Elévation
Hier, deux posts, l'un chez "A moitié moi" et l'autre ressenti chez Muse m'ont interpellés et se sont méllés en moi.
Combien de fois n'ai-je pas entendu cette phrase : "Mais, ce n'est qu'une bête!". Que ce soit au sujet du couteux traitement contre le cancer que nous avons prodigué à Chouquette notre chatte ou de la "contrainte" des trois heures de promenade quotidienne auquelles je m'astreint pour Saxo.
Certes, ce ne sont que des animaux, mais ils n'en sont pas moins sensibles. Ils ressent comme tout un chacun le plaisir, la souffrance, les joies et les peines. Et de la même façon que je m'insurge contre tout jugement de valeur entre les êtres humains, même morts, alors que l'on en connait que les conséquences de leurs acts, je m'éléve contre cette tentative visant à rabaisser des êtres sentients au rang d'objets.
Ne pas satisfaire à leurs besoins, c'est non seulement fuir des responsabilités que l'on s'est donnés mais aussi dénier les liens affectifs que l'on a nous même noués. Je peux à la rigueur concevoir que l'on mesure cet attachement en termes de temps et d'argent mais il me semble que les seuls juges en la matière soient les protagonistes de ce lien affectif. Dans ces conditions, il m'est impossible de compter sans conserver l'estime de moi même alors que l'on m'offre en contre partie plus que sa vie, son amour.
Je vous invite à réflechir sur l'élévation de l'âme et de la condition humaine, car elles passent par nos tentatives plus ou moins fructueuses à prodiguer à plus faible que nous la satisfaction et le bien être.
Si vous souhaitez vous en convaincre, je vous recommande chaudement la lecture du cycle "Marée stellaire" de David Brin, plus particulièrement les deux tomes élévation, mais aussi la magnifique compilation de nouvelles intitulées "Les seigneurs de l'instrumentalité".
