dimanche, novembre 13, 2005

Canadiennes

Je tiens ici à réagir à un post qui délibérément met à mal l’œuvre d’un grand maître Français. Sans mettre en doute l’art culinaire des filles de Marie-Rollet Hébert, je tiens à apporter à nos lointaines cousines quelques conseils.
Lorsque nous autres Francs du vieux continent évoquons la Canadienne, nous pensons au premier abord et surtout en cette période à la douce chaleur que nous procure ce vêtement. Elle nous évoque en second lieu, ces tentes biplaces qui font la joie des amoureux (mais pas en ce moment).
Et si l’on nous y pousse un peu, nous penserons à Juliette Renard, Isabelle Boulay, Shania Twain ou encore Avril Lavigne (mais pour une autre raison), les chanteuses.
Mais jamais au grand jamais, il ne nous viendrait à l’esprit d’évoquer dans la douce chaleur d’une cuisine.
Tes premiers posts Coyote, fort divertissant sur tes essais de tambouille aux tomates vertes représentaient pour nous autres l’influence néfaste des anglo-saxons sur l’art du bien manger. On attendait avec jubilation que tu nous décortiques la recette des si célèbres beignets de tomates vertes. Mais, suprême trahison ou relent d’atavisme, tu as choisis de monter la mayonnaise. Heureusement pour nous et ta réputation, malgré tes faibles moyens (matériels) tu as suivit à la lettre les conseils du maître. A première vue, la mayonnaise a pris (bien que depuis tu ne nous parles plus de ton homme.). Mais hélas forte de ce succès, tu t’imagines pouvoir imiter la blancheur laiteuse et onctueuse d’une des plus grande base de l’art culinaire français. Comment oses-tu minimiser l’importance de l’uniformité dans cette sauce en affirmant que d’infâmes grumeaux sont sans conséquences ? Il n’est pas besoin d’être grand gastronome pour comprendre qu’éclater sur sa malheureuse langue un de ces bubons farineux n’a rien d’une expérience agréable. Il y a dans la maîtrise de l’invention du marquis une étape que tu as complètement « foirée ». Sache qu’avant toutes tentatives futur, il te faudra « Maîtriser le Roux ». Cette opération ne consiste pas à circonvenir un mâle flamboyant mais à obtenir un savant mélange de la farine et du beurre fondu en une pâte d’un beige uniforme(sans grumeleuses verrues) et non comme le montre tes photographies dignes d’halloween, un renvoi. Lorsque tu pourras obtenir ce précieux liant, tu pourras y mêler le liquide qui constituera le fond de ta sauce ( jus de cuisson, bouillon de poisson, expression des légumes ou du lait) d’une main douce ferme mais vigoureuse. Dans le sens des aiguilles d’une montre par mesure d’économie comme je te l’ai déjà expliqué. Si ton roux est bien dans la poche, on n’en verra ni les yeux ni les ganglions.
Quoi qu’il en soit, je n’ai qu’un conseille à te donner, lances toi dans l’écriture ou la chanson.
Si vraiment c’est une passion, un hobbit, cantonnes toi aux recettes de la Perfide Albion ou si comme moi tu l’abhorre à des mets éprouvés comme l’œuf coque.
Car cru, dur ou mollet, hormis le risque de la grippe aviaire, c’est toute innocuité.
PS : Rassures moi, tu n’as pas de micro-onde.


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