Relaxing
Comme la dernière fois, nous avions campé au beau milieu du salon tout en creusant le trou de la sécurité sociale par la location à domicile d’un lit médicalisé pendant plus de trois mois, nous avons choisi cette fois ci d’être plus civiques.
Dans les maisons amiénoises, les chambres sont généralement à l’étages, le rez-de-chaussée étant réservé aux pièces « à vivre », salle, salon et cuisine. Aussi, lorsque l’on vient de subir une importante opération du dos ne vous permettant que les positions debout ou couché afin d’éviter les aller-retour entre les étages, est-il préférable de disposer d’un coin couchette au raz du sol. C’est la raison pour laquelle j’ai passé mon jeudi à courir les magasins à la recherche de l’une de ces merveilles de la technologie moderne dont l’esthétisme laisse grandement à désirer mais dont le confort est angélique. Je veux parler de ces fauteuils dit « Relax ». Je ne me suis permis que d’essayer les « Relax », car les « Massants » s’ils semblent vous promettre milles et un plaisirs, vous présentent une facture encore au dessus de ma bourse. Saviez-vous que pour le prix d’une petite voiture, vous pouvez avoir un engin disposant de plus de neufs moteurs et qui vous caresse, vous déstresse, vous papouille des chevilles à la nuque ? Mon choix s’est porté sur un plaisant équilibre entre le confort, le prix et l’esthétisme. Quand je parle d’équilibre, il s’agit réellement d’équilibre puisqu’après en avoir essayé un grand nombre nous avons opté pour un fauteuil manuel d’un doux cuir noir en équilibre stable sur un unique point de pivot. L’angle formé par l’assise et le dossier s’écartant sous le poids du corps et en fonction de la pression exercée sur le dossier. Nous avions testé les autres systèmes, mais tous avaient un défaut plus ou moins rébarbatif : Les systèmes électriques mettaient près d’un quart d’heure à vous relever, certains systèmes manuels basés sur l’action des ressorts ressemblaient plus à des sièges éjectables qu’à des lieux de repos.
Maintenant, j’en viens à envier ma puce alanguie comme sur un sofa et je me traine à ses pieds dans le fol espoir qu’elle ai la charité de me céder sa place.