Octobre rose et cancer du sein
"Vous aussi, mobilisez les femmes que vous aimez", c'est le slogan de la nouvelle campagne orchestrée par l'Institut national du cancer (INCa) sous l'égide du ministère de la Santé et des Sports. "Avec 52 500 nouveaux cas estimés, en 2010, en France, le cancer du sein se situe au 2e rang des cancers et au 1er rang des cancers féminins", a rappelé Roselyne Bachelot lors de la conférence de presse de lancement de la campagne "Octobre rose" jeudi 7 octobre. Face à un "tel enjeu de santé publique", le dépistage reste le meilleur moyen "d'augmenter ses chances de vivre plus longtemps en bonne santé", a souligné la ministre.
Chaque année, depuis six ans, une campagne de dépistage est organisée. Cependant, "depuis deux ans, [...] le taux de participation au dépistage organisé atteint un plateau, à hauteur de 53 %, après avoir progressé de 11 % en cinq ans. Malgré nos efforts, […], nos concitoyennes ne se font pas assez dépister", pointe Roselyne Bachelot. Et pourtant, s'il est détecté à un stade précoce, le cancer du sein peut être guéri dans plus de 9 cas sur 10, rappelle le ministère de la Santé.
Cette année, l'INCa a axé sa campagne sur les "freins au dépistage" : convaincre les femmes de trouver le temps nécessaire à cet examen, de passer outre le désagrément de l'examen ( d’une mammographie), de ne pas avoir peur du résultat… Elle cherche aussi à mobiliser les filles et les proches de ces femmes qui ne se font pas dépister pour les convaincre à engager une telle démarche.
Cette vaste campagne d'incitation au dépistage sera relayée sous forme d'affiches, de spots radio, d'encarts de publicité dans la presse, de documents d'information distribués sur le terrain, mais aussi sur internet, grâce notamment à un espace dédié sur le site e-cancer.
Dépistage organisé : comment ça se passe ?
Le programme national de dépistage organisé du cancer du sein s'adresse aux femmes, de 50 à 74 ans, qui sont invitées à y participer tous les deux ans. Elles reçoivent une lettre d'invitation avec un bon gratuit pour faire une mammographie. Une liste de radiologues agréés leur est également fournie.
L'examen est gratuit : pris en charge à 100 % par l’assurance maladie, sans avance de frais :
il comprend une mammographie (deux clichés par sein, face et oblique) et un
examen clinique des seins ;
toute mammographie normale fait l'objet d'une seconde lecture par un autre radiologue
expert ;
lorsqu’une anomalie est décelée, le premier radiologue effectue immédiatement un
bilan diagnostic, pour raccourcir le délai de prise en charge ;
le médecin ou le gynécologue peut être prévenu des résultats si la patiente le demande.
