Transformer : Rien de neuf sous le soleil
Certes, le déménagement nous prends pas mal de temps et d’énergie mais il nous en reste toutefois assez pour que nous ayons pu trouver l’occasion d’aller nous rafraichir dans les salles obscures. Nous imaginions que le cagnard et la foule en freinerait l’accès en ces temps de canicule et de fête de cinéma. Mais, il semblerait que la crise et cette période d’examens en ai fait fondre le succès.
Nous sommes donc allé voir « Transformer II La revanche » ou « Transformer Revenge of the Fallen » dans une salle presque vide si on la compare au succès du précédent opus. Si la recette ne sera pas la même, on y retrouve pourtant tous les ingrédients.
Les mets de base tout d’abord :
Le jeune Sam Witwicky quitte son lycée pour l’université emmenant avec lui sans le savoir une part de l’ancestral connaissance des « Primes », ces robots « autobots » qui se transforment en véhicules pour que l’on ne les détecte pas. Pour les « décepticons », les méchants robots qui le poursuivent, pour se l’approprier en le passant au grill, il se révélera insaisissable. D’ailleurs une grande part de l’intérêt de ce film repose sur le charisme de son jeune interprète Shia LaBeouf et sur l’irréprochable et savoureuse plastique de la piquante Mégane Fox qui interprète Michaëla, sa girlfriend (on comprend mieux que Karyn Kusama l’ai choisie pour interpréter son « Jennifer’s Body ».).
Shia LaBeouf est un jeune californien de 23 ans dont le charisme n’est pas passé inaperçu puisque depuis ses 17 ans, en 2003, on le retrouve au générique des principales productions américaines en faisant un des acteurs montant du cinéma hollywoodien. Tout d’abord auprès de Sigourney Weaver dans « La morsure du Lézard » d'Andrew Davis, un charmant film d’aventure, puis « Charlie’s angels », « I, Robot », « Constantine », « Bobby », « A guide to recognizing your Saints », « Paranoiak », « L’œil du mal ». On se demande même si son incarnation du fils d’Indi dans le quatrième volet d’Indiana Jones ne ressemble pas à une passation de relais. A noter que c’est aussi dans la version américaine, la voix de Cody, le Roi de la Glisse.
L’autre part d’intérêt revenant au réalisateur Michael Bay, diplômé de la Wesleyan University et de l'Art Center College of Design de Pasadena, il a commencé par les petites productions rapides, les clips vidéos, pour des artistes comme Aerosmith, Tina Turner, Meat Loaf et Lionel Richie. Puis est passé à la mise en scène de publicités réalisant des campagnes pour la Croix Rouge, Nike, Budweiser, Coca Cola ou encore Reebok. Ces expériences ont établies sa réputation et son style visuel à venir : montage rapide, mouvements de caméra visibles, images esthétisées (filtres, saturation des couleurs, etc.). Il s’essayera au cinéma en dirigeant Will Smith et Martin Lawrence dans un premier long-métrage, Bad boys, près de 160 millions de dollars de recettes à travers le monde et une collaboration fructueuse avec le producteur Jerry Bruckheimer, d'où naîtra un grand nombre de films lucratifs : The Rock, en 1996, Armageddon deux ans plus tard, Pearl Harbor en 2001, Bad boys 2 en 2003. Viendront ensuite The Island, Transformers, et enfin Transformers la revanche. Il lui impose un rythme effréné, que l’on retrouve dans les technologies et l’originalité des transformations des machines robots.
Toutefois, même si les ingrédients du second opus sont les même, alternant le sucré/salé, l’ensemble bien que rafraichissant a un goût de déjà vu bien insipide. D’ailleurs, comme dans toutes les productions américaines, seuls les vaillants « marines » sont aptes à défendre la liberté de ce monde à grand renfort de matériels et de canons, au rythme d’une musique Wagnérienne.
Bref, rien de nouveau sous le soleil.
P.S. : La musique Wagnérienne en question est composée par Steve Jablonsky, dont je conseille l’album STREAMBOY.