Fort
J’ai eu du mal à trouver quatre jobs car en cela je suis fidèle :
- Sans l’avoir vraiment été, je me juge un peu charcutier. On ne peut pendant plus de vingt années avoir vu ses parents exercer dans le laboratoire, et mis la main à la pâte, sans en acquérir de solides notions de cuisine.
- Je fus durant mes études « Serveur » en extra le week-end dans une entreprise spécialisé dans les repas de mariages à Andechy. Il ne m’en est resté qu’une certaine facilité dans l’ouverture des bouteilles de champagne et un goût prononcé pour la « Mandarine Napoléon ».
- J’ai, pendant quelques années, formé des adultes à la micro-informatique. Le bilan tiré de cette expérience, s’il fut enrichissant au niveau financier, m’a permis de constater quelques dons pour la pédagogie.
- Depuis, je m’exerce au développement et à l’organisation. Ce travail est suffisamment varié pour que je ne m’y ennuie pas et c’est avec toujours autant de passion que je me triture les méninges pour pondre des utilitaires.
De pléthore, j’ai réussi à extraire quatre films qu’il me plairait de revoir :
- « Traffic » de Jacques Tati m’est naturellement venu après avoir lu quelques commentaires sur son œuvre que je revois avec toujours autant de plaisir.
« Le vieux fusil » de Robert Enrico pour l’amour et la passion qui s’en dégage.
« Rosalie fait ses courses » pour les souvenirs de galère financière que j’y rattache.
Et pour faire plaisir aux canadiennes « Sainte-Marie la Moderne ».
Trouver quatre endroits où j’ai vécu me remet en mémoire le questionnaire de sécurité que j’ai du remplir lors de mon service militaire dans les transmissions, ils n’avaient prévu que dix adresses pour les vingt dernières année. J’en choisi quatre au hasard :
- Courlon sur Yonne où j’ai passé ma prime enfance.
- Couhé-Vérac dans les Charentes en souvenir de mon autre grand-mère.
- Paris bien sur et le faubourg Saint Denis où je suis devenu un vrai titi
- Et enfin Amiens où l’amour m’a rattrapé.
Pour les émissions de TV, j’ai beau disposer du satellite et d’une centaine de chaînes, je ne la regarde plus autant qu’auparavant, mais je me souviens encore des émissions qui ont bercées mon passé :
- Les mystères de l’Ouest, ce feuilleton qui servait de récompense ou de punition passait sur la seule chaîne de l’époque pendant le repas des enfants le soir.
- Le petit train rébus qui servait d’intermède. Nos plus jeunes ne connaissent pas les intermèdes de l’époque, ces instants de pause entre de rares programmes.
- Columbo, ce policier dont je connais tous les épisodes et que je regarde encore avec plaisir sur TV Breiz avec Claudine avant la promenade du soir (disons petit matin).
- Oh ! j’oubliais les Bisounours dont je n’ai retenu que la musique et qui passait lors de mon retour du bureau, lorsque je prenais mon fils sur mon ventre, allongé dans le canapé pour un instant de félicité paternel. A ce générique se mêlait les bruits cuivrés de la cuisine où s’affairait Dine. Bon Dieu que j’aimais cet instant.
Quatre endroits où j’ai passé des vacances :
- Mes premières vraies vacances sont associées à la mare de Couhé chez ma grand-mère paternel qui était aussi ma marraine, la douceur personnifié.
- La Brée sur l’Ile d’Oléron où mes parents louaient une petite maison avant d’y habiter pendant un temps.
- Lacanau où ils demeurent en mobil home une grande partie de l’année actuellement.
- Et dernièrement Praz sur l’Arly.
Pour les websites que je visite régulièrement, je serais aussi diplomate que Julie, comme les blogs sont trop nombreux, je les élimine pour me pencher sur d’autres types de sites :
- Celui dont je me sers le plus : http://www.pagesjaunes.fr/
- Les deux qui m’entraînent loin du monde : http://fr.wikipedia.org/wiki/Accueil
- et http://www.flickr.com/photos/19086371@N00/ depuis peu.
- Enfin l’inévitable : http://www.microsoft.com/france/formezvous/web/
Demander à un gourmand comme moi de se limiter à quatre aliments, c’est dur :
Comme je le disais il y a peu à Béo, j’ai une passion pour le fruit de la saison : L’orange maltaise et plus particulièrement la rolls des oranges : la Moro. C’est une orange dite sanguine qui n’a pas le défaut de la sanguinelli d’être acide, elle n’est qu’acidulée tout en étant sucrée à souhait. En raison même de sa teneur élevée en sucre, elle se conserve assez mal et n’est donc disponible qu’au mois de Février.- La chandeleur me fait citer les crêpes, toutes les crêpes. Les sucrées, en dessert, nature, au sucre ou flambé au GinGin(Rhum, Cointreau ou Grand-marnier selon les finances) comme nous les partageons Dine et moi certains soirs. Salées, en aumônières, picardes au four ou bien four tout. Nous passons des soirées crêpes mémorables, où je casse un œuf, dispose une demi tranche de jambon, une saucisse grillée le tout recouvert d’emmental en plat principal et farcie d’une boulle de glace, d’une banane en rondelle juste fondue recouverte de caramel ou de chocolat en dessert. Hum !
- Les cochonneries, fils de charcutier je ne puis qu’aimer le cochon. Tout est bon dans le cochon. Vraiment tout, de la tête à la queue.
- Le fromage, tous les fromages un peu forts, j’aime. Quand je dis fromage, je ne parle pas de ces pâtes fondues et refondues, de ces vaches hilares ou de ces bébés beaux. Il n’est question que de ces fromages de nos terroirs que l’on déguste avec un bon pain et je ne parle pas de boisson (je reviens de Savoie, Claudine nous en a choisi quelques uns et des bons)
Où je préfèrerais être là maintenant ?
Il n’y a malheureusement pour vous qu’une seule bonne réponse : Auprès des miens, tous les lieux me semblent vides lorsque j’y suis seul. Là où elle est, je suis bien. Le monde est vaste, j’admire de nombreux coins dont l’on partage la vue ou l’atmosphère, mais je sais où est mon bonheur.
Qui seront les quatre suivants :