jeudi, octobre 13, 2005

Et la foi dans tout cela ?

La quête de la licorne rose et les plats de nouilles, nos mauvais résultats sportifs dus au ramadan me poussent à m’interroger.
Elevé dans le giron chrétien maternel plutôt que dans la protestation paternelle, je ne me suis jamais senti attiré par les bondieuseries. Bien au contraire, mes parents n’ont-ils jamais su où passait l’argent de la quête dominicale confiée aux bons soins de la surveillance fraternelle ? Ces travailleurs des jours de repos le chargeaient de perpétuer les traditions familiales. De quatre ans mon aîné, Jean-michel, conscient de ses responsabilités m’enseignait la meilleure façon de rentabiliser mon argent. Ces quelques centimes suffisaient à l’époque pour l’achat d’un cigare à la cannelle chacun que nous fumions religieusement pendant cet office dans le square attenant.
De cette éducation religieuse issue des meilleures écoles privées catholiques des neuvième et dixième arrondissements de Paris je n’ai pas retenu grand chose. Omis l’art de descendre et monter un escalier en conservant les pieds bien parallèles. Il est vrai qu’à l’époque j’étais plutôt titi cancre.
Vers 17 ans, toujours aussi curieux, j’ai eu ma période « Bagavadgita », et la lecture de ces saintes écritures m’a convaincu que la religion pouvait être pratique pour marteler les âmes. Entre les personnages hauts en couleur et une histoire un peu confuse, j’y devinai un moyen de forger des êtres solides mais aussi d’écraser les faibles.
Devenu adulte et voyageur, il m’est arrivé, en manque de lecture, de tomber sur ces livres que les mormons sèment dans les hôtels à l’attention de ceux qui s’y ennuient. Je vous préviens, l’ouvrage n’est pas destiné à changer votre état d’esprit. Il ressemble à un de ces blogs ou les commentaires sont plus intéressants que le fil mais portent sur un sujet qui vous dépasse. Je n’ai pas adhéré, il se peut que ce soit du à l’austérité de leur cravate ou des discussions unilatérales.
Lorsque Claudine a recueilli Sœur Marie Du Calvaire, une religieuse en rupture avec sa congrégation de Notre Dame des 7 Douleurs, ma conviction religieuse s’est imposée. L’attitude de ces pieuses femmes étant si peu conforme à leurs préceptes et celle de ma puce si angélique. Bref, je répondrais à Eugène que l’enfer c’est bien les autres, mais le paradis aussi. Plutôt que de se demander qui est dieu s’il existe, mieux vaut chercher la primauté de l’éternelle question de la poule et son œuf : Qui fut le premier Dieu ou l’Homme ? Sachant que la réponse est connue : 42.


eXTReMe Tracker