vendredi, octobre 14, 2005

Eugénie NETENS

J’ai déjà évoqué son souvenir dans un précédent message. Elle était plus connue sous le nom de Sœur Marie du Calvaire de la congrégation de Notre-dame des 7 douleurs.
En dehors de ses déboires avec sa congrégation, elle nous a laissé un douloureux souvenir. Sa perte fut pour nous deux un déchirement long à cicatriser. Maintenant encore, malgré les années passées, nous évoquons encore son souvenir comme une déesse païenne, en nous tournant vers sa photo qui siège sur le buffet pour la prendre à témoin.
Elle aspirait à la perfection mais ne pouvait l’atteindre tant elle craignait en cela de céder au pêché d’orgueil. Exactement comme un chat qui se mord la queue, ce sentiment la minait.
Je ne peux résister au plaisir de donner un extrait des écrits issus de son journal intime que nous avons conservé comme une relique car nous n’avions pas le cœur à l’époque de nous en débarrasser et encore moins de le lire. Ce n’est que des années plus tard en rangeant mon garage que je suis tombé sur ce petit cahier à spirale jauni couvert de ses pâtes de mouches.
C’est extrait d’une page du 5 juin 1962 donne une idée de la souffrance que peut causer cet état :
« Je suis encore l’être défait, attristé parce qu’il tient encore à lui-même. Je voudrais vous aimer mon Dieu et non pas moi. ».


C’est une flamme aujourd’hui éteinte.


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