Oies blanches ?
Comme à chaque fois que l’on part en vadrouille au hasard avec la Miss, on atterrit dans une commune où se déroule une commémoration, foire ou une fête quelconque. Aussi, nous n’aurions pas du être surpris lorsque sortant de la cathédrale de Lisieux, nous nous sommes retrouvé au sein d’une foule caquetante venue pour y trouver l’attraction du jour : « La foire aux picots ».
Si pour tous francophone, un picot est un petit pic à la pointe émoussée, pour les habitants de Lisieux, il s’agit d’un terme générique qui recouvre l’ensemble des volailles qui elles ont le bec aigue.
Nous sortions à peine de la cathédrale par l’entrée principale, alors que nous nous y étions introduit par le transept, quittant le silence, la fraicheur de l’ombre et les encens propices au recueillement que nous tombions littéralement dans la lumière, la chaleur, le bruit et surtout l’odeur de fientes qui baignaient la grand place.
Les exposants y présentaient à la vente dans de grandes cages diverses variétés de poules, pigeons, pintades, canards et oies ; On n’y trouvait même des lapins qui c’est bien connu n’ont en commun avec la volaille que leur bec de lièvre.
Comme dans toutes les foires et fêtes, des gamins surexcités gambadaient entre les étals de bonbons et de glaces avant de se retrouvés autour de la fontaine centrale pour s’y rafraichir à grands coups d’éclaboussures.
L’estomac révulsé par le mélange détonant de la senteur sucrée de la barbe à papa et celle caractéristique des plumes et cacas d’oie, nous avons pu y admirer les races rarissimes présentées par les artisans qui tentent de sauvegarder la biodiversité de nos fermes et nos campagnes.
Je pense en effet que comme nous, il y a bien longtemps que vous n’avez pas vu entre autres, d’oie blanche ou de pigeon déplumé.