse toujours autant de coup et de gnons que dans les quatre autres volets de la série, arrivée à la soixantaine, il est évidemment plus un jeune premier, mais, même si la voix se fait plus grave et le jeu plus paternaliste, on ne peu lui reprocher la légèreté de la mise en scène. On n’y retrouve d’ailleurs toutes les fautes grossières d’un débutant cinéaste comme par exemple le fait de pénétrer dans une voiture par effraction en brisant une vitre qui se remonte toute seule dans la scène suivante. Quand au scénario, d’aucun diraient qu’il a du être écris sous Windows 3.11 ou Vista. Comme si la complexité des usines à gaz était la même en bureautique et dans l’industrie. Le seul intérêt de ce film, ce sont les cascades, les bonds en tous genre et même si le camion a fait plus de tour sur la rampe qu’il n’y a d’étages sous les tirs du rafale, j’étais scotché à mon siège. Bon, ne soyons pas plus royaliste que le roi, nous n’avons pas vu passer les deux heures dix minutes et seize seconde perdus dans cette salle et ne plus voir et penser à la pluie, c’est déjà quelque chose.


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