lundi, août 08, 2011

Attentistes ?


Samedi, j'ai assisté à un accident tout con. Le genre d'accident bête totalement prévisible et donc évitable. Il s'est produit rue du Marechal Delattre de Tassigny au niveau de l'arrêt de bus de la fac de médecine. Comme cela vous dit surement rien, imaginez un trottoir de moins de soixante centimètres de large où trône un panneau d'arrêt de bus. Deux ou trois personnes qui attendent, gênant un peu les piétons.

Vous avez la scène en tête, pas de problème ? Alors, imaginez au pied du panneau un de ces trous qui traversent le trottoirs et que l’été fait creuser par la voirie. Vous voyez ces petits couloirs verticaux pas plus larges qu’une pelle mécanique peut en creuser mais profond de plus d’un mètre qui perforent la croute de macadam pour dévoiler un sable marneux et jaune.

Comme il y avait un risque qu’une personne ne tombe dans cette belle dépression, la tranchée peut être traversée en passant sur une plaque de métal. Comme par hasard, la plaque est plus courte que la tranchée. Enfin, elle permet aux quelques usagers des transports en commun de patienter.

Il n’y aurait pas de quoi faire un billet tant la situation est des plus banale si ce n’est que sur ce même trottoir, un aveugle balayait le passage du bout de sa canne blanche. Je ne connais pas trop la technique qui leur permet de savoir si ils peuvent ou non s’engager sur telle ou telle voie mais visiblement il l’appliquait, tapotant les bords de la voie, le pilier et les chaussures des passants.

Quand tout à coup, l’une de ses jambes, la droite s’est vue raccourcie de prés d’un mètre, sa tête cognant le mur, son sac valsant. Ce n’est pas tant la chute qu’y s’avéra impressionnante que l’échappée de volaille qui s’en suivit. A croire que les usagers des bus et les volatiles s’enfuient de concert dès le moindre bruit. Pas un seul qu’y n’eut la moindre réaction de compassion. Pas une seule main tendue, pas une seule parole de réconfort avant que je n’ai fini de la sortir du trou.

Et ce n’est que lorsqu’il a été capable de reprendre son chemin que l’une des dames qui attendait l’autobus me révéla qu’il y avait bien des barrière pour faire éviter la zone dangereuse mais petit à petit, en attendant les gens avaient repoussés les deux barrières le long du mur.


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