Demo-graphie
Je commence à m’inquiéter d’une dérive de notre société qui confine me semble t’il avec une pratique contre-nature. Je veux parler de cette pluie d’interdictions diverses qui sous prétexte de prendre soin de notre santé, de notre sensibilité et même de notre société en vient à formater, formaliser même, notre vie. Il me semble que l’on commence à confondre l’information et la contrainte. On cherche à nous imposer une vie de risque zéro. Aujourd’hui il n’est question que d’informer les femmes enceintes contre les méfaits de l’alcoolisme fœtal par l’apposition d’un logo ou d’une indication informant de la dangerosité de telles pratiques. Certes, il est nécessaire d’informer, mais l’on a vu ce qu’a donnée la même indication sur les paquets de cigarettes, l’information a rapidement fait place à la législation et à l’interdiction. J’imagine que la prochaine étape consistera à interdire aux débitants de boissons la vente d’alcool aux femmes enceintes, puis par extension à la totalité du beau sexe comme elle est déjà interdite aux mineurs. Je ne dénie pas les risques liés à l’absorption d’alcool et son transit direct dans le sang du fœtus, je m’inquiète seulement que l’on dénie au peuple en général suffisamment de bon sens pour éviter de faire courir des risques au bébé comme à eux même. Je m’élève contre la tendance actuelle à prendre les gens pour des cons irresponsables. Chacun sait qu’a dénier ce sens des responsabilités, on les pousse à remettre cette responsabilité entre les mains d’autrui. On s’étonne après de constater le manque de bon sens qui abouti à des catastrophes où chacun se réfugie derrière la responsabilité des autres pour expliquer leur manque d’initiatives. Pourquoi, demain nos soit disant responsables n’estimeraient’ ils pas dangereux la pratique du ski alpin pour nos chevilles, l’exposition au soleil pour nos peaux si sensibles aux mélanomes ou toutes autres activités ? Mince, l’amour est dangereux pour le cœur.
J’ai peur de devoir vivre jusqu’à 150 ans et de m’y emmerder grâve.