Polisse de Maïwenn
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(¸.•´ (¸.•´ (´¸.•*´¯`*• INTRODUCTION
Nous n’avions entendu que des éloges du nouveau film de Maïwenn : « Polisse ». Nous n’en avions pas vu la bande annonce et seule une série d’affiches originales, avec tout de même une petite palme dans le coin, nous poussait à y aller. Ce n’était pas une palme d’or mais un Prix du Jury remporté, et ce n’était pas faute d’y avoir été nominé(Palme d’or, Grand Prix, Prix du jury Œcuménique et prix de la jeunesse). Cela, plus le fait que la réalisatrice Maïwenn nous avait déjà offert deux beaux films empreints d’une sensibilité remarquable : « Pardonnez-moi » et « le bal des actrices ».
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(¸.•´ (¸.•´ (´¸.•*´¯`*• MAÏWENN, la réalisatrice.
C’est son troisième ou quatrième film en tant que réalisatrice mais elle a déjà su imposer son style et sa griffe. A tel point qu’avant d’avoir vu le film, nous nous demandions comment cette femme à l’aspect si fragile avait pu créer un film policier. Ces autres films étaient intimistes et elle les avaient conçus avec un regard légèrement décalé, comme si elle même en tant qu’actrice dans ses propres films se trouvait un peu en dehors de l’action principale, un peu comme excentrée. Or, justement dans son dernier film, Polisse, elle reprends un peu le même rôle que celui de Violette dans « Pardonnez-moi ».Dans ce film, elle décortiquait, sous prétexte d’un album de photographies, avec son objectif, des relations purement familiales. Pour « Polisse », c’est notre société et les rapports que nous entretenons avec nos enfants qu’elle épluche, là encore pour faire un reportage photographique.
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(¸.•´ (¸.•´ (´¸.•*´¯`*• Le synopsis.
Le préfet de police Beauchard ( Wladimir Yordanoff ) confie à la compagne de Francesco ( Riccardo Scamarcio ), la photographe Melissa ( Maïwenn ) un reportage photographique sur une équipe de la BPM, Brigade de Protection des Mineurs. Cette brigade est dirigée par Balloo ( Frédéric Pierrot ), dirigée, c’est un bien grand mot pour décrire des relations qui n’ont rien de hiérarchiques.
Il y a là Nora ( Naidra Ayadi ) qui trouve sont réconfort dans le coran, Sue Ellen ( Emmanuelle Bercot) qui trouve le sien dans l’alcool et les femmes, Chrys (Karole Rocher ) trouve sont réconfort en Matthieu (Nicolas Duvauchelle ) et réciproquement, Gabriel ( Jérémie Elkaïm ) trouve son réconfort dans les bons mots et Bamako ( Arnaud Henriet ) dans les mots crus. Il y a aussi Nadine ( Karine Viard ) et Fred ( Joeystarr ) qui le trouvent dans leur famille même si elle est un peu bancale. Quand à Iris ( Marina Foïs ), elle ne trouve pas de réconfort mais vomi sa peine dès qu’elle le peut.
Or, du réconfort, il en faut au quotidien lorsque l’on a à faire à des pédophiles, des violeurs et des agresseurs d’enfants, mais aussi à des adolescents à la morale déviante, des mères de familles désemparées (Sandrine Kiberlain par exemple ), du sexe dévoyé etc.
Heureusement, la BPM est comme une grande famille, où l’on vit sa vie entre le rire et les larmes, la tempête et le calme. Dans ce fragile équilibre Mélissa va se faire sa place, mais même derrière l’œilleton de son appareil photo, elle sera touchée et sa vie sera bouleversée.
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(¸.•´ (¸.•´ (´¸.•*´¯`*• Le casting
Je crois avoir déjà cité à peu près tout le monde. Ils sont tous formidables, mais vraiment bon, de bons acteurs TOTALEMENT crédible avec, à chacun, à un moment ou un autre, une scène bouleversante.
- Sandrine Kiberlain qui joue une mère prenant conscience des perversions de son mari ( Louis-Dominique de Lencquesaing ),
- Marina Foïs, nommant le mort-né d’une jeune fille de 14 ans qui a étè violée,
- Karin Viard dirigeant une descente de police dans un camping, ou reniflant le cou de son ex mari.
- Joeystarr berçant simplement un petit garçon que sa mère est forcée d’abandonner, il est littéralement bluffant et bien loin de ses fanfaronnades habituelles. Ce sera ce film qui l’aura révélé en tant qu’acteur.
- Le picard Nicolas Duvauchelle réclamant ses Pepito.
- Karole Rocher épousant les miettes.
- Naidra Ayadi dans sa colère coranique.
- Audrey Lamy qui « branle » ses garçons pour les calmer le soir.
Etc..
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(¸.•´ (¸.•´ (´¸.•*´¯`*• Conclusion
Le moindre petit rôle est interprété à la perfection, y compris celui des nombreux enfants.
Monté comme un reportage télévisuel, c’est un film riche d’enseignements qui pousse à s’interroger sur la place de l’enfant dans notre société et le devenir de ces enfants dont les repères tant violents que sexuels sautent en éclats. En plus, il est très dense et il me semble que tous les aspects de la protection des mineurs soient abordés. Il y a malgré tout une histoire, celle de l’intégration de Mélissa. Et, même si le sujet est horrible, violent, gerbant, morbide, à part deux scènes (celle du mort-né et celle du petit que sa mère abandonne), la caméra n’est ni malsaine, ni misérabiliste. On devine bien des horreurs que l’on ne voit pas et c’est tant mieux.
C’est LE film à voir, la claque à recevoir et si vous n’en sortez pas chamboulé, c’est que vous êtes de bois.
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(¸.•´ (¸.•´ (´¸.•*´¯`*• INTRODUCTION
Nous n’avions entendu que des éloges du nouveau film de Maïwenn : « Polisse ». Nous n’en avions pas vu la bande annonce et seule une série d’affiches originales, avec tout de même une petite palme dans le coin, nous poussait à y aller. Ce n’était pas une palme d’or mais un Prix du Jury remporté, et ce n’était pas faute d’y avoir été nominé(Palme d’or, Grand Prix, Prix du jury Œcuménique et prix de la jeunesse). Cela, plus le fait que la réalisatrice Maïwenn nous avait déjà offert deux beaux films empreints d’une sensibilité remarquable : « Pardonnez-moi » et « le bal des actrices ».
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(¸.•´ (¸.•´ (´¸.•*´¯`*• MAÏWENN, la réalisatrice.
C’est son troisième ou quatrième film en tant que réalisatrice mais elle a déjà su imposer son style et sa griffe. A tel point qu’avant d’avoir vu le film, nous nous demandions comment cette femme à l’aspect si fragile avait pu créer un film policier. Ces autres films étaient intimistes et elle les avaient conçus avec un regard légèrement décalé, comme si elle même en tant qu’actrice dans ses propres films se trouvait un peu en dehors de l’action principale, un peu comme excentrée. Or, justement dans son dernier film, Polisse, elle reprends un peu le même rôle que celui de Violette dans « Pardonnez-moi ».Dans ce film, elle décortiquait, sous prétexte d’un album de photographies, avec son objectif, des relations purement familiales. Pour « Polisse », c’est notre société et les rapports que nous entretenons avec nos enfants qu’elle épluche, là encore pour faire un reportage photographique.
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Le préfet de police Beauchard ( Wladimir Yordanoff ) confie à la compagne de Francesco ( Riccardo Scamarcio ), la photographe Melissa ( Maïwenn ) un reportage photographique sur une équipe de la BPM, Brigade de Protection des Mineurs. Cette brigade est dirigée par Balloo ( Frédéric Pierrot ), dirigée, c’est un bien grand mot pour décrire des relations qui n’ont rien de hiérarchiques.
Il y a là Nora ( Naidra Ayadi ) qui trouve sont réconfort dans le coran, Sue Ellen ( Emmanuelle Bercot) qui trouve le sien dans l’alcool et les femmes, Chrys (Karole Rocher ) trouve sont réconfort en Matthieu (Nicolas Duvauchelle ) et réciproquement, Gabriel ( Jérémie Elkaïm ) trouve son réconfort dans les bons mots et Bamako ( Arnaud Henriet ) dans les mots crus. Il y a aussi Nadine ( Karine Viard ) et Fred ( Joeystarr ) qui le trouvent dans leur famille même si elle est un peu bancale. Quand à Iris ( Marina Foïs ), elle ne trouve pas de réconfort mais vomi sa peine dès qu’elle le peut.
Or, du réconfort, il en faut au quotidien lorsque l’on a à faire à des pédophiles, des violeurs et des agresseurs d’enfants, mais aussi à des adolescents à la morale déviante, des mères de familles désemparées (Sandrine Kiberlain par exemple ), du sexe dévoyé etc.
Heureusement, la BPM est comme une grande famille, où l’on vit sa vie entre le rire et les larmes, la tempête et le calme. Dans ce fragile équilibre Mélissa va se faire sa place, mais même derrière l’œilleton de son appareil photo, elle sera touchée et sa vie sera bouleversée.
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Je crois avoir déjà cité à peu près tout le monde. Ils sont tous formidables, mais vraiment bon, de bons acteurs TOTALEMENT crédible avec, à chacun, à un moment ou un autre, une scène bouleversante.
- Sandrine Kiberlain qui joue une mère prenant conscience des perversions de son mari ( Louis-Dominique de Lencquesaing ),
- Marina Foïs, nommant le mort-né d’une jeune fille de 14 ans qui a étè violée,
- Karin Viard dirigeant une descente de police dans un camping, ou reniflant le cou de son ex mari.
- Joeystarr berçant simplement un petit garçon que sa mère est forcée d’abandonner, il est littéralement bluffant et bien loin de ses fanfaronnades habituelles. Ce sera ce film qui l’aura révélé en tant qu’acteur.
- Le picard Nicolas Duvauchelle réclamant ses Pepito.
- Karole Rocher épousant les miettes.
- Naidra Ayadi dans sa colère coranique.
- Audrey Lamy qui « branle » ses garçons pour les calmer le soir.
Etc..
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Le moindre petit rôle est interprété à la perfection, y compris celui des nombreux enfants.
Monté comme un reportage télévisuel, c’est un film riche d’enseignements qui pousse à s’interroger sur la place de l’enfant dans notre société et le devenir de ces enfants dont les repères tant violents que sexuels sautent en éclats. En plus, il est très dense et il me semble que tous les aspects de la protection des mineurs soient abordés. Il y a malgré tout une histoire, celle de l’intégration de Mélissa. Et, même si le sujet est horrible, violent, gerbant, morbide, à part deux scènes (celle du mort-né et celle du petit que sa mère abandonne), la caméra n’est ni malsaine, ni misérabiliste. On devine bien des horreurs que l’on ne voit pas et c’est tant mieux.
C’est LE film à voir, la claque à recevoir et si vous n’en sortez pas chamboulé, c’est que vous êtes de bois.