jeudi, novembre 24, 2005

Vernes, Jules Vernes

On me connait ou plutôt on me reconnait dans le quartier, si ce n'est dans la ville pour mon aptitude à lire en marchant. Il est vrai que depuis l'enfance où je révisait mes leçons entre le dortoir de la pension et le lycée Pasteur à nos jours où je ne supporte pas l'inactivité, j'ai toujours eu un ouvrage en main ou à défaut dans une de mes poches ( leur largeur est un critère essentiel de mes achats). Aujourd'hui, je promène Saxo et "Les profondeurs furieuses" de Gregory Benford, l'un de mes auteurs favoris.
L’année Jules Vernes s’achève, et ce soir dans la brume qui envahi le parc Saint-Pierre, alors que l’autre rive de ce que je sais être l’étang est invisible, je pense à lui. Le serpent marin qui ondule à la surface, immense serpent de corail, est-il le précurseur de cette horde de monstres qui cancanent dans le halo laiteux ? Trouverais-je au bout de la jeté le hublot curieux du Nautilus, moi qui progresse avec la lenteur de ses scaphandriers ? Toute cette imagination et ces aventures, je te les dois. Si désormais, je ne compulse plus tes œuvres, c’est que ma réalité a dépassé ta fiction. Quelle sera celle de demain ? La devra t’on à tes fils ? Le mien ira t’il se perdre dans les grandes rivières du ciel ou la marée stellaire, se penchera t’il sur les feux dans l’abîme ? Demain, l’âge de cristal, de diamant ou les chiens ?


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