lundi, novembre 08, 2010

Le service invalidité de la sécurité sociale fait sa loi

Paris: Hôtel des Invalides - Dôme Church - Tombeau de Napoléon - Napoléon in Coronation Robes
Il ne fait pas bon être invalide en Picardie. Certes, c’est le cas un peu partout mais dans notre région, il y a une pénalité supplémentaire, une pénalité pécuniaire. De même, on ne cesse de nous rabattre les oreilles avec la retraite à soixante deux ans mais ces chefaillons de la sécurité sociale font, eux, tout pour vous y mettre à peine les bougies de votre soixantaine soufflées. C'est Sarkowsy qui va être content.

Depuis l’installation de l’antenne de télévision qui soutient sa colonne vertébrale et qu’elle s’est fait jeter (comme une malpropre) par son employeur pour inaptitude, Claudine n’a de cesse de prouver qu’elle n’est pas aussi invalide que ces certificats médicaux le démontrent. Elle bénéficie toutefois d’une pension d’invalidité sur la base de cinquante pourcent de son ancien salaire. Elle complète cette pension avec des missions auprès de personnes parfois à peine plus âgées qui elles n’ont pas autant de scrupules à profiter du système. Lorsqu’elle travaille trop, sa pension baisse mais lorsqu’elle travaille peu, sa pension elle se limite à ses cinquante pourcents. Or, jusqu’au mois de juin, elle travaillait entre 130 et 150 heures par mois soit largement plus de cinquante pourcent et sa pension était limitée à sa portion congrue.

Quand on s’est renseigné sur la mise en retraite de Claudine, on lui avait garantie que depuis la nouvelle loi du mois de mars, elle pourrait continuer de percevoir cette pension jusqu’à l’âge de soixante cinq ans. Comme justement Dine ne souhaitais pas profiter du système, elle a préféré ne pas demander la liquidation de sa retraite pour continuer un peu son activité tant que moi même je serai actif. Elle en a informé la sécurité sociale tout comme la caisse de retraite.

Malheureusement, la personne dont elle s’occupait le plus est décédée à la fin du mois de juin et elle a eu soixante ans en juillet. Du jour au lendemain, ils lui ont coupé sa pension. Et voilà maintenant le chantage : pas de salaire, pas de pension, pas de retraite, tu as tout intérêt à demander ta retraite si tu ne veux pas rester sans ressources.

La loi est passée au mois de mars mais en Novembre, huit mois plus tard, trois mois après son soixantième anniversaire, les chefaillons de la sécurité sociales n’en font toujours qu’à leur tête, et les invalides sous leur juridiction vivent ou meurent selon leur bon vouloir. De toutes façon, ils s’en fichent, bien à l’abri dans la sécurité d’un simili fonctionnariat mais surtout d’un numéro de téléphone centralisé où l’on vous répond que l’on vous rappellera en oubliant de préciser que cela ne se fera qu’à la saint GlinGlin, ou, pour être plus précis, lorsque vous vous serez plié à leur volonté de vous faire rentrer dans le rang. Et le rang, c’est qu’à soixante ans, on prends sa retraite sans discuter. Surtout lorsque l’on est invalide. Non, mais…

C’est assez simple pour eux, il suffit de ne rien faire, faire suivre au dossier un mouvement vertical, direction poubelle, d’attendre que de guerre lasse la trublionne se taise enfin. Voilà, ce n’est pas plus compliqué de faire prendre un sens opposé de la loi. En attendant, il y a des invalides qui doivent vivre avec moins de cent euros par mois.


P.S. : Pour ceux qui n'auraient pas compris la subtilité du choix de cette photographie : Il ne s'agit pas de Sarko mais bien de "Napoléon aux Invalides". En voici une autre :


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