mardi, octobre 11, 2005

Actualités du Paradis

Chaque fois que le temps le permet, je clos une journée de boulot par un plaisir solitaire bien innocent. Je quitte Claudine sans remords pour enmener mon petit Saxo à quelques kilomètres de là : Aux étangs d'Argoeuvres.



Saxo est un petit cavalier King Charles blemed. Il n'est pas tout à fait conforme aux standards établis, mais correspond en tout point à la définition d'un beau petit chien. C'est une âme noble, un peu trouillard face à ses congénéres mais si sensible, attentionné et affectueux qu'on lui pardone tout, même son insatiable gourmandise. Il a toute confiance en moi et me vénére à un tel point que je ne saurais lui faire le moindre mal, au contraire.


Les étangs d'Argoeuvres sont une série de plan d'eau séparés par de fines bandes de terre d'environ un à deux métres de large. Ils sont supplantés de ces horribles lignes électriques à haute tension. C'est un refuge de pêcheurs et de cavaliers, hippiques ceux là mais aussi un réservoir de la faune locale, canards et autres volatiles. Quelques tables y sont installées pour les promeneurs du dimanche. Mais, en semaine et à la tombée de la nuit, les seules rencontres que vous risquez d'y faire sont innofensives et sauvages.


Ces promenades à deux sont devenues une drogue dont il va falloir me passer avec l'arrivée de l'hiver. Mais hier encore, dans la pénombre, je voyais danser son petit panache blanc, devant moi, dans un silence relatif où ne pointaient de les cris des poules d'eau et le lointain ressac des voitures. Ce petit être aux aguets furetant de ci de là, près à me protéger par ses abois de toutes intrusions dans ces instants de méditations. A l'éclairage de la seulle lune reflétée, je distinguais ses attentifs déplacements, une dizaine de métres devant, mais pret à un prompt retour en cas de perturbation.

J'ai presque tout le temps eu des chiens ou des chats, mais aucun d'eux ne symbolise aussi bien que lui la promenade. Et, en ce lieu, c'est une traversée du paradis.


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