jeudi, octobre 25, 2007

Borat: Cultural Learnings of America

Aujourd’hui, je vous parlerai cinéma et plus particulièrement de deux films totalement différents.
Le premier que j’ai été voir dimanche soir avec ma Miss : Michael Clayton. La critique que nous avions lu l’avait classé comme « policier-judiciaire » et nous pensions voir un film de ce type, dans lesquels les américains excellent, surement en raison de la complexité de leur système judiciaire. Mais le seul côté en rapport dans cette histoire résidait dans le métier de ses protagonistes. C’est essentiellement une histoire d’avocats, d’heures facturées et de budget d’indemnités pénales. Bref, le côté judiciaire est quasiment absent et l’enquête policière totalement cousue de fil blanc est quand à elle presque inexistante. Même s’il y a un meurtre et une bombe qui explose sans faire une seule victime, miraculeusement, en fait tout repose sur les épaules du pauvre George Cloney qui semble s’y enmerder autant que nous. Il ne trouve pas une seule scène où nous servir son sourire ravageur. Mais rassurer vous, la musique étant totalement nièvre, vous pourrez comme moi mettre à profit la complexité des retours en arrière pour vous endormir sans rien rater de ce navet de près de deux heures.
Le second film était lui classé dans les comédies par le même critique. Mais ce serait plutôt une comédie grinçante, où les traits sont caricaturaux. On trouve là une satyre de nos sociétés. En fait, elle est plus que grinçante cette satyre, magistralement filmé sous la forme d’un documentaire, elle retrace le périple du présentateur vedette de la pauvre télé Kurdistannaise aux USA. Le malaise s’installe dès la présentation de la vie dans ce pays qui semble en tout point correspondre à tous les poncifs et a priori que s’en font nos sociétés occidentales. Il en devient insoutenable au contact hautain et faussement compatissant de la plus riche d’entre elles. Si Borat se révèle bien une comédie franchouillarde, limite excessive, elle égratigne nos consciences à grands coup de griffes désopilantes et totalement inattendues. La candeur du personnage digne de Chaplin, balloté de ville en ville face aux vivicitudes est telle que l’on peut s’interroger sur le degré d’intelligence et la profondeur cachée dans ses interviews relevant soit du documentaire raté, de la plus géniale des improvisation ou d’un nouveau chef d’œuvre de l’art cinématographique.


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