Mi-nuit, le cœur bouleversé de
Juliette et de café, les mains en sang d’avoir trop fessées, je récupère Titine et ses rouleaux direction Lafayette et l’A1. Pas de bol, des travaux, je me perds comme d’habitude.
Sans savoir comment, je trouve à tâtons la porte de la chapelle et comme il est bien tôt, pas de pause, je me retiens jusqu’à l’arrivée à 3h.
Je fonce au pas de (comme d’habitude) faire un gros pipi et pour la forme je réveille Claudine, mais comme c’est pas la forme, dodo.
A 7h45, c’est elle qui me réveille enfin presque. Je la conduis en pyjama à son boulôt à 8h. Ni les essuies-glaces, ni les antibrouillards ne sont efficaces pour écarter les brumes matinales. Je rentre me laver, ou presque, je dirais plutôt que je trempe en ronflant dans la baignoire de 8h15 à 9h15 (après l’eau est trop froide).
A 10h, je suis rasé et habillé, le lit est refermé et je sort le toutou avant d’aller rechercher la dulcinée pour la demi.
Je me change pour me faire beau, cravate et tout, elle en fait autant. On emballe du linge propre pour Matthieu resté chez Isabelle pour la nuit( comme d’habitude) et en 4ème ou 5ème on l’attend devant chez elle.
Bref, à Midi ( l’heure où nous devions être arrivé) on décolle avec une semaine de linge sale dans le coffre.
A la demi plus ou moins, je cherche une place de stationnement. Vous me croirez ou pas, dans cette commune de moins de 100 habitants, il y a autant de place de parking de libre qu’a Paris mais pas de parcmètres. Il va falloir en toucher un mot au maire.
Je tire Claudine d’une Titine inclinée à 45°, deux roues sur l’asphalte les autres dans un champs de betteraves tandis que Mat et Isa en font autant.
Bises à tous, Papie, Mamie, Patrice le maire et sa (je ne sais si l’on doit dire maîtresse ou mairesse) Chantal, Fabienne, ma sœur et son ami Christian, Ninnie, ma filleul et son ami Christian, Sandra la fille de Fabienne, la cousine Marie-Pierre, sa fille et son mari, un voisin et ami. Manque Mémére et Pépère(à la polyclinique pour surtension), Nadine mon autre sœur et son fils et mari (c’est loin la corse) et les deux autres filles de Fabienne (c’est loin Angoulème).
Déballage par Mamie en larmes des cadeaux (elle a commencé par le plus petit, celui de Matthieu) jusqu’à 13h30.
Apéritif à la Française, c’est à dire dînatoire jusqu’à 16h, heureusement, Mat ne boit pas.
On entre par une « Salade de Gésiers et foie gras » et pas des portions de mauviettes accompagnées d’un blanc bien frais et fruité. Mes antibrouillards ne me permettent déjà plus de lire l’étiquette.
Puis nage un poisson, que je ne peux déjà plus définir, entre les moules et St Jacques.
Avant le rôti de veau haricots verts et le gigot d’agneau flageolets, une bonne âme pense à ouvrir la fenêtre ce qui désembue quelque peu mes carreaux. Je peux attaquer sereinement les fromages et le rouge( je n’est retenu que sa couleur). Dessert léger, une forêt noire, mais aux framboises, extra.
Il est 18h30, l’heure de reprendre le TGV pour Sandra, de l’accompagner à la gare pour ces dames et du ou des digestifs pour ces messieurs.
Elles rentrent toutes y compris Sandra, le TGV a des problèmes y compris à la gare aux betteraves bref départ reporté au lendemain.
Heureusement, arrive le « Café », il est 19h30.
Pour ne pas repartir en trop mauvais état, ces dames estiment qu’il vaut mieux que l’on prenne un petit quelque chose pour la route.
On remet cela jusqu’à 22h, heure à laquelle Claudine et moi nous réveillons sur le siège arrière et devant chez nous. Je vous passe les aux revoirs déchirants.
Et le dimanche s’achève lorsque Saxo, mon chien me promène dans les rues d’Amiens jusqu’à Mi-nuit.