Liberté
Mon fils m’a sorti. Je ne sais pas s’il est fin psychologue ou si sa mère le lui a soufflée. Pour une soirée, il a abandonné Isabelle, sa miss et m’a emmené au cinéma. Nous sommes allés voir un de ces films qui faisait notre joie et que ni Claudine ni Isa m’aiment. Il s’agissait en l’occurrence des Frères Grimm de Terry Gillian. C’est un juste retour des choses puisque c’est moi qui lui ai fait découvrir cet humour totalement déjanté. De toutes façons, le film lui-même n’était pas l’objet de notre soirée. L’important était de se retrouver, de partager à nouveau un moment d’intimité entre père et fils. Le film nous y a aidé. Nous y avons retrouvé, savamment mélangés tous les contes qu’étant plus jeune je lui avais lu. Pour moi, le spectacle était autant sur l’écran que dans ses yeux. J’y lisais nos complicités, nos larges fous rires et les tendres bagarres. Je n’ai pas osé lui demandé s’il percevait dans les miens la fierté et l’amour qui les gonflaient, cet éclat de nostalgie qui les noyaient. Le sentiment de savoir mon travail de père achevé. J’ai dit il y a peu à Julie70 que c’est un petit cafard, pas un grand déchirement et qu’il faut se servir de ces sensations pour rebondir, entamer quelque chose de nouveau.
Je crois que j’ai oublié de lui dire que plus les chaînes sont tendre plus s’en affranchir est dur.
Merde, j’en pleurerai.
Je crois que j’ai oublié de lui dire que plus les chaînes sont tendre plus s’en affranchir est dur.
Merde, j’en pleurerai.