Le poinçonneur des Lilas
Faire et défaire n’est pas la meilleur façon d’avancer, mais si ce n’est pas là une spécialité française, elle semble bien devoir être amiénoise. Pendant plus de six mois une cicatrice due à la transformation des conduites d’eau en plomb remplacée par une sorte de tuyaux d’arrosage en plastique rigide marquait le trottoir en face de chez moi. A peine est elle rebouchée en recevant une couche de macadam flambant neuve que déjà, l’entreprise suivante réalise qu’elle doit en faire de même. Nous passons notre temps à enjamber les cavités que ces taupes en mal de rénovations nous percent. Cette fois ci, c’est le gaz, et avant l’eau c’était la fibre optique. N’aurait-il pas été judicieux qu’elles se concertent, n’y aurions nous pas fait des économiques d’échelles ? C’est à croire que ces dirigeants comme notre édile municipale aime la sonorité des marteaux piqueurs dans les fosses d’orchestre. Personnellement, je ne l’apprécie pas surtout sous mon balcon.