e-les fans VS Anne rit
Les Vagues et les remous des différentes campagnes baignent mes ablutions matinales de leur ressac. Je suis habituellement d’une indifférence crasse face aux prises de positions mouvantes, aux grandes orientations louvoyantes et aux convictions douteuses, mais ce matin, l’analyse qu’un éminent politologue présentait à son invité, un toubib mondialiste, traversa ma cotonneuse réserve et en brisa les céruméniques bouchons. Ce radiophonique journaliste postulait* que le service civil volontaire créé par la loi du 31 mars 2006 pour l’égalité des chances fait l’unanimité au sein de la société civile française. Ce n’est pas le cas. En dehors du fait qu’il s’agisse d’un « sous-contrat aidé » comme je l’exposait dans ma petite note du 21 octobre 2006, c’est aussi selon moi le début de la fin du bénévolat et la mort du monde associatif et de la société civile tel que nous les vivons encore. Faire du bénévolat c’est s’investir, sans compter dans une tâche, une œuvre plus grande que la somme de toutes ses parties, c’est une alchimie magique qui transforme des sacrifices librement consentis en un investissement de faible coût et de totale valeur ajoutée. Je suis certain et là il s’agit pour moi d’un axiome, que le même bénévole n’aurait pas le même rendement s’il devait agir dans le cadre d’un « service civil volontaire »que lorsqu’il se défonce pour son propre plaisir de voir « Son » projet aboutir. S’il n’y avait que cela ce ne serait pas trop grave(une simple baisse de rentabilité), malheureusement cette loi qui se veut pour l’égalité des chances, de par ses propres limitations, elle ne s’applique qu’aux 16-25 ans, va scinder le bénévolat en deux catégories, les « vrais » bénévoles et les « services civils volontaires » générant de nouvelles tensions entre eux. Après tout entendrons nous, ils sont payés pour cela. Bref, j’aimerai bien voir nos politiques réagir à ce poison et me donner leur position face à ce que nous considérons comme un gros problème.
*Affirmer quelque chose comme une vérité, le poser comme principe pour démontrer quelque chose -- Postulons que nous sommes d'accord sur ce point. Poser une proposition, une affirmation comme un postulat : On nomme postulat un principe utilisé dans la construction d'un système déductif, mais qu'on ne démontre pas lui-même, sans pour autant s'interdire la possibilité de s'y essayer plus tard (en ce sens, le postulat se distingue de l'axiome, ce dernier étant toujours posé au départ comme un élément fondamental qu'on ne cherchera pas à démontrer). On peut donc utiliser un postulat avec l'assentiment de l'auditeur, qui le prend comme un principe non démontré mais sans doute légitime, car semblant intuitivement non contestable (ou parce que prouvé ultérieurement par des démonstrations ne le faisant bien entendu pas intervenir — voir circularité, tautologie). La plupart des postulats sont des marques de bon sens, des appuis sur l'expérience