mardi, mai 25, 2010

La moutarde monte au nez


Un petit message de la direction régionale de Dijon qui nous rassure sur les finances de l'Insee... enfin, façon de parler :
Billets SNCF pour les déplacements.
La SNCF vient de nous informer, qu'à compter de ce jour, le compte de la Direction régionale est suspendu. Il n'est donc plus possible d'effectuer des retraits ou des échanges de billets de train. Dans l'attente d'un retour à une situation normale, deux possibilités se présentent :

L'agent autorisé à se déplacer peut, s'il le souhaite, acheter un billet qui lui sera remboursé avec ses autres frais.
Dans ce cas :

- il est demandé à l'agent d'informer au préalable BUDGET pour l'établissement de l'ordre de mission.

- l'attention de l'agent est attirée sur la lenteur actuelle des remboursements.

L'agent autorisé à se déplacer peut renoncer à ce déplacement.

Dans ce cas, il est demandé à l'agent d'informer sa hiérarchie ainsi que BUDGET.

Dans le même temps, il y a un article sur les dysfonctionnements (doux euphémisme) de CHORUS (le système qui gère les dépenses, dont frais de déplacement, recettes et comptabilité de l'Etat) dans le Canard Enchaîné du 19 mai 2010. D'après le Canard, cette "harmonisation informatique" devrait coûter un milliard d'euros , alors qu'elle était censée faire économiser de l'argent public !

Il y avait une communication sur France Inter la semaine dernière au sujet du désastre engendré par les carences de cette immonde usine à gaz par des petits prestataires du ministère de la Défense, dont certains vont devoir mettre la clé sous la porte à cause des défauts de paiement. Devant l'étendue des dégâts, ce ministère vient de se décider à embaucher dans l'urgence une floppée de vacataires pour traiter les factures en souffrance manuellement.

Qui est responsable du choix de cette saleté ? Pourquoi , alors que la Cour des Comptes et la Commission des Finances de l'Assemblée tirait la sonnette d'alarme dès janvier 2009 , a-t-on laissé la situation pourrir à ce point ? Pourquoi cette incapacité à pallier les carences ? Qui est responsable ? Peut-on espérer que ça va marcher correctement un jour ? Dans quels délais ? Et en attendant , les développeurs vont-ils se voir imputer les intérêts moratoires qui s'accumulent à cause des dysfontionnements de leur outil ?

Une chose est sûre : cela ne peut plus continuer comme ça , ça dysfonctionne de partout, on n'a aucune information fiable. La direction de l'Insee, qui se veut le champion de l'évaluation, doit s'exercer sur ce cas et fournir des réponses. Tout comme le ministère doit demander des comptes à ceux qui "pilotent" l'affaire !!!

On ne peut vanter les mérites de l' "évaluation professionnelle" et ne jamais tirer de bilan quand ça va mal !


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